(Bref aperçu sur des «écrivains coqueluches» sponsorisés, labellisés et instrumentalisés). «Pour savoir écrire, il faut avoir lu, et pour savoir lire, il faut savoir vivre». Guy Debord. « Les plus anciens sont les plus modernes » Adonis (Cf. Le Monde 21/03/2024). 1.- Dans le cercle/cocon rouge vif d'une francophonie «compradore/touche-à-tout». Pour sa part Sabine Cessou dira aussi dans ce sens: «le fait même que Alain Mabankou refuse de participer à la semaine de la francophonie est très révélateur de ce que peut porter la francophonie.» (Cf. TV5 Monde, 18/02/2018). Dès lors le doute et la méfiance restent forcément de mise comme peuvent en témoigner, par ailleurs, les réserves exprimées dans le point de vue suivant: «Par les damné.es de la terre arrive à un moment assez particulier : lors du sommet de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui s'est tenu en Arménie en octobre 2018, Macron a prononcé un discours ambivalent sur la question: «la francophonie n'est pas un club convenu, un espace fatigué. C'est un lieu de reconquête, de combats profonds et d'une solidarité qui nous lie. Je crois à notre identité commune, qui est faite de blessures et de divisions, mais il y a plus grand...» Quelque part, le discours du président de la République française a digéré et assimilé en partie le vocabulaire décolonial, en anticipant à un niveau général certaines critiques qu'on peut formuler à l'égard de l'OIF et son histoire politique, mais en laissant transparaître quand même un vocabulaire colonisateur avec cette idée de «reconquête»[ .- Cf. Vacarme 80 / Cahier «L'Algérie à Cologne : un emballement français».]. En revanche on les devine s'efforçant tant bien que mal de tenir la barre. Afin de pouvoir se couler mollement dans le moule prescrit tout en tentant de s'adapter à ses moindres anfractuosités. A savoir: celui-là même tel que précisément conçu, formalisé et apprêté à dessein pour servir de réceptacle aux candidats arborant/ affichant le même gabarit de simples commis à tout faire. Dans le même temps leurs sempiternelles récriminations vociférantes vis-à-vis de l'expérience nationale ne connaissaient point de répit. Et dans leur exubérant excès, se voyaient enjamber gaillardement et/ou effrontément toutes les ramifications protocolaires habituelles. Affirmant (à qui veut bien les entendre) avoir été élevés au seul rythme typiquement velouté d'une «francophonie dorlotante», ils ne sont plus à même d'apprécier nulle une autre saveur que celle se confondant, «fusionnellement» (si l'on peut dire) avec l'objet de leur fervent et inextinguible désir. Sans même chercher non plus, semble-t-il, à dissimuler à quel point ils lui restent attachés pour le restant de leur vie. Qu'à cela ne tienne : si tel est vraiment leur «péché/vœu mignon» ; alors fasse Dieu qu'il en soit pour eux ainsi jusqu'au dernier jour de leur tourne-manège! Inconditionnels hâbleurs et inlassables laudateurs d'un «modèle/système occidental» (pourtant aujourd'hui décrit, de l'intérieur même de ses propres rangs, comme en plate déconfiture) ils ne cesseront donc, avec un acharnement inlassable, de caresser le rêve pathétique de pouvoir compter un jour au nombre des «personnages centraux» ou «figures tutélaires» de la vie littéraire voire intellectuelle sous nos latitudes. A jamais débarrassées, Dieu merci, de l'haleine fétide de l'hydre colonial/e à sept têtes... Estimant alors engager des modes d'appréhension et/ou des schèmes mentaux autres que ceux mobilisés dans les contextes sociologiques où ils ont vu le jour, sans doute se croient-ils aussi fondés à ne retenir que leur seul/ exclusif éclairage monolithique, monochrome et/ou monophasé qui est le leur. Ce faisant ils n'en démordent pas aussi de vouloir restructurer, reconfigurer, remodeler et ré-agencer le cadre de vie à l'échelon supra-individuel et/ou collectif à l'aune de leur seul regard balayant. Or, c'est là sans doute que réside tout leur paradoxe puisque d'un côté ils s'estiment libres de toute attache les reliant justement audit collectif, mais cependant n'en tenant pas moins âprement à que ce le plus grand nombre vienne adhérer de plain-pied à l'univoque, uniforme et unidirectionnelle vision utopique qui reste la leur, d'un autre côté... L'autre paradoxe, et non des moindres, de cette littérature de raffut étant qu'elle n'en participe pas moins à parsemer elle aussi les germes caractéristiques de la sienne propre sous forme de réactions intempestives à fleur de peau; tout en s'affirmant lutter contre la montée galopante des intolérances. Cela dit peut-on valablement concevoir le projet d'une société sans valeurs, règles ou codes culturels partagés, ni garde-fous éthiques ; voire sans un minimum de cohésion sociale pour faire tenir debout l'ensemble commun? Impulsifs et colériques à brûle pourpoint, ils entendent malgré tout nier toute addiction aux «papillotes abandonnées» à dessein par l'ancien colonisateur d'hier ; à l'intention des «bambins / galopins /mômes» de leur âge et /ou trempe. Parce qu'ayant sans doute fini, dans leur inexorable démesure, par croire dur comme fer avoir échappé à tout jamais à l'artificielle «insémination culturelle» imposée par la force des canons. Et partant, être immunisés (à tout jamais) de l'aliénation concomitante en rapport, telle que minutieusement fomentée, pratiquée et exercée sous nos latitudes par le défait/défunt colonisateur d'hier. Mieux encore ils entendent aussi nier s'être empiffrés, gavés des mêmes stéréotypes déplorables et saugrenus, tels que copieusement distillés/aspergés par la sinistre entité coloniale. Avec pour fin ultime celle de dégrader/ternir toujours davantage l'image de «l'Arabe », «l'Africain» ou le «colonisé » ; jusqu'y compris dans le cœur même des premiers concernés qui, à leur insu, se retrouvent reproduire/rebattre les mêmes clichés stéréotypés, les mêmes fortuites ou compulsives incongruités. En sus de bien d'autres superfétatoires aberrations et piètres reliquats du même ordre inqualifiable : aux visées tout à la fois déstructurantes et dévitalisantes. Aussi pour beaucoup, ne fait-il donc aucun doute que c'est bien au prix de ce genre typiquement acrobatique de «numéro de cirque» (ou cinéma) que leur sont délivrées ces marques/gages de satisfaction de la part de «coachs» presqu'invariablement coiffés de kippas noires ; et comme tels : chapotant, supervisant et contrôlant de près les allées des salons littéraires de bout en bout. Pour beaucoup, il ne fait donc aucun doute que c'est bien au prix de ce genre typiquement acrobatique de «numéro de cirque» et/ou de «cinéma» que leur sont délivrées ces marques brutes de satisfaction de la part de «coachs» ; presqu'invariablement coiffés des noires, sombres et glauques kippas. Sans le moindre doute, c'est le même tâcheron sioniste qui supervise ces prix qui, trop souvent, n'ont de «littéraires» que le nom. (A suivre…) Mahmoud Ariba -Professeur des Universités/ Retraité/Faculté des Sciences Sociales /Université Oran2 Pour preuve le décernement du ''Prix Goncourt '' à l'auteur d'une œuvre aussi mineure que «Houris» apparait, dès lors, comme une injure à la littérature. La spécialiste de littérature Christiane Chaulet-Achour ne s'était point trompée en déclarant: «il aura des prix, mais pas pour des raisons littéraires». Cet autre commentaire mentionné sur Twitter (X) sous l'identifiant ''Café littéraire'' est lui aussi suffisamment explicite : «je me suis abstenu un temps de commenter l'escroquerie du Goncourt de Kamel Daoud, auteur stylistiquement pauvre qui n'a d'autre talent (...) que celui de plaire aux réactionnaires...» Au final, le constat fait clairement ressortir que ceux qui sont récompensés aujourd'hui sont ceux-là mêmes qui usent d'un langage déplacé et vulgaire, comme seuls en sont capables les «gueux/roturiers» qui, par choix délibéré, acceptent de remplir ce rôle de bas de gamme. En ce sens, sens détours, Christophe Clave parle de «coups mortels portés à la subtilité de l'expression») ; par suite de «la généralisation du tutoiement, la disparition des majuscules et de la ponctuation» (Cf. Le Monde Littéraire, 21/07/2024). Sans doute convaincus pour de bon de couver en eux une prétendue vocation littéraire affirmée ou encore le feu sacré, il leur fallut cependant pédaler sans compter dans ces marigots antinationalistes pour voir s'entrouvrir enfin devant eux les portes battantes d'une francophonie; encore une fois magnifiée, sublimée, idéalisée et/ou pontifiée par chacun d'eux jusqu'à la déraison pointée. Puisque vue et perçue comme l'unique planche de salut à portée de leurs mains/ L'incantation des refrains minutieusement calibrés de ladite francophonie virant parfois chez certains à l'obsession ou au délire pointés, voire suscitant en chacun d'eux d'irrépressibles envolées et de quasi-mystiques élans enthousiastes. Ainsi, sans y aller par quatre chemins, a-t-on vu l'un d'eux s'écrier en ces termes: «pour s'affirmer sur la place, il faut oser défier les tabous et aller au-delà des préjugés communautaires» (sic). Comme si aucun lien ne le rattachait à nos sociétés de près ou de loin. Et, dans une autre déclaration, d'ajouter encore avec une pointe de défi: «Je mène une bataille contre une pensée unanimiste dominante» (re-sic). Comme rapporté par Le Point.fr 19/01/2017 (où il officie présentement), il ne se prive guère de se rêver déjà en «ultra-président». Et sûrement aussi, pendant qu'il y est, en «tribun» pour admonester et/ou flageller, avec sa tonitruante exubérance habituelle, les ''foules'' de lecteurs suspendus à ses commissures... Voici donc pourquoi en un certain sens celui qui s'intéresse aux questions postcoloniales dans leurs dimensions/implications/amplitudes sociales et culturelles, ne peut ignorer aussi la moribonde et terne face cachée de quelques uns parmi ceux qui (pourtant nés sous les auspices des indépendances retrouvées un peu plus de cinquante après) ne parviennent cependant point à ôter, de leur cou rugueux et raviné, l'encombrante et pesante laisse pendante de «subordonnés volontaires», «auxiliaires/rabatteurs/raboteurs» ou «collaborationnistes réguliers» triés sur le volet les reliant inéluctablement, à ce jour encore, comme simples laquais/coolies à ce que d'aucuns ont pris coutume d'appeler «l'héritage colonial». Avec toutes les configurations, colorations et/ou connotations particulières connues pour y être indubitablement rattachées. Par conséquent ce sont donc ceux-là mêmes qui, s'auto-affublant un peu trop vite du qualificatif sonnant et trébuchant d'«écrivains rebelles», soi-disant «décomplexés, émancipés et «libres» de tout