Les membres du Conseil de sécurité des Nations unies tiendront mercredi à New York, une réunion d'urgence, à la demande de l'Algérie, sur la question palestinienne, en vue de débattre de la décision de la Cour internationale de justice (CIJ), concernant les mesures conservatoires imposées à l'entité sioniste pour ses agressions barbares contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza. Cette réunion s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des hautes instructions du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, et des efforts incessants de l'Algérie pour défendre la cause palestinienne, notamment au sein du Conseil de sécurité où elle siège, depuis le 1er janvier, en tant que membre non-permanent. Dans le cadre des préparatifs pour cette réunion, la mission de l'Algérie à New York a eu, au cours de ces derniers jours, une série d'intenses consultations. Ainsi, une réunion restreinte a été tenue vendredi à la mission algérienne, immédiatement après le verdict de la CIJ, en présence du représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, ainsi que des représentants de la Palestine et de l'Afrique du Sud. Cette dernière est à l'origine de la plainte, examinée par la CIJ, dans laquelle Pretoria accuse de crimes génocidaires l'entité sioniste au cours de son agression, lancée le 7 octobre 2023, contre Ghaza. De plus, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, Amar Bendjama, a participé à une réunion d'urgence du Groupe arabe à New York, consacrée à l'examen des mesures pratiques nécessaires à prendre suite à la décision de la CIJ. A cet égard, les ambassadeurs arabes ont exprimé leur appréciation des efforts incessants de l'Algérie pour défendre la cause palestinienne, notamment au sein du Conseil de sécurité, faisant part de leur plein soutien à la proposition de l'Algérie portant tenue de cette réunion. Il a également été décidé de soumettre un projet de résolution au Conseil de sécurité à la lumière des développements provenant de La Haye. Lire aussi: Sur instruction du président de la République, l'Algérie appelle à une réunion du Conseil de sécurité sur la décision de la CIJ Par ailleurs, le diplomate algérien a eu des consultations avec de nombreux représentants d'Etats, en particulier ceux membres du Conseil de sécurité, afin d'assurer une préparation optimale de cette réunion qui constituera la première pierre d'une série de mesures ultérieures visant à mettre fin aux pratiques de l'occupant sioniste qui se croit, à tort, intouchable et inexpugnable. Dans ce même contexte, l'ambassade de l'Etat de Palestine en Algérie a salué "solennellement", les hautes instructions du président Tebboune, données à la mission permanente de l'Algérie auprès des Nations unies pour demander la tenue d'une telle réunion, se félicitant du rôle majeur de l'Algérie dans le soutien au droit palestinien, ce qui consacre ses positions inaliénables et historiques vis-à-vis de la cause palestinienne. Le Conseil de la Ligue arabe a salué lui aussi l'initiative de l'Algérie, "en sa qualité de membre arabe au Conseil de sécurité, consistant à appeler à une réunion d'urgence de l'organe onusien, en vue de prendre les mesures nécessaires afin d'activer la décision de la CIJ et amener l'entité sioniste à la mettre en œuvre. Pour rappel, la CIJ avait ordonné, vendredi dernier, à l'occupant sioniste de prendre toutes les mesures en son pouvoir pour empêcher des actes de génocide contre les Palestiniens et améliorer la situation humanitaire à Ghaza. Dans sa réaction immédiate, l'Algérie a dit "prendre connaissance avec intérêt" du prononcé de la CIJ, ce qui témoigne de la justesse de l'initiative du président Tebboune, premier chef d'Etat à appeler à une saisine massive des instances juridictionnelles internationales. La situation au Moyen-Orient au centre d'une réunion mardi du Conseil de sécurité En attendant la réunion de mercredi, les membres du Conseil de sécurité tiennent ce mardi, des consultations privées sur "La situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne". Sigrid Kaag, coordonnatrice principale de l'action humanitaire et de la reconstruction pour Ghaza, devrait faire un exposé au cours de cette réunion et informer les membres du Conseil des mesures qu'elle entend prendre pour mettre en œuvre son mandat, a-t-on indiqué sur le site internet de l'ONU. De leur côté, les membres du Conseil pourraient demander à Kaag de faire le point sur la situation humanitaire dans la bande de Ghaza. Lire aussi: Génocide à Ghaza : appels à une mise en œuvre effective du verdict de la CIJ "Bien que ce ne soit pas l'objet prévu de la réunion de ce mardi, Kaag et les membres du Conseil feront probablement référence aux développements récents concernant l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA)", d'après la même source. A rappeler que certains gouvernements occidentaux ont décidé de suspendre leurs financements au profit de l'UNRWA. Ce dernier a annoncé, lundi, qu'il ne sera plus en mesure de poursuivre ses opérations à Ghaza et dans la région au-delà de la fin du mois de février prochain, si le financement ne reprenait pas. L'agression sioniste sur la bande de Ghaza a fait, depuis le 7 octobre, 26.751 martyrs, dont la majorité sont des femmes et des enfants, et 65.636 blessés, selon un dernier bilan provisoire. En outre, plus de 8.000 martyrs sont sous les décombres et sur les routes, où les forces d'occupation empêchent les ambulances de les atteindre.