La machine de guerre sioniste continuait lundi de massacrer les civils palestiniens dans la bande de Ghaza en menant de nouvelles frappes contre l'enclave palestinienne, en état de siège et où plus de 5.000 martyrs sont tombés, au moment où la diplomatie palestinienne appelle à une "véritable" pression internationale pour mettre fin aux agressions. Pas moins de 5.182 Palestiniens sont ainsi tombés en martyrs depuis le début de l'agression sioniste contre Ghaza et la Cisjordanie le 7 octobre. 5087 d'entre eux étaient de Ghaza, dont 2.055 enfants, 1.119 femmes et 217 personnes âgées, tandis que 15273 Palestiniens ont été blessés. En Cisjordanie occupée, le bilan s'élève à 95 martyrs et environ 1.400 blessés. Les forces d'occupation sionistes ont commis 23 massacres au cours des dernières 24 heures, faisant 436 martyrs dont 182 enfants, la majorité dans la bande de Ghaza, où les habitants, qui souffrent d'une situation humanitaire et sanitaire catastrophique, sont privés de nourriture, d'eau, de médicaments et d'électricité. Le porte-parole du ministère palestinien de la Santé, Ashraf Al-Qudra, a déclaré que les violations sionistes contre le système de santé ont causé la mort en martyrs de 57 membres du personnel de la santé et la blessure d'une centaine d'autres. "Douze hôpitaux et 32 centres de santé sont hors service, à cause des tirs ciblés et du manque de carburant. Les hôpitaux ont perdu leur capacité de traitement, et les équipes médicales soignent les blessés avec des moyens très limitées", a-t-il ajouté, faisant savoir aussi que 25 ambulances, ciblées par l'occupant sioniste, ont été détruites. En outre, l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA) a indiqué que 29 de ses employés ont été tués dans la bande de Ghaza. Par ailleurs, le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que l'entité sioniste avait arrêté en une journée plus de 85 Palestiniens en Cisjordanie occupée, portant le nombre total de détenus palestiniens dans les prisons d'occupation à 6.500, dont 1.215 depuis le 7 octobre, date du début de l'agression sioniste. Il a expliqué que les arrestations ont été réparties dans tous les gouvernorats de Cisjordanie et que parmi les détenus se trouvaient des enfants et des femmes. Lors de l'agression toujours en cours, près de 50% des logements des Palestiniens dans la bande de Ghaza ont été partiellement ou complètement endommagés par les bombardements incessants de l'entité sioniste qui "cible délibérément les bâtiments résidentiels, les établissements publics et les infrastructures de service", selon les autorités palestiniennes. "En raison de l'intensification des frappes aériennes des forces d'occupation, plus de 165.000 logements ont été partiellement endommagés et près de 20.000 logements ont été complètement démolis ou sont devenus inhabitables", a-t-on encore souligné. Il est à noter aussi, dans le même contexte, que les frappes aériennes et les bombardements incessants, doublés d'ordres d'évacuation par l'entité sioniste, ont conduit jusqu'ici, selon l'ONU, au déplacement d'un million de personnes dans la bande de Ghaza. Absence d'une "véritable" pression internationale sur l'entité sioniste Sur le plan diplomatique, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a appelé à une "véritable" pression internationale sur l'entité sioniste pour qu'elle mette fin à son agression continue contre le peuple palestinien et permettre l'entrée sans entraves de l'aide humanitaire. Le ministère a fait observer que le bombardement par les forces d'occupation sionistes, dimanche à l'aube, du camp de Jénine, est une dangereuse escalade et une tentative de généraliser ce qui se passe actuellement dans la bande de Ghaza à d'autres zones de Cisjordanie occupée. Tenant l'entité sioniste entièrement et directement responsable des résultats de telles destructions, la diplomatie palestinienne a également mis la communauté internationale devant ses responsabilités, vu "son incapacité à prendre des mesures jusqu'à présent pour mettre fin aux massacres et destructions contre Ghaza et sa population". De son côté, le Premier ministre palestinien, Muhammad Shtayyeh, a appelé les Etats qui continuent à soutenir l'entité sioniste à s'interdire une telle démarche, affirmant que "cette position n'est autre qu'un encouragement à poursuivre l'agression sanglante contre les civils palestiniens et la destruction de leurs biens". Intervenant dimanche au cours d'une réunion avec les consuls et ambassadeurs étrangers accrédités auprès de l'Etat de Palestine à Ramallah, M. Shtayyeh a souligné que le soutien international à l'entité sioniste "n'encourage pas seulement désormais cette dernière à tuer des Palestiniens innocents, mais aussi à saper la solution à deux Etats". Il a appelé, à cet égard, la communauté internationale à "se constituer en un front uni", afin de contraindre l'entité sioniste à surseoir "sans délai" à sa politique agressive contre les Palestiniens et à accepter la solution politique basée sur deux Etats. M. Shtayyeh a regretté qu'en plus de l'agression sioniste sanglante contre les Palestiniens dans la bande de Ghaza, des colons extrémistes terrorisent désormais de jour comme de nuit des Palestiniens en Cisjordanie occupée et détruisent leurs biens.