type d'attache voire aussi d'attachement tout court (selon toute vraisemblance se complaisant grassement dans leur ''huis clos/réduit existentiel'') ne jurent plus aujourd'hui que par bribes signées du pinceau/pointeau de ladite francophonie. Autrement dit l'on prend aujourd'hui soin de récompenser en priorité ceux qui, toute honte bue, font usage d'un langage déraisonnablement déplacé (écœurant, dru ou cru), parfois même teinté aussi des plus vulgaires sonorités). Dont seuls sont habitués à en faire usage, ici ou là, ceux qualifiés de «gueux/roturiers/charretiers» qui, les yeux bandés et comme par choix délibéré, accepteraient de remplir ce rôle-ci de plats trublions busqués, sinon de simples faire valoir pour un temps déterminé. Devenus familiers des propos en colimaçon, courbes ou incurvés, ils se croient assez futés pour dissimuler l'évidente hostilité bourrue qu'ils n'ont jamais cessé de vouer envers la féérique, emblématique et légendaire veine de la langue arabe. Et complémentairement envers tous les symboles renvoyant à l'environnement culturel en général qui, n'en déplaise aux pessimistes dubitatifs de tous bords, tous poils et tous crins) lui sert présentement de réceptacle et d'assise féconde... Cela dit, que reste-t-il alors de l'œuvre généreuse connotée à la littérature quand, sciemment et frontalement, celle-ci choisit de déserter le vrai et le beau ? Que reste-t-il encore de la saine et prometteuse littérature quand la rebutante vulgarité déplacée y prend volontiers ses aises, et sans retenue vient étaler en long et en large les inconvenantes fumerolles de son irrespirable et incommodant souffle ravageur? Ne savent-ils donc pas qu'«au milieu du VIIIe siècle, à cheval sur les dynasties umayyade et abbasside, certaines grandes figures dans le cercle particulièrement sélectif des kuttâb (secrétaires) engagèrent une réflexion sur la représentation du monde, des valeurs, de l'éthique, de l'esthétique, de la culture, de l'exercice du pouvoir, des professions et fonctions y afférant, des comportements et des relations entre pairs, souverains et subordonnés, élite et vulgaire. Cette réflexion et ses corollaires, comportementaux, textuels ou idéologiques allaient donner naissance à la prose littéraire et connaître d'importants développements et transformations. Ils constituent sous l'appellation d'adab un fondement majeur de la culture arabo-musulmane classique, surtout abbasside (750-1258)»?[ .- Cf. Cf. Yamina BAHI, thèse de doctorat, p.16-17. « C'est aussi une langue à la centralité sans pareil par rapport à la culture arabe : comme l'a écrit Jaroslav Stekevych, qui lui a consacré le meilleur livre moderne, « telle Vénus, elle est née dans un état de beauté parfait, et elle a conservé cette beauté en dépit des péripéties de l'histoire et des forces du temps ». Pour l'étudiant occidental, « l'arabe suggère une idée d'attraction quasi mathématique. Le système parfait des trois consonnes radicalaires, les formes augmentées des verbes avec leurs significations de base, la formation précise du nom verbal, des participes. Tout est clarté, logique, système, et abstraction ». Mais c'est aussi un bel objet à regarder dans sa forme écrite. D'où le rôle central et durable de la calligraphie, art combinatoire de la plus haute complexité, plus proche de l'ornement et de l'arabesque que de l'explicitation discursive.» Idem. D'autre par, «aappelons que jusqu'à la Renaissance incluse, l'alphabétisation se faisait en Europe, non dans la langue maternelle, mais dans la langue savante qu'était le latin. C'est la Réforme qui a introduit l'usage d'apprendre à lire dans les Bibles traduites. En France contre-réformée, l'alphabétisation en français n'apparaîtra qu'au début du18° siècle, où Jean-Baptiste de la Salle est inspiré par le désir de toucher les classes populaires avec ses Frères. Nos plus grands écrivains classiques ont donc été donc alphabétisés en latin sans que l'usage de leur français en pâtît, bien au contraire… Mais il s'agit de langue de la même famille, objectera-t-on. Pourtant, ce latin ne fut-il pas, jusqu'à l'arrivée du régime communiste, la langue officielle d'un pays qui parle une langue qui n'est pas indo-européenne : la Hongrie ? Ce trait a-t-il amoindri ou au contraire favorisé la vie intellectuelle de cette Europe centrale dont les penseurs et les savants ont rayonné dans toute l'Europe et l'Amérique? » Cf. https://www.asmp.fr/travaux/gpw/dvptdurable/education_afrique.pdf] Et même plus avant encore puisque les chroniqueurs, pendant la période préislamique (Djahiliya), décrivent une poésie raffinée et stylisée, hautement respectueuse des codes et cadres normatifs établis. Ce qui dans le contexte proprement ''djahilyéen'' précité, à tous oints de vue remonté, tient pratiquement de l'incontestable prouesse et inégalable. Ainsi à propos d'un poète comme Antar Ibn Cheddad, est-il mentionné que «sa poésie est d'une telle beauté que ses vers percent le cœur de tous ceux et celles qui ont la chance de les entendre. Son ardeur au combat, tel un lion du désert, est si impressionnante qu'il est craint et respecté de tous ses adversaires.»[.- «Je ne sais pas d'où vient cette conception selon laquelle l'arabe exprimerait essentiellement une violence terrifiante et incompréhensible, mais il va de soi que tous ces scélérats en turban des écrans de Hollywood des années 1940 et 1950 parlant à leurs victimes sur un ton hargneux, avec une délectation sadique, y sont pour quelque chose. Y a aussi contribué, plus récemment, la fixation des médias états-uniens sur le terrorisme, qui semble résumer tout ce qui concerne les Arabes.» (Cf. ''Faut-il préférer le classique au dialectal ?La langue arabe, la Rolls et la Volkswagen'' in Le Monde Diplomatique Août 2004, page 17.).] Bref, des sociétés qui savaient mobiliser à bon escient et avec bonheur de subtils et habiles procédés pédagogiques (contes, proverbes, maximes) pour réguler les tensions et les excès qui, à tout moment, pouvaient survenir dans les enchaînements caractéristiques de la prolifique et ondoyante dynamique sociale. Ainsi peut-on alors dire qu'il y a des écrits qui se font forts de construire des ponts/jonctions d'entente, d'entraide, et d'autres au contraire qui s'emploient à détruire systématiquement ces liens/référents porteurs pour les remplacer par d'aberrants fossés béants... Sinon à quoi d'autre pourrait donc servir finalement ladite littérature si elle n'aidait justement à ouvrir les ''persiennes intérieures'' de quelques esprits formellement cadenassés, envahis et tapissés par les toiles d'araignée; en commençant d'abord par secouer les idées reçues et, chaque fois que nécessaire, user utilement autant qu'avantageusement de la formule pondérée appropriée, enjouée? En plus d'être, de par son apport émotionnel et esthétique, source garantie d'évasions, d'échappées gratifiantes ou autres enchanteresses escapades inspirées car permettant par la même occasion, à tous ceux s'y adonnant volontiers, de s'ouvrir véritablement sur le monde tout en étant aussi en paix avec celui-ci Voici donc pourquoi la littérature concoctée dans la veine dite ''sansalo-daoudienne'' (ou vice-versa) est souvent boudée et jugée céans irrecevable parce qu'elle n'offre plus le gîte/refuge qu'illustraient les écrits flamboyants de leurs devanciers en la matière (tels M. Feraoun, M. Dib, Assia Djebbar, Malek Haddad, A. Redha Houhou...).et qui véritablement, constituèrent un âge d'or mémorable. Tandis que l'autre veine précitée laisse surtout un âpre, amer et saumâtre arrière-goût à son contact! D'où son peu d'attirance et son délaissement parce que renvoyant à des individualités classées elles-mêmes comme irrécupérables, compte tenu de entêtement irréductiblement busqué vis-à-vis de leur pays d'origine. Pour en revenir aux fameux ''prix littéraires'', évoqués plus haut, gageons que même si une brochette analogue à ceux décernés dans les cercles littéraires parisianistes agréés avaient été prévue pour récompenser et/ou encourager des œuvres produites en langue arabe, il ne serait guère étonnant de voir les potentiels bénéficiaires admettre ne ressentir ni les mêmes palpitations cardiaques ni autres emportements ''galvanisants'' que ceux habituellement éprouvés ; lors de la remise de ces prix distribués, à l'ombre de la Tour Eiffel , sous l'enseigne/panonceau de la francophonie ou ses succédanés dupliqués. Ainsi est-il loisible de constater combien les spécimens férus de tels débits et/ou dépits, quand il leur arrive de voir leurs écrits distinctifs ''exposés'' comme des reliques dans tel ou tel gite/site littéraire outre-Méditerranée, sont suffisamment éloquents dans ce sens. Car illustrant parfaitement que ce qui y est célébré ou gratifié ce n'est pas tant la ''verve experte'' ni même le raffinement abouti de langage (que tel ou tel postulant se targuerait d'afficher dans l'usage singulier de la ''langue de Molière''), mais plutôt l'ininterrompu acharnement dans la symptomatique hostilité affichée envers les terroirs d'origine ou cultures locales y associées. Le fait est donc que ces mêmes spécimens (cavalant aujourd'hui dans lesdits cercles littéraires) ne font ni dans la nuance subtile, ni dans la tempérance modérée. Ainsi peut-on les voir venant inopinément déverser leur trop-plein de ressentiments envers ces mêmes terroirs qui, pourtant, les ont vus naître, grandir et voler de leurs ailes. Toutes proportions gardées ils font penser parfois à ces joueurs imprévoyants, souvent distraits ou carrément peu vigilants) qui, lors d'une rencontre décisive, finissent par envoyer par mégarde le ballon rond dans les filets de leur propre camp et non vers ceux de l'équipe adverse. Dés lors, évoluant avec la sédition portée comme une redingote à fleur de peau, ils se croient assez culottés et/ou futés pour oser venir défier toute une assise socioculturelle construite sur la longue durée. Sans jamais penser à marquer un temps de repos dans l'agitation contractée et cumulée au fil des jours... Du moment que la caution de la francophonie reste leur quête permanente, il va de soi que leur réussite ne dépend aussi que de celle-ci. Toute autre reconnaissance leur semblant nettement en deçà des dividendes supposés être captés et/ou capitalisés au contact de la sphère précitée. Ce qui donne aussi à penser que les prix concédés sous l'aisselle tutélaire de la francophonie ont parfois comme un air de ''nouvelle ruée vers l'or'' ; d'ailleurs confirmée par l'attroupement insistant de nombre de prétendants/postulants d'année en en année... Toujours est-il qu'en venant d'eux-mêmes faire offre de leurs services