Cinq Palestiniens résidant dans la bande de Ghaza ont porté plainte contre le gouvernement allemand qui a autorisé la vente d'armes à l'entité sioniste pour les utiliser dans son agression sauvage contre l'enclave palestinienne, ont rapporté vendredi des médias, citant le tribunal administratif de Berlin. La plainte est parvenue jeudi, a précisé la porte-parole de cette instance, confirmant un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel. Les cinq Palestiniens, domiciliés dans différentes parties de l'enclave palestinienne, notamment à Rafah, ont tous perdu des membres de leur famille dans des tirs de missiles menés par les forces d'occupation sionistes, selon le Centre européen pour les droits constitutionnels (ECCHR) qui les représente à Berlin. Les plaignants ont engagé des poursuites contre le gouvernement allemand, représenté par le ministère de l'Economie, car il a autorisé la livraison de 3.000 armes antichars à l'entité sioniste. Les cinq Palestiniens veulent que ces livraisons soient déclarées illégales et demandent qu'elles soient stoppées si elles sont en cours. Actuellement, la plainte est transmise au ministère allemand de l'Economie qui a un délai de deux semaines après sa réception pour se prononcer. Les cinq Palestiniens sont représentés à Berlin par l'ECCHR, soutenu par trois ONG palestiniennes, à savoir le Centre palestinien pour les droits de l'Homme (PCHR), le Centre Al Mezan (toutes deux à Ghaza) et Al Haq à Ramallah. Dans un communiqué diffusé par l'ECCHR, son secrétaire général, Wolfgang Kaleck, a déclaré que "l'Allemagne ne peut pas rester fidèle à ses valeurs si elle exporte des armes pour une guerre où il est évident que de graves violations du droit international humanitaire sont commises". Selon l'ECCHR, il y a des raisons de supposer que l'Allemagne viole ses obligations en matière de droit international. Les plaignants invoquent, entre autres, la Convention des Nations unies sur le génocide de 1948, les Conventions de Genève et les droits de l'Homme. Depuis lundi, l'Allemagne fait face à des accusations du Nicaragua devant la Cour internationale de justice (CIJ), plus haute juridiction de l'ONU. Cet Etat d'Amérique centrale considère en effet que Berlin "facilite la commission d'un génocide" contre les Palestiniens avec son soutien militaire et politique à l'entité sioniste.