aux portes mêmes de l'ancien occupant d'hier, ces frêles/filiformes ''ramasseurs de balle'' ne se privent guère de faire la leçon de morale aux autres, par chroniques et/ou romans ''gominés'' interposés. A l'image de ceux ayant pris pour habitude de s'affairer dans le ''court de tennis'' badigeonné de la francophonie. Du moins comme le prouvent, incidemment, leurs parodiques tirades exprimant leur bile anormalement courroucée à l'égard des éléments de notre culture nationale. En revanche, on peut les voir refusant obstinément que d'autres puissent en faire de même à leur égard et signaler _à leur attention_ d'éventuels écarts parc e que jugés céans plus que malvenus et irrévérencieux. Sans oublier aussi ce regard ténébreux, haineux, hostile ou bigleux; perpétuellement dégainé/décoché en direction des moindres facettes liées aux modes de vie autochtones ou mœurs locales de leur société d'origine. Aussi n'est-il donc pas rare de les voir se lamenter des méfaits engendrés par un système politique d'à peine une cinquantaine d'année d'existence, mais cependant dédaignant voire évitant soigneusement de s'attarder sur les insoupçonnables autant que profonds traumatismes endurés (dans les larmes et le sang) par nos sociétés. Sous un joug colonial connu pour avoir été particulièrement oppressant et déshumanisant de bout en bout. Et qui pour avoir duré près d'un siècle et demi d'affilée n'en finit cependant pas de secréter encore à ce jour ses plus nocifs et mortels effets à la ronde/cantonade. Tout comme il est constaté qu'avec leur air compassé/menu de petits soldats de plomb ne dissimulant nullement leur enrégimentement (sous le label de ladite francophonie) ces ''spécimens'' perpétuellement revêches/maussades sont aussi connus par leur non moins étrange zèle ; mis à enjamber (comme si de rien n'était) la «parenthèse coloniale», avec toutes les séquelles et sinistres méfaits à mettre justement à son actif. Le tout en donnant la curieuse impression de vouloir solder tout compte avec les sociétés où ils ont grandi et passé leur enfance. Ainsi donc, sans oser le reconnaître ouvertement, affichent-ils le même regard hautain, torve et plein de suffisance que celui-là même; auquel, tout juste hier pendant la criminelle occupation coloniale, dut faire face ce qu'on appelait alors la ''société indigène''. Avec, en prime, l'évidente et obséquieuse pointe de mépris alors notifiée __ en boucle__ par l'indu colonisateur sur nos terres profanées. Dans la foulée, en venant de leur plein gré exécuter spontanément le garde-à-vous matinal devant le portillon de la francophonie, ils reproduisent finalement _à la virgule près _ les mêmes gestes d'amorphe et placide allégeance. Soit à l'identique de ceux-là mêmes qu'exécutaient, en pleine période coloniale, de vulgaires et insignifiants hommes de main veules, fourbes et corvéables à merci. Tels, entre autres, les vils caïds, gardes-champêtres, lèches-bottes et autres gardes-chiourmes zélés ; assoiffés de prébendes/largesses empoisonnées. Le non moins veule et fourbe ''employeur'' d'hier (voire d'aujourd'hui aussi) a toujours trouvé sur son chemin ce type de prestataires de service. D'emblée tout disposés à épier/scruter avidement nos sociétés ; afin de pouvoir collecter à son profit des informations de première main les concernant. Et, cela va de soi, prêts aussi à vendre leur ''terroir/arch'' en contrepartie de quelques subsides ou pâles décorations de circonstances ; spécialement apprêtées pour couronner/sceller (matériellement et/ou symboliquement) l'innommable indignité qui fut et restera à jamais la leur. Ainsi, aujourd'hui comme hier les «officines subversives» et racistes d'un Occident, perpétuellement remonté contre l'Autre, choisissent de faire d'anonymes, insignifiants et flasques individus aux allures de zigotos délurés, dénués de toute chaleur humaine) des commis/sous-fifres. Et comme tels évoluant à contre-sens (rebours ou contretemps) de la ''culture commune'', générée par leur société d'origine sur la longue durée. Sur ce, il semblerait que la France ait toujours réservé une quote-part (ou quota à part ?) de galons/médailles : façon «rococo» et/ou «guilli-guilli» Destinées à récompenser tout spécialement certaines pointures connues en tout premier lieu pour leur singulière docilité et anormale mièvrerie, en sus de leur inconditionnel suivisme mimétique. De semblables ''médailles'', ces écrivains à la dérive (comme en état d'abandon ou déroute morale) semblent visiblement en raffoler et même s'en accommoder avec une fébrilité peu commune. Sans jamais, semble-t-il, se poser de questions existentielles vitales, incontournables. Mais en l'occurrence, ne dit-on pas assez souvent que toute médaille a son revers? Quoi qu'il en soit, il faudra bien que les uns et les autres sachent cependant que nulles prescriptions ne pourront effacer et n'effaceront jamais, de nos consciences ou notre mémoire collective, tous les indescriptibles ravages et abominables crimes commis durant l'infernale et destructrice domination coloniale dans nos contrées! D'autre part, les toutes récentes manifestations contre le franc CFA (un instrument de contrôle et de mise au pas des économies de quinze pays africains) démontrent, s'il en est besoin, à quel point les peuples concernés ne sont pas dupes. Et veulent donc se libérer, une bonne fois pour toutes, des liens scélérats de dépendance; tels que cyniquement imposés, maintenus et perpétués par l'ancienne puissance colonialiste, esclavagiste. En l'espèce peut-on raisonnablement ne pas prêter aussi à cette dernière, toujours en mal d'espace et d'ingérence tous azimuts, un soupçon entendu de magouille manœuvrière avérée et un zeste de non moins contorsionnée visée subversive ; quand on sait par ailleurs les rapports particulièrement tumultueux, tendus mêmes, que cette dernière n'avait jamais manqué de tisser ici ou là dans le seul but de pouvoir repousser/refouler, toujours vers la marge, cette langue/étendard que semble personnifier et/ou représenter à ses yeux la bien nommée langue arabe ? Une langue qui, à l'évidence, reste sciemment ostracisée et discriminée par tous ceux qu'elle indispose par sa seule présence et de ce fait ne peuvent donc accepter de la voir même en peinture. En fait, inconsciemment, ces derniers se voient reproduire à son égard un reliquat de mesures de ségrégation; par ailleurs identiquement conformes au synopsis inauguré auparavant par le train-train administratif colonial avec la dichotomie caractéristique séparant alors les catégories de «haddar» et «berrani» de l'époque en question avec ses discriminations territoriales et linguistiques à la pelle. Alors que la francophonie ne cesse de redoubler d'effort et d'œuvrer d'arrache-pied pour le rayonnement de sa «langue-maîtresse», il est curieusement constaté que sous nos propres latitudes d'amorphes/apathiques chroniqueurs et autres arrivistes de la dernière couvée ne cachent même plus leur impatience devant la stabilité et le maintien olympien de la langue arabe. Ainsi la francophonie travaille-t-elle à maintenir, toujours sous un mode insidieux et sournois, la logique d'une filiation culturelle entièrement cousue et/ou recousue de fil blanc. Cependant l'écrivain congolais Alain Mabanckou n'avait pas manqué de mettre en relief que «la francophonie sert à édulcorer la présence de a France en Afrique » et qu'en tant que telle renvoie de fait à: «l'expression d'une vision coloniale de la France.» (Cf. TV5 Monde, 24/09/2018). Pour sa part, Sabine Cessou dira dans ce sens: «le fait même que Alain Mabankou refuse de participer à la semaine de la francophonie est très révélateur de ce que peut porter la francophonie.» (Cf. TV5 Monde, 18/02/2018). Le doute et la méfiance restent de mise comme en témoignent les réserves exprimées dans le point de vue suivant: «Par les damné.es de la terre arrive à un moment assez particulier : lors du sommet de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), qui s'est tenu en Arménie en octobre 2018, Macron a prononcé un discours ambivalent sur la question: «la francophonie n'est pas un club convenu, un espace fatigué. C'est un lieu de reconquête, de combats profonds et d'une solidarité qui nous lie. Je crois à notre identité commune, qui est faite de blessures et de divisions, mais il y a plus grand...» Quelque part, le discours du président de la République française a digéré et assimilé en partie le vocabulaire décolonial, en anticipant à un niveau général certaines critiques qu'on peut formuler à l'égard de l'OIF et son histoire politique, mais en laissant transparaître quand même un vocabulaire colonisateur avec cette idée de «reconquête». Ceci étant dit, force est de constater tout de même que ce qu'on a appelé le ''harkisme/larbinisme littéraire'' existe bel et bien, et semblerait même se porter comme un charme (maléfique) de l'autre côté de la Méditerranée ; où depuis peu, sous leur frêle allure de besogneux et fébriles arrivistes, officient en binôme deux colériques/versatiles personnages: d'un côté un chroniqueur révolté/survolté, de l'autre un romancier visiblement disjoncté; comme à côté de la plaque, pourrait-on dire au vu d'un air affiché perpétuellement somnolent et indolent. En outre, on les devine également s'efforçant tant bien que mal de tenir la barre afin de pouvoir se couler mollement dans le moule prescrit, c'est-à-dire celui-là même tel que formalisé et précisément conçu pour servir de réceptacle à des candidats du même gabarit que le leur. Inconditionnels hâbleurs et inlassables laudateurs d'un ''modèle/système occidental'' (pourtant aujourd'hui décrit comme étant en plate déconfiture), ils ne cesseront de caresser, avec un acharnement ininterrompu, le rêve pathétique de pouvoir compter un jour au nombre des ''personnages centraux'' de la vie littéraire (voire intellectuelle) sous nos latitudes; à jamais, Dieu merci, débarrassées de l'haleine fétide de l'hydre colonial/e à sept têtes. Dans le même temps, leurs sempiternelles récriminations/vociférations vis-à-vis de l'expérience nationale ne connaissaient point de répit, et se voyaient même, dans leurs excès, enjamber toutes les ramifications possibles. Affirmant (à qui veut les entendre) avoir été dorlotés au seul rythme de la francophonie, ils ne sont donc plus à même d'apprécier nulle autre saveur que celle se confondant ''fusionnellement'', pourrait-on dire, avec l'objet de leur désir. Sans même chercher à dissimuler non plus leur vœu de lui rester attachés pour le restant de leur vie. En tout cas si tel est vraiment leur penchant, fasse Dieu qu'il en soit donc ainsi jusqu'au dernier jour de leur tourne-manège! Estimant alors engager des modes d'appréhension et/ou des schèmes mentaux autres que ceux mobilisés dans le contexte sociologique où ils ont vu le jour, ils se croient sans doute fondés à ne retenir que le seul et exclusif éclairage monolithique/monochrome découlant du ''monisme idéologique'' qui est présentement le leur. Sauf qu'ils n'en démordent pas aussi de vouloir restructurer, reconfigurer et ré-agencer, à leur seule convenance, le cadre de vie supra-individuel et collectif. Or, c'est là sans doute tout leur paradoxe. Puisque d'un côté, ils s'estiment libres de toute attache les reliant justement à l'ensemble commun ; mais cependant n'en tenant pas moins, d'un autre côté, à que ce le plus grand nombre vienne adhérer de plain-pied à l'univoque et unidirectionnelle vision utopique qui reste la leur... Très souvent, c'est après avoir effectué la traversée et se retrouvant enfin de l'autre côté de la Méditerranée qu'ils se révèlent spontanément dans leur posture mitigée, figée et menue de ''doux agneaux'' ; amadoués, disciplinés comme pas possible. C'est-à-dire prenant un soin extrême de devoir réfléchir à deux/sept fois avant de pouvoir placer un seul mot, voire un seul geste dans l'espace public ; par crainte de commettre, par inadvertance, quelque impair qui se révèlerait désavantageusement irréparable, dommageable et/ou préjudiciable à une réputation purement formelle. Souvent montée en gamme/mayonnaise sinon cousue de fil blanc. Et comme telle construite sur du vide; moyennant moult contorsions, laborieux ajustements et autres pirouettes comme les exécuter leurs mentors attitrés. En règle générale ils ne voient alors aucun inconvénient à s'imposer à eux-mêmes une autocensure dans un premier cas pour avoir ensuite à s'en décharger plus facilement voire intentionnellement dans un autre cas où il s'agit pour eux de croiser le fer avec leur société d'origine en particulier. C'est dire de la sorte jusqu'où peut mener la double vie qui, désormais, semble rythmer et cadencer leur existence partagée, fractionnée, fracturée et morcelée de pied en cape… Des recherches ont d'ores et déjà entamé ce travail. A titre d'exemple, cette thèse soutenue en 2016 et consacrée à '' L'écriture de la subversion SPN) dans l'œuvre littéraire de Kamel Daoud'' où dans sa lecture de ''la préface du nègre'', une universitaire oranaise souligne que «le récit met au premier plan un Arabe imaginaire émancipé de tout engagement moral, religieux, social, éthique ou autre, qui entend mener une quête existentielle destinée à lui procurer sagesse et autonomie profonde. Le périple se clôt sur un constat pertinent: seule la liberté totale affranchie de toute préoccupation peut permettre à l'Arabe de se reconstruire aujourd'hui et d'acquérir force, civisme et pouvoir à l'image de l'Occidentale.»[Même les écrivains dits «régionaux» ont tendance à utiliser la langue moderne classique et ne font qu'occasionnellement appel à l'arabe dialectal. En pratique, une personne éduquée a en fait deux usages linguistiques bien distincts. Au point que, par exemple, vous bavarderez avec un reporter d'un journal ou d'une télévision en dialectal et puis, tout à coup, quand l'enregistrement commencera, vous passerez sans transition à la langue classique, intrinsèquement plus formelle et plus polie. Il y a, bien sûr, un lien entre les deux idiomes : les lettres sont souvent identiques et l'ordre des mots aussi. Mais les termes et la prononciation diffèrent dans la mesure où l'arabe classique, version standard de la langue, perd toute trace de dialecte régional ou local et émerge comme un instrument sonore, soigneusement modulé, élevé, extraordinairement flexible, dont les formules permettent une grande éloquence. Correctement utilisé, l'arabe classique n'a pas son pareil pour la précision de l'expression et pour l'étonnante façon par laquelle les variations des lettres individuelles dans un mot (tout spécialement les terminaisons) permettent d'exprimer des choses bien distinctes.]2 Voilà c'est clair comme l'eau de roche: comme l'explicite clairement cette ''feuille de route'' pour les concernés le modèle idoine semble tout trouvé et à portée de leurs mains, sans même bouger de leur place assise et/ou soumise. En définitive tout se passe donc comme si irrémédiablement pris dans une innommable spirale de haine, extrême et sans limites, «de l'arabité ancestrale», mais plus que tout ne pouvant dissimuler plus longtemps à quel point celle-ci était bel et bien devenue une évidente corvée. En particulier pour ceux qui entendaient ainsi consacrer le gros de leur temps à vouloir consigner (par écrit et par dépit) les moindres couacs, anomalies, faiblesses, maladresses ou fissures supposées associées de près ou de loin à la trame sociologique des contextes où pourtant ils virent le jour et s'y tinrent aussi pour la première fois debout sur leurs jambes frêles. A contrario, Le Figaro (24/01/2018) rapporte qu'en pleine période coloniale, «en 1896, Philippe Grenier, médecin de Pontarlier et converti à l'Islam est élu député (...) choisit de se présenter à l'Assemblée vêtu de l'habit traditionnel (le burnous).» Pour tout dire il fallait oser faire ce qu'il a fait, et c'est donc pourquoi en connaissance de cause il crut bon de le faire à sa manière pour la postérité... En vérité ceux qui mine de rien, tout en faisant le procès à la langue arabe, s'imaginent pouvoir déprécier, dévaluer, déclasser ou mettre de côté cette langue ne font en réalité que s'auto-dévaloriser, se déprécier et se déclasser eux-mêmes au premier degré, en se rabaissant comme ils le font parfois jusqu'au ras des simples pâquerettes. Quand d'autres pays font tout pour garder les racines de leur langue (y compris ancienne comme le latin) ce nous des '' baratineurs simplets'' n'ont cure que de voir cette dernière envoyée à la trappe. Signalons aussi, ici, le travail de l'helléniste italienne Andrea Marcolongo et son amour pour une autre langue: le grec ancien. Ce qui a fait réagir un journaliste belge en ces termes : «c'est la preuve que l'Europe, si prompte apparemment à réduire la place des langues, persiste à entretenir la nostalgie de ses origines». (Cf. Le Soir.be, 25/02/2018). Question: ceux qui ont pris pour habitude de mener la charge contre cette langue arabe/fusha (noble, altière), et chemin faisant tentent de biaiser systématiquement les débats autour d'elle, peuvent-ils formellement soutenir qu'ils ont pu se mettre un seul jour à la hauteur exacte de celle-ci et s'y sont investis en conséquence? Ceci étant dit, il n'empêche qu'il faut être sacrément ''déjanté'' et/ou un peu ''zinzin'' sur les bords pour tenter de transposer sur une langue donnée leur propre fragilité, leur handicap/déficit voire aussi leur aveu d'échec en ce domaine précis, car tout semble indiquer que dès qu'ils se retrouvent en contact direct avec cette langue éponyme, une inhabituelle et somnolente paresse vient s'emparer subitement de leurs moindres réflexes. Autrement dit malgré tout ce temps passé à l'ombre chaude de celle-ci et l'empreinte reçue pourtant d'elle dès la plus tendre enfance pour avoir évolué dans son voisinage immédiat, cela n'aura donc point suffi à certains ''bornés palais gutturaux'' pour se familiariser __ pour de vrai et/ou pour de bon __ avec sa rythmique si particulière et ses typiques consonances. Est-ce à dire aussi que c'est uniquement la diffusion de la langue arabe en particulier qui leur ferait donc tellement peur au point d'éprouver à son simple/ponctuel contact les pires difficultés quant à assimiler son registre et incorporer son répertoire, ne serait-ce qu'au titre de simple outil occasionnel d'échange et de communication? Sauf à les considérer comme étant eux-mêmes cruellement privés ou démunis de toute fibre de spontanéité émotionnelle ; sinon de sensibilité basique dans l'usage même de ladite langue. Ainsi peut-on les voir persistant à vouloir refuser les plus modestes et infimes entraînements susceptibles d'affiner leur relation avec elle. Ne serait que pour affirmer en ce domaine précis, à tout le moins, quelques menus acquis significatifs. Question purement formelle: qu'advient-il alors de la gymnastique et ''fertile agilité'' de leur raisonnement lorsqu'ils sont directement confrontés au registre typique de la langue arabe, la bien nommée ; ou bien la seule magie connotée à celle-ci les condamnerait-elle à se voir clouer le bec in fine? Bien qu'élevés dans le sein nourricier de la langue arabe, et subséquemment formés dans le terreau démocratique de l'école algérienne, ils ne peuvent voir désormais les choses qu'en noir et blanc; conséquence directe, dit-on, de leur soi-disant ''occidentalisation'' de la tête aux pieds. En fin de compte c'est à se demander si l'ivresse par trop enjouée et montant crescendo, telle que fébrilement contractée suite au contact suivi d'avec ladite francophonie, n'irait pas aussi jusqu'à leur faire perdre parfois le sens même des réalités tout court et le reste avec. Cela dit la langue arabe et l'arabité ancestrale, qui lui sert de réceptacle, n'ont que faire de tous ceux qui présentement font office de ''chancres mous'' d'une francophonie aux milles ramages et/ou mille visages. Par ailleurs connue aussi pour être toujours assoiffée des plus tortueuses manœuvres pour défendre ce qu'elle a pour habitude de décrire comme son carré désigné et/ou attitré. En vérité la langue arabe, qui a aussi ses propres anges gardiens et esthètes émérites et n'a as encore dit son dernier mot, n'a que faire de la présence ou du ralliement de bras cassés dans leur genre, et du reste ne cesse de montrer dans les faits de tous les jours qu'elle s'en passe magistralement! 2.- Des écrivains chapeautés, couvés, incubés, choyés; mais aussi tenus à l'œil: sous peine de disgrâce séance tenante. Comme très souvent c'est seulement après avoir effectué la traversée et se retrouvant enfin de l'autre côté de la Méditerranée qu'ils changent de ton pour se révéler spontanément dans leur position menue, affichant alors le profil bas requis et/ou la posture mitigée de ''doux agneaux'' disciplinés, amadoués plus que de coutume et pelotonnés comme pas possible. Prenant un soin extrême à éviter les sujets inflammables susceptibles de fâcher leurs sponsors et réfléchissant souvent à deux/sept fois avant de pouvoir placer un seul mot voire un seul geste dans l'espace public hexagonal. Par crainte de dévier du chemin tracé ou commettre quelque impair dommageable qui, soit par inadvertance ou omission, se révèlerait désavantageusement irréparable ; ou préjudiciable à une réputation purement formelle qu'ils savent montée en gamme/mayonnaise ou fabriquée de toute pièce. Pour ne pas dire souvent cousue de fil blanc; moyennant moult contorsions, pirouettes et autres ajustements forcés opérés à coups de «com'»... Cependant, il n'empêche de constater combien l'esprit de capitulation et/ou soumission peut s'exprimer aussi par le truchement de cette littérature poussive, rabougrie, bancale à bien des égards. Avec en arrière-fond : cette peur panique de se faire sonner les cloches au moindre faux pas ; par ses nouveaux maîtres/mentors officiant à travers tous les médias réunis. En règle générale ils ne voient aucun inconvénient à s'imposer à eux-mêmes une autocensure dans un cas pour avoir ensuite à s'en décharger beaucoup plus facilement dans un autre cas. C'est dire de la sorte jusqu'où peut mener la double vie, telle celle qui semble rythmer leur existence; désormais fractionnée, fracturée et morcelée… A contrario un journal comme Le Figaro (24/01/2018) rapporte qu'en pleine période coloniale: «en 1896, Philippe Grenier, médecin de Pontarlier et converti à l'Islam est élu député (...) choisit de se présenter à l'Assemblée vêtu de l'habit traditionnel (le burnous)». Pour tout dire il fallait oser faire ce qu'il a fit en ce temps, à sa manière bien à lui, et ce en connaissance de cause pour la postérité. Ce que fit d'ailleurs aussi un certain Pierre Loti dans son chez-soi ; entièrement décoré à l'Oriental design. En vérité ceux qui, mine de rien et tout en faisant le procès à la langue arabe, s'imaginent pouvoir déprécier, dévaluer, discréditer ou déclasser cette langue ne font en réalité que s'auto-dévaluer, déprécier et déclasser eux-mêmes au premier degré, notamment en se laissant rabaisser comme ils le font parfois jusqu'au ras des pâquerettes. Quand d'autres pays font tout pour garder les racines de leur langue (y compris très ancienne comme le latin) chez nous des '' baratineurs au verbe simplet'' n'ont en cure que de voir cette dernière mise sous scellés puis envoyée in fine à la trappe; tout en s'appliquant du mioeux qu'ils peuvent à dissimuler leurs propres déconvenues et défaillances répétées. Cela dit pour la vox populi la langue arabe et l'arabité ancestrale, qui lui sert de réceptacle, n'ont que faire de tous ceux qui, présentement, font office de ''chancres mous'' d'une francophonie aux milles visages et/ou ramages. Au demeurant, connue pour être coutumière des plus tortueuses et alambiquées manœuvres pour tracer son chemin de croix en d'autres espaces protégés ; souvent investis par la force des armes. Sur ce, même les gens du commun savent de source sûre que la langue arabe (qui a aussi ses propres anges gardiens, ses esthètes émérites et ses ménestrels confirmés) n'a que faire du ralliement tardif de ''bras cassés'' s'identifiant comme tels ; et d'ailleurs s'en passe __ haut la main __ en leur faisant faux bond et claquant la porte au nez de magistrale manière! Il n'empêche cependant que restera tout de même posée cette question lancinante: ceux qui ont pris pour habitude de mener la charge bourrue contre cette langue émérite (et dans les coulisses agissent aussi pour influer systématiquement sur les débats engagés autour d'elle) peuvent-ils soutenir (les yeux dans les yeux) qu'ils ont su et/ou pu _ ne serait-ce qu'un seul jour _ se mettre véritablement à la hauteur exacte de celle-ci? La place seconde dans laquelle ils croyaient parvenir à l'acculer, ne sont-ce pas finalement eux-mêmes qui, au vu de leur ardeur refroidie et singulièrement ramollie, s'y voient confinés et reclus céans dans leur cuisant, retentissant, cinglant et inénarrable échec? C'est à croire qu'il faut être sacrément ''déjanté'', ''dévissé'' et/ou un peu ''zinzin'' sur les bords pour tenter de transposer sur une langue donnée leur propre fragilité voire aussi leur handicap/déficit en ce domaine précis. D'autant plus que tout semble indiquer à quel point, dès qu'ils se retrouvent en contact direct avec cette langue, leurs moindres réflexes se trouvent pris par une inhabituelle paresse et/ou anormale somnolence. Ainsi par un curieux retournement des choses tentent-ils de reporter leur propre disqualification et flasque abattement sur une langue envers laquelle leur cœur n'a jamais vraiment balancé. Autrement dit malgré tout ce temps passé à l'ombre chaude de celle-ci et l'empreinte caractéristique reçue pourtant dès la plus tendre enfance pour avoir évolué dans son voisinage immédiat, cela n'aura donc point suffi à certains ''bornés palais gutturaux'' pour se familiariser __ pour de vrai et/ou pour de bon __ avec ses typiques consonances autant que sa rythmique si particulière. Est-ce à dire aussi que c'est uniquement la diffusion de la langue arabe en particulier qui leur ferait tellement peur au point d'éprouver, à son simple/ponctuel contact, les pires difficultés quant à assimiler et incorporer son registre/répertoire, ne serait-ce qu'au titre de simple outil occasionnel d'échange et communication? Sauf à les considérer comme étant eux-mêmes cruellement privés, démunis de toute fibre de spontanéité émotionnelle; sinon de sensibilité basique dans l'usage même de la langue en question. On est donc fort loin de l'injonction éponyme d'un Mahmoud Darwich voix majeure, prenante et marquante de la poésie palestinienne de combat, revendiquant fièrement et solennellement son appartenance ethnique et affiliation identitaires réunies: «Inscris! Je suis arabe/sadjill' ana arabi...»[.- D'aucuns n'hésitent pourtant pas à parler de «la capitulation du français (et du) rouleau compresseur anglais qui écrase tout sur son passage. _«... Avec chiffres à l'appui: une étude a montré que sur plus de 200 élus des nouveaux Etats membres qui participent aux séances plénières du Parlement européen, 82% d'entre eux parlent l'anglais, 14% l'allemand et seulement 4% le français. «Ne pas parler l'anglais est une tare, ne pas parler français est presque normal» se lamentait avant son départ l'ancien commissaire européen aux Affaires sociales, le Tchèque Vladimir Spidla, bilingue en allemand et très bon francophone ». Cf. 'Blues francophone au cœur de l'UE'' in Le Temps (Suisse), 20 oct. 2010. _« Le Sommet de la francophonie à Montreux suscite une interrogation plus vaste sur ce que sont les langues et ce qu'est leur rôle(...).Ce qui se passe à Montreux est donc le signe que les conquêtes et les invasions ont laissé derrière elles, entre autres bonnes ou mauvaises choses, un attachement profond des peuples autrefois conquis à la langue de l'envahisseur. Etonnant, n'est-ce pas? Pour se l'expliquer, il est intéressant de savoir si les langues façonnent la pensée car cela signifierait que le germanophone aurait une tournure d'esprit différente de celle de l'hispanophone, du slavophone ou de l'anglophone » Cf. Le Temps (Suisse), 22 oct. 2010.] Tout comme on est loin aussi du précieux et reluisant témoignage d'un Edward Saïd mettant en exergue, avec panache, les sublimes caractéristiques dévolues aux non moins majestueuses tournures de la langue arabe ; et faisant d'elle une veine féconde à nulle autre pareille[ .- Interrogé et pressé de répondre à la question «si Les jurés des grands prix raffolent-ils du goût du sang? «Pas du tout, répondit tout de go Pierre Assouline, selon lequel une telle tendance ne fait que refléter un moment donné de la rentrée littéraire». Mais il n'en reconnaît pas moins que «le dernier carré du Goncourt offrait tout un panel de thématiques sordides: «Nous avions le choix entre un infanticide (Leïla Slimani), un génocide (Gaël Faye), un suicide (Catherine Cusset) et du cannibalisme (Régis Jauffret).» Tribune De Genève, 03/11/2016. Profitant du filon ouvert, un journal comme le Nouvel Observateur s'arrangera pour lui consacrer un article avec pour titre racoleur ''Les femmes, le sexe et l'Islam''. Une façon pour ratisser large dans un lectorat en berne, voire en chute libre...]. Déjà de son côté, en 1955, J. Amrouche écrivait ces lignes hautement significatives: «Il y aura un peuple algérien parlant arabe, alimentant sa pensée, ses songes, aux sources de l'Islam, ou il n'y aura rien»[.-(Cf. Le Quotidien d'Algérie 03/12/2015.]. Il est clair que certains en sont venus à idéaliser le français jusqu'à l'ivresse enjouée/enrouée à force d'insister sur les courbures et les rainures adjacentes, sans pour autant avoir ni l'élégance ni la simple objectivité de reconnaître l'unilatéralisme obstinément crispé ou compressé même. Puisque se traduisant, dans la pratique de tous les jours, par un monolinguisme plombé. Probablement aussi borné, obtus et réducteur que celui-là même dont ils se font forts d'accuser frontalement leurs vis-à-vis habitués quant à eux au seul usage de la langue arabe. C'est pourquoi en voyant tout ce beau monde octroyer aujourd'hui une valeur cardinale au seul vecteur ordonné au français (et pour l'occasion: découvrant même un côté roucoulant; suivi d'un léger battement de paupières à l'appui) l'on ne peut évidemment que constater avec quelle extrême délectation les uns et les autres ne s'embarrassent guère de tourner le dos, comme le feraient d'authentiques mufles, au simple contact de la langue arabe. En sus d'un subit et intégral raidissement qui, d'un seul trait, submerge instantanément leur profil : à la simple vue des somptueuses arabesques ou de la scripturale signalétique se trouvant auréoler, embellir et magnifier, les contours de son champ distinctif. Mais il est vrai aussi que la subtilité intrinsèque de cette langue ne s'offre et n'imprègne de ses effets que ceux parmi les esthètes sachant l'apprécier et mettre en valeur à sa juste mesure. Les mêmes épanchements verbaux typiquement enthousiasmés, et tout fredonnant de zèle inspiré, seront d'ailleurs souvent relevés ici ou là en d'autres contrées du continent africain comme peuvent en témoigner, du reste, quelques «morceaux choisis» ayant vu le jour et prospérer sous la plume/flûte d'écrivains, poètes ou hommes politiques. C'est ainsi que l'on entendra un natif de l'Afrique noire (élevé de surcroît dans la langue sérère) déclarer/déclamer après un passage entamé dans les «Ecoles des Sœurs» de Dakar: «Le français offre une variété de timbres dont on peut tirer tous les effets: de la douceur des alizés la nuit sur les hautes palmes, à la fulgurance de la foudre sur la tête des baobabs»!!!… Que de vibrantes et/ou ''paradantes'' formules combinant souvent l'empressement zélé et l'espiègle minauderie même pour se faire encenser, adouber. Et pourquoi pas, tant qu'on y est, peut-être même se voir remettre aussi pour services rendus le typique fanion décerné par une instance/cénacle ; ayant précisément en charge de veiller au chevet de la langue française en question. Sans oublier comme de bien entendu le timbre de la voix faite soudainement fluette, et un zeste délicatement coulissante comme pour se garder de toute fausse note, de tout impair en la matière; bref, du moindre faux pas dans les déclarations spécialement choisies et modulées pour la circonstance. Le tout sous le regard étonnamment fixe d'officiants académiques chargés soit de valider, soit d'envoyer à la casse de tels témoignages euphoriques de thuriféraires qui, qu'on le veuille ou non, participent à construire et broder toute une aura mystique autour de l'attelage de la francophonie. Ainsi l'écrivain franco-libanais, Amin Maalouf, ne manquera pas lui aussi d'apporter sa petite touche dans le solfège commun en déclarant de vive voix et avec un enthousiasme prononcé: «quand vous êtes un écrivain de langue française, l'Académie française, c'est la référence absolue, le lieu emblématique, dont on rêve depuis l'enfance...» Mieux encore, même l'art culinaire n'est pas en reste et contribue à promouvoir de mille et une façons une langue estimée en perte de vitesse par rapport à l'anglais. Pour preuve, cette déclaration entonnée sur FR3 (Cf.05/10/2016): «la langue française est un ingrédient indispensable pour que la cuisine prenne» (sic); allusion faite aux étudiants japonais venus s'y initier en France. Puis vient à la rescousse un Maxime le Forestier pour déclarer à son tour, jovial, la sentence suivante: «combien d'étrangers ont appris le français rien que pour comprendre Brassens!» (Cf. Idem, 05/10/2015). Sans vouloir être aucunement excessif ni, encore moins, se revendiquer d'une quelconque «catégorie réifiée» selon une formule par ailleurs déjà employée en d'autres circonstances, il est tout de même permis de considérer que le projet même de l'arabisation en Algérie avait fait se lever, dès le début de son lancement, d'étranges et surprenantes réactions épidermiques en chaîne, presque systématiquement relayées et amplifiées par le truchement d'une véritable contre-offensive médiatique. Soit exactement comme ce fut le cas durant la colonisation lorsque des goumiers/scélérats prirent ouvertement les armes contre leurs propres frères de sang et choisirent alors de se mettre au garde-à-vous devant le drapeau tricolore au son de la Marseillaise, on peut donc voir aujourd'hui d'autres supplétifs (de la plume/voix cette fois-ci) qui, sous des allures prétendument académiques ou strictement littéraires, se font forts de revendiquer une allégeance déclarée sous la bannière/panonceau de la francophonie. Ceci étant, il va de soi que pour beaucoup ladite adhésion équivaudrait à l'entrée dans un culte, et subséquemment l'arrimage à ce dernier ad aeternam. Ce qui ne manque pas de faire dire parfois dans les commentaires informels énoncés sur le vif et du tac au tac, qu'ils font tout cela probablement dans l'attente d'en recevoir, en fin de parcours, la suprême onction dans une ambiance/kermesse bon enfant; et sans doute aussi, pendant qu'ils y sont, la juteuse collation allant habituellement avec! Peut-être alors restera-il à retenir de ces divers discours sinueusement alambiqués, de prime abord finement ou délicatement ''ciselés'' (même s'il reste admis qu'ils ne finissent probablement par convaincre que leurs propres vulgarisateurs), qu'ils sont cependant suffisamment explicites pour rendre compte de toutes les sonorités notoirement duelles, ambivalentes et ambiguës; qu'ils ne cessent de cumuler et diffuser quasiment en continu. N'empêche qu'il est surtout constaté que, sous couvert d'une pseudo-connivence prétendument entretenue et scellée mentalement avec la langue française en particulier, leurs auteurs n'arrêtent pas de geindre et se tortiller au simple contact visuel __à défaut de celui strictement auditif__ des lettres sibyllines de la langue arabe pourtant habituellement connues pour être superbement et magnifiquement auréolées. Par ailleurs toujours rehaussées de leur sublime et envoûtant éclat, du moins pour ceux à même d'en mesurer comme il se doit la haute, fertile et flamboyante teneur. Tout autant que la densité et la vigueur symboliques seyant expressément avec, comme c'est d'ailleurs souvent le cas ; de la part d'éminents émissaires étrangers en visite de travail dans notre pays. Et qui, choisissant d'emblée de s'exprimer préférentiellement dans son registre déclaré, le font alors non seulement avec un doigté expert, mais surtout une finesse, une adresse et une détente absolument tout ce qu'il y a de plus remarquable. Aussi face à ces quelques persistantes et récalcitrantes réactions épidermiques (frôlant parfois les limites de la plus irrespectueuse aversion tranchée et lesquelles d'ailleurs ne paraissent s'estomper ni ne s'émousser avec le temps), c'est proprement à se demander encore une fois si la langue arabe ne comportait pas à leurs yeux quelque substance puissamment allergène ou urticante même; puisque susceptible de les irriter et incommoder au plus haut point par sa seule présence physique dans les parages alentour! Tout comme il y a lieu aussi de se demander ici, en l'occurrence, pourquoi ils rechignent tellement à devoir évoquer __ fut-ce de manière fugace ou indirecte__ les glissades et chutes répétées de la langue française face à l'intrusion musclée de l'anglais aux quatre coins de l'Hexagone. Pour leur gouverne, n'évoque-t-on pas déjà aussi «l'abandon du français comme langue scientifique»? (Cf. Le Monde 24/03/2011). La problématique de l'enseignement des sciences en langue française n'est-elle pas également envisagée dans ce même contexte? Ainsi sur la chaîne 'France Culture'', le 28 mai 2019, ont été posées les questions connexes: -«peut-on faire encore de la science en français?» – «Quelle place occupe la langue française dans la recherche internationale ? Est-il encore possible de faire de la recherche francophone à l'échelle internationale? Le Français peut-il concurrencer l'Anglais dans la course aux publications scientifiques?» Mais à ce que l'on sache, sans que cela ait jamais donné lieu en l'espèce d'envisager des solutions extrêmes ou irrémédiables comme cela se fit chez nous à propos de l'enseignement de l'arabe dans les circuits scolaires et universitaires. Quand on sait que le philosophe, épistémologue et académicien Michel Serres (récemment décédé) proposait d'entamer une «grève de la langue» pour défendre le français, on mesure pour de vrai les différences d'approche dans les deux contextes. Ecoutons ce qu'il déclarait sur Arte dans un entretien accordé à Armel Baudel : « ...le danger auquel est exposé aujourd'hui notre langue c'est la manie, le snobisme et la folie de langue pseudo-anglaise. Je dis pseudo-anglaise parce que c'est plutôt du globish que de l'anglais. Par exemple dans les bistrots, on voit ''happy hours'', n'est-ce pas ? Comment se fait-il que des français aient oublié le mot ''heures heureuses'' qui est d'une poésie intense au profit de cet ''happy hours'' qui est d'un vulgarité totale ? Très souvent le mot anglais correspondant est un mot très médiocre par rapport à la finesse de notre langue. Par conséquent, là je trouve qu'il y a un combat à mener puisqu'aujourd'hui i y a beaucoup moins de ''boutique'' que de ''shop''... j'aimerai bien qu'on fasse la grève générale! Que le consommateur n'achète jamais des produits anglais. Enfin non, pas ''anglais'' mais ce qui se présente avec un mot anglais ou qu'ils n'entrent plus dans un ''shop'' qui ne parle plus français. Je conseille à mes auditeurs cette grève de la langue.» Sans commentaires! Comme il fallait s'y attendre, chez nous, la tendance observée veut que ces plus fervents adhérents du registre en question en parlent encore comme s'ils récitaient solennellement des psaumes ou des cantiques! Tombés de pied en cap dans le panneau de cette francophonie furtivement racoleuse et fureteuse, ils semblent dans l'incapacité déclarée de pouvoir se relever par leurs propres moyens! Mais du moment que la caution certificatrice de la francophonie reste leur quête permanente, il va de soi que leur réussite nacrée et enjolivée ne dépend finalement aussi que de cette dernière. Dans la mesure où toute autre reconnaissance leur semblerait forcément en deçà des dividendes supposés être captés et/ou capitalisés au contact de l'influente et addictive et sphère précitée. Ce qui, par conséquent, donne aussi à penser que les prix concédés sous l'aisselle tutélaire de l'instance en question ont parfois comme un air de ''nouvelle ruée vers l'or'' ; du reste confirmée par l'attroupement insistant de nombre de prétendants/postulants d'année en en année... Toujours est-il qu'en venant d'eux-mêmes faire offre de leurs services, ces frêles/filiformes ''ramasseurs de balle'' (à l'image de ceux ayant pris pour habitude de s'affairer dans le ''court de tennis'' badigeonné de la francophonie) ne se privent guère de faire la leçon de morale aux autres par chroniques et/ou romans ''gominés'' interposés, du moins comme le prouvent incidemment leurs parodiques tirades exprimant à flux tendu leur bile anormalement courroucée. En revanche on peut les voir refusant obstinément que d'autres puissent en faire de même à leur égard et signaler à leur attention d'éventuels écarts jugés malvenus. Sans parler aussi de ce regard ténébreux, haineux et/ou hostilement bigleux, perpétuellement dégainé : en direction des moindres facettes liées aux modes de vie autochtones ou aux mœurs locales des sociétés d'origine. Pour en rester encore aux fameuses ''récompenses littéraires'' évoquées plus haut, il est clair qu'en elles-mêmes celles-ci sont considérées comme abusivement gonflées, surfaites même dans la mesure où beaucoup ne sont pas loin d'imaginer qu'elles sont attribuées à ces ''nouveaux spahis/pasdarans de la plume'' au détour de tortueuses/rocambolesques bonifications; pour ne pas aller plus loin encore et signifier qu'elles sont parfois un peu bidonnées sur les bords comme ça l'est dans certains cas de figure précis. Et donc à la limite souvent vues aussi comme de «petites gâteries» concédées de justesse presque au forceps, pourrait-on dire, de la part de certaines ''instances littéraires''. Par ailleurs archi-connues pour avoir pignon sur rue dans tel ou tel faubourg/boulevard cossu du vaste et dense complexe urbain haussmannien qu'est la métropole parisienne. C'est qu'en l'occurrence elles seules sont habilitées à faire entrer au panthéon littéraire tel ou tel ''damoiseau'' supposé, à tort ou à raison, manier la plume avec une dextérité/virtuosité sans pareille ; ou, si l'on veut, se prévaloir du ''style profilé'' précisément requis ou exigé en de telles circonstances toutes particulières. Eh bien oui le ''quasi-sacre'', si donc véritablement sacre il y a en l'espèce, semble bien n'être qu'à ce prix-là pour tous ceux qui (par trop confiants dans cette inopinée/furtive ''tape au dos'', mais surtout fiévreusement pressés de sortir de leur anonymat prononcé ; tout en croyant naïvement goûter à leur liberté personnelle puisque se considérant eux-mêmes comme «penseurs libres/autonomes» (sic) se font passer à leur propre cou le nœud coulant de la révulsive servitude ; autrement dit de l'allégeance, embrigadement, subordination ou asservissement consommés. Le tout en contrepartie d'un chapelet de moult banalités, plates rodomontades, forfanteries, fanfaronnades, propos souvent maladroitement éventés. Ou autres versatiles frivolités attestant, s'il en était besoin, de la part confirmée de désobéissance civile telle qu'ostensiblement affichée et exprimée de vive voix, en direction de leurs sociétés d'origine sous forme de récits concoctés, assaisonnés, au vitriol. Pour preuve: n'ayant d'autre mode de communication que la froide, sèche et vindicative invective ''interpellante'', ils semblent en tout cas à mille lieux de ressentir en eux la «grâce du savoir» dont ils se font forts de se revendiquer à tout bout de champ: sans doute pour épater la galerie, et chemin faisant en mettre plein les yeux à quelque modeste assistance de circonstance triée sur le volet. En de pareilles occasions, la ''bulle médiatique'' ne manque d'ailleurs jamais de relater avec force détails les plus sordides et déroutantes manœuvres engagées en coulisse ainsi que les circonstances toutes particulières ayant fini, en tout dernier ressort, par conduire à l'émergence de tel ou tel poulain/outsider tiré du lot in fine ; puis admis en ''roue libre'' après avoir été ''boosté'' comme il se doit, ce qui suffit alors amplement à lui assurer provisoirement, sur le devant de la scène littéraire, une aussi fulgurante ascension/promotion qu'inédite visibilité («un Goncourt, dit-on, se vend dix fois mieux qu'un Médicis»). Nonobstant quelques timides ou appuyées réserves pouvant avoir été formulées en l'espèce par tel ou tel membre officiant au sein du groupe/jury de référence et comme tel qualifié pour statuer en de semblables cas de figure tangents. D'aucuns, n'hésitant pas à dire les choses beaucoup plus crument encore, iront jusqu'à soutenir que si le singulier plaidoyer et ultime ''coup de pouce'' donnés à la toute dernière minute par un Régis Debray au ''livre/Meursault'' (sonnant presque comme une opération ponctuelle de cooptation entendue, voire un parti-pris déclaré), probablement que la vague porteuse (telle celle ayant servi à répercuter avec force son écho médiatique) aurait été d'une amplitude sûrement toute autre. Sans ce coup de pouce et d'autres petits arrangements connexes ficelés au terme de la votation intra-muros, est-il certain que ce roman gélatineux se serait vu ouvrir ''la voie royale'' dont il a bénéficié? Mystère et boule de gomme... Dans ce sillage immédiat, peut-être faudrait-il ajouter combien ladite ''bulle'' reste pleinement convaincue que les prix décernés vont prioritairement vers ceux considérés comme étant en situation de mésentente ou pire encore de sédition ouverte, de divergence radicale, avec leurs sociétés d'origine [.- «Ces suppôts du sionisme mondial sont de grosses pointures de l'édition germanopratine, à l'image de Pierre Assouline, Juif sépharade du Maroc, journaliste littéraire et écrivain, chef de file du lobby sioniste dans la littérature française, ou des plumes avisées des médias parisiens qui vont lui faire la courte échelle à la sortie, en 2008, du ''Village de l'Allemand''.» Cf. Liberté, 22/01/2018. _ Lire l'excellent billet de Moncef Wafi (Cf. Le Quotidien d'Oran, 24/02/2018) où il déclare notamment: «En effet, tout tourne autour de cette reconnaissance symbolique du regard de l'autre, qui adoube, vous ouvre la porte du tout Paris littéraire et artistique et vous tend une notoriété, il est vrai, factuelle mais assujettie à un reniement de la peau et de la langue. La vérité est telle qu'elle est devenue une norme d'acceptation de l'œuvre d'ailleurs quel que soit son essence. Le but étant de faire dire à l'autre le mal qu'on pense de sa tribu. Cette duplicité intellectuelle de là-bas et son répondant qui se nourrit de la compromission d'ici ont rendu presque impossible l'émergence d'un cinéma ou d'une littérature qui n'obéit pas aveuglément aux codes intransgressibles de la pensée unique des salons parisiens. Cette frontière invisible, mais surveillée jalousement et farouchement par les gardiens du Temple, n'est pas une vue de l'esprit, loin s'en faut. Et de nombreux prétendants à la lumière se sont brûlés les ailes en tentant de gagner l'Olympe en prenant les escaliers de service. Si à une époque de notre histoire on distinguait les amis de la France avec des médailles et des titres de noblesse locale, aujourd'hui on le fait avec des prix et des récompenses. Le propos n'étant pas de critiquer tel ou tel autre récipiendaire, néanmoins un minimum d'honnêteté intellectuelle voudrait qu'on explique les raisons qui incitent la France à ne s'intéresser qu'aux œuvres empaquetées dans du papier souvenir, sentant bon les années pied-noir, ou relatant la misère du tiers-monde arabo-musulman. Aucune transgression du genre n'est permise et ceux qui veulent briller au panthéon de la culture francophone n'ont plus qu'à écrire sous la dictée de la dictature de la pensée de la droite française sioniste ». En attendant, ce monde arabe a toujours vu éclore dans ses rangs d'étranges têtes en l'air et autres tireurs au flanc perpétuellement à à l'affut qui, en embuscade, n'hésitaient pas à venir lui porter dans le dos la traitresse et venimeuse estocade. Des écrivains de bas de gamme (hilares, bavards et bouffis comme pas possible (parfois jusqu'à la limite de la franche débilité) font assurément partie du quota de félons imberbes qui, honteusement et sans vergogne, travaillent à miner ses fondements/arcanes de l'intérieur même. En misant notamment sur une libération sexuelle débridée et l'abandon sans retour de tout ce qui faisait justement la spécificité culturelle et l'authenticité de nos sociétés.]. Autrement dit en froid aussi avec les acteurs institutionnels de ces mêmes sociétés continuellement prises dans le viseur, voire pour certaines d'entre elles souvent traînées aussi dans la boue; puisque faisant les frais d'outrancières, horripilantes et excessives descriptions chamboulées. Des descriptions ''hautement stylisées'' et surtout ''typiquement orientées'' pour devoir satisfaire en tout premier lieu aux moindres exigences/désidératas de leurs commanditaires. Toujours tapis en embuscade pour s'adonner, cela va de soi, à leur travail favori d'influence, manipulation et/ou instrumentalisation ; en direction de tous ceux qui (parce que s'accommodant sans rechigner de ladite relation hiérarchique autant que paternaliste) se montrent prêts à accepter de bonne grâce de servir entre les mains de leurs ''marionnettistes'' comme de simples tourniquets ou encore de modestes colifichets. Cependant quand on sait que d'autres écrivains autrement bien plus talentueux et prolifiques se voient quant à eux barrer inexorablement le chemin vers une telle promotion saupoudrée/gonflée par un implacable isolement médiatique, l'on ne peut que s'interroger légitimement sur les conditions réelles qui servent à propulser les uns vers les cimes et les autres indéfiniment vers la trappe de l'irrémédiable oubli ou la case des ''carrières ratées''. Et de fait, il ressort que d'autres plumes bien plus percutantes en termes d'énonciation et d'expression pertinentes ne sont pas encensées parce que moins flexibles, malléables, mais surtout parce que beaucoup moins consentantes à se laisser facilement instrumentaliser ou manipuler d'une façon ou d'une autre. Autrement dit: les uns rapidement propulsés et mis sur orbite comme des étoiles montantes, les autres rendus inaudibles puis invariablement dispersés aux quatre vents. La ''galaxie de la francophonie'' s'empressant alors de porter en écho les voix pathologiquement creuses de ceux qui, maniables et manipulables à souhait, sont utilisés pour servir ses jeux de pouvoir, et défendre ses intérêts pluriels au premier degré. Grisés jusqu'à la déraison par des prix factices et/ou postiches certains d'entre ces écrivains dits de pacotille, avec leur arrogante morve habituelle, multiplient alors les parades provocatrices faites d'orgueilleuses et présomptueuses effronteries. Pour eux la ''bonne cause'' se résumerait à faire tourner la noria, les yeux bridés, au service d'une francophonie dont ils sont en vérité bien loin d'en saisir tous les tenants et aboutissants. Mais entre nous une société qui applaudit à sa manière un piètre chanteur hilare, hurlant et vociférant à tue-tête ses paroles osées, peut tout aussi bien récompenser/primer et encenser tel écrivain atypique prétentieux, capricieusement persifleur, vantard, volubilement colérique ou franchement irrespectueux, du genre aimant faire tournoyer à travers les pages écrites ses mots à double tranchant et son bluff collatéral comme un gourdin; voire parfois aussi comme une massue ou des banderilles de corrida en cas extrême… Combien sont-ils aujourd'hui ceux, pris dans le jeu/engrenage d'une écriture extraite à la va-vite, qui se font forts de débiter toutes sortes d'incommodes platitudes et indélicatesses que n'auraient sans doute pas manqué de leur jeter céans au visage les vieux et estimés caciques d'hier ; lesquels, incontournables et imperturbables, veillaient au grain pour préserver la quiétude commune de tous excès malencontreux? Eperdument épris comme ils le sont à l'heure actuelle, il n'est pas sûr qu'ils soient à même de se libérer de ladite emprise imposée et pérennisée de diverses façons. Sans doute même conçoivent-ils, dans leur logique arrêtée, que le seul itinéraire possible à même de leur garantir une émancipation ou une promotion individuelle se devait de passer obligatoirement par ce carrefour sans nulle autre voie ou alternative envisageable, et qu'autrement leurs carrières seraient inéluctablement ratées. Bref, des postulants sans relief qui, du fait même de leur curieux positionnement idéologique et/ou ancrage épistémologique, semblent par conséquent tout disposés à suivre docilement les chemins balisés, cadrés et encadrés, en la matière par directives injonctives interposées, susurrées directement au coin de l'oreille; sinon aussi par d'autres signaux furtivement actionnés à leur intention chaque fois que nécessaire. D'ailleurs pour peu que l'un des potentiels bénéficiaires se voit lui-même destinataire du prix en question, et le voici pratiquement assuré de prendre une montée en gamme et/ou en puissance vers un tout autre statut. Labellisé céans et contre toute attente: «Nouvelle plume», il voit sa vie, sa destinée comme sa notoriété, prendre du jour au lendemain un autre cours, une autre dimension et un autre rythme, sous les feux de la rampe mise à disposition pour la ''bonne cause'' du moment. Pris par le vertige d'une renommée artificiellement gonflée aux anabolisants, ils se permettent toutes les incartades, tous les excès dans le champ de la littérature en se revendiquant alors comme ses icônes personnifiés. Utilisée comme porte d'entrée à moindre frais dans le vif du débat politique, celle-ci leur sert d'exutoire mais sans doute aussi de déversoir idéologique; bien au-delà des règles jusque-là admises, tolérées et/ou autorisées sur ce plan précis. Un blogueur s'affirmant antisioniste n'hésitera pas à faire part de ce qui suit: «conseil aux intellectuels « musulmans » pour rester dans le système médiatique dominé par le Lobby Judéo-Sioniste: Tapez fort sur l'Islam et surtout épargnez Israël la Shoah le Talmud et le CRIF.» (Cf. Twitter, 01/01/2019). De son côté, sur sa page facebook (05/06/2019, Bruno Guigue ne manquera de souligner: «La même presse qui vomit sur Julian Assange nous rebat les oreilles avec Liu Xiaobo, l'ahuri nobélisé qui voulait que son pays soit colonisé par l'Occident pendant 300 ans pour le « civiliser » et félicitait les USA pour leurs guerres en Corée, au Vietnam et en Irak. Si vous voulez le Prix Nobel de la Paix, trahissez. L'Occident fera de vous un héros.» Le même constat est relevé dans rient XXI du 29 oct. 2015 : «la dénonciation de la religion musulmane (...) est un excellent outil de promotion dans un Occident obsédé par l'islam et toujours enclin à porter aux nues tout Arabe qui tresse des louanges à Israël.» Pour autant cela ne les prémunit nullement de se faire tirer parfois les oreilles au détour de quelques critiques particulièrement incisives et virulentes. Ainsi dans l'Obs (10 oct. 2018), David Cavigioli ne manquera pas d'égratigner ouvertement des «romans insipides... incroyablement ennuyeux... et soporifiques» d'un Boualem Sansal ; par ailleurs jugé au passage comme étant toujours incroyablement coincé, figé et crispé, dans le look caractéristique qui est le sien. Dans la revue Orient XXI du 29/10/2015, le même constat est souligné à propos du roman intitulé ''1984'' : «le problème, c'est qu'on s'ennuie à le lire, du fait d'une erreur majeure de forme. Le parti pris didactique du roman, ses longues descriptions de ce qu'est et de comment fonctionne l'Abistan, la multiplication de ses inventions lexicales — lesquelles ont bien sûr des sonorités bien orientalistes — et les longues digressions qui les accompagnent deviennent très vite insupportables. Des auteurs comme John Ronald Reuel Tolkien (Le Seigneur des anneaux) et George R. R. Martin, dont l'œuvre a inspiré la série télévisée Game of Thrones ont montré que c'est l'action, la psychologie et les pérégrinations des personnages qui permettent de définir par ricochet le monde imaginaire qu'ils ont inventé. Finalement, en voulant densifier son récit, Sansal n'aboutit qu'à le «plomber», obligeant le lecteur à déployer des trésors d'opiniâtreté pour aller jusqu'au bout. » Idem dans le journal ''Le Temps.ch'' (23/11/2018) où Eléonore Sulser ne manquera pas elle aussi d'épingler son colistier et mettre le doigt sur des dérives plus qu'apparentes en ces termes: «Kamel Daoud ne cesse de naviguer, de réfléchir, de s'égarer. Son livre est un labyrinthe, traversé par des visions et des pensées lyriques, parfois fulgurantes (...). Il y a chez (lui) une ivresse des mots, qui parfois s'égare…» Le même verdict tranchant net sera formulé contre le roman intitulé ''Khalil'' qui, lui aussi, verra sa flammèche se consumer en moins de deux, ce qui n'empêchera guère son auteur de déclarer à haute voix et sur un ton on ne peut plus catégorique, la veille de l'ouverture du SILA 2019: «je suis la littérature!…» No comment ! Dans l'émission LGB (12/10/2024), il s'esclaffait en ces termes volubiles: «la langue française est une magnificence et j'essaie d'aller au plus profond d'elle-même». Autant dire, au vu des cas sus-évoqués, des romans s'apparentant beaucoup plus à de simples tracts idéologiques qu'à de la vraie, saine, stimulante et fulgurante littérature si l'on devait en juger par les propos tenus par chacun y allant, en ce domaine précis, de son gonflé et bedonnant dogmatisme carré. Et dans la course effrénée vers une grandeur artificielle, sans doute même ambitionnant aussi de renverser (comme le ferait un enfant jouant avec un château de cartes) toute la lignée des hiérarchies traditionnelles établies. Autant dire des mots lancés en vrac, à tort et à travers, presque comme des pétards. Avec en prime: la même charge d'excès de décibels évacués au détour de chaque formulation concoctée puis alignée sur papier ou verbalisée séance tenante. D'où précisément toute la difficulté en pareille situation de parler de réelle sensibilisation à la beauté du texte ou, le cas échéant, de l'esthétique intrinsèque du style adopté dans un cas comme un autre. Indistinctement le caractère irascible suinte à travers les pages/nervures de cette littérature/kamikaze, qui tend visiblement à prendre le dessus sur les marques de la joviale et affable tolérance. Toujours est-il qu'il n'en reste pas moins vrai que forts du soutien de leurs ''mentors/parrains'' spécifiques qui leur servent aussi de ''pare-feu'', ils s'estiment tout bonnement inaccessibles aux critiques incisives dont ils sont pourtant souvent l'objet ici ou là. En guise de conclusion : Ce sont donc finalement ces ''spécimens d'écrivains aigris'' ballotés dans leur spleen, jouant à fond leur rôle de simples faire-valoir et prenant au pied de la lettre les directives prescriptives qui aiment tant se voir rappeler à l'ordre sous la bannière d'une francophonie matriarcale; mais ne cessant pour autant de ruer dans les brancards et/ou s'agiter comme des damnés dans leurs relations directes avec les acteurs institutionnels/sociaux de leur pays d'origine respectifs. A cet égard, il n'est d'ailleurs qu'à observer leurs surprenantes transformations et/ou transfigurations physiques donnant alors lieu à de tout aussi curieuses démarches zigzagantes (avec en sus une voix anormalement susurrante/fluette sur les plateaux de télévision sises sur Seine) pour se rendre compte de la phénoménale autant que déroutante étendue de leur errance/désespérance identitaire. Ce sur quoi ne manquera pas de renchérir aussitôt un Ngugi Wa Thiong O. en déclarant sur un ton particulièrement grave: «c'est le triomphe définitif d'un système de domination quand les dominés se mettent à chanter ses vertus» en mode volubile majeur avec force exubérance par-dessus le marché. Mais pas seulement puisqu'ils entendent aussi s'en faire les porte-voix en sens inverse cette-fois-ci, c'est-à-dire agissant en connaissance de cause à l'encontre des systèmes défensifs de nos sociétés où ils sont connus pour avoir pris l'habitude d'opérer comme de vrais parasites au sens propre et figuré du terme. Autant dire aussi qu'ils ont choisi de tracer de leurs propres mains la ligne démarcation qui, de facto, les place hors des murs de la Cité/Houma. Ce qui veut tout dire au grand dam de ceux qui eurent à vivre sous les affres/misères d'un processus colonial outrancier, et pratiquement sans répit en subirent les frais exponentiels en leur âme et leur corps au premier degré, comme l'attestent les pires souffrances endurées au double plan physique et mental ou les traumatismes lancinants encore ouverts comme des plaies grandeur nature. Tout ceci soulignant nettement jusqu'à quel point le ''suivisme/mimétique postcolonial'' demeure encore étrangement prégnant chez ceux qui, tous imbus de leur petite personne, aiment venir parader et gesticuler pour afficher leur affiliation pointée au protocole normatif dit francophoniste; allant parfois jusqu'à leur faire changer subitement de look pour faire chic/et/choc, et rester à flot. Ainsi voit-on les uns et les autres finir par arborer qui une écharpe rouge vif (ou fleurie) nonchalamment nouée autour du cou, qui une chemise rose avec des bretelles écarlates par-dessus, qui un chapeau Panama/Fedora ou Borsalino noir sur la tête. __Alors pour quand aussi les hauts de forme, redingotes effilées, pardessus ornementés ou autres ombrelles dentelées? Dès lors combien sont-ils les benêts grugés inexorablement pris dans le roulis éperdu de la «culture occidentale», à deux doigts de boire la tasse dans son ''bain moussant'' auxquels le ''slow'' lancinant de ladite culture reçue aura fait singulièrement tourner la tête ; et qui, complètement séduits par le fameux ''miroir aux alouettes'' (par suite du changement d'échelle/paradigme insidieusement induit), se laisseront fondre comme neige au soleil dans les inextricables travées et/ou rets d'une ''francophonie/citadelle'' toujours renaissante d ses cendres en se voulant délibérément aguichante et racoleuse à souhait? Enfin combien sont-ils aussi ceux parmi les nouveaux ''cipayes'' de la plume à s'être versés/confinés dans la tâche ingrate de simples porteurs de ''flabellum'' souvent pressés de passer à table avant même que ne leur soit signifiée en bonne et due forme une invitation dans ce sens? De ce qui précède se dégage parallèlement cette autre image signifiant qu'en définitive nul ne sort vraiment indemne du vicieusement opaque cercle colonial, pas plus que du toxique/destructeur opium ou du systématique/méthodique laminage y apparentés, tels que résultant du vaste projet d'aliénation) (de dépossession ou de déshumanisation lui ayant servi tout à la fois de référentiel, de fil conducteur, de matrice ou encore de boite noire. A voir d'ailleurs ceux-ci aujourd'hui presque comme en état de lévitation/apesanteur/hébétude avancées, nombreux sont donc ceux parmi «les Africains (qui) prennent comme parole d'évangile toute info produite en France»[.- «La colonisation n'avait accordé aucun crédit aux langues locales véhiculaires et vernaculaires. Les textes coloniaux tendaient à imposer l'usage exclusif du français dans les milieux publics... » Cf. O. Maussoumo et A.J.M. Queffelc, le français en République du Congo sous l'ère pluripartiste (1996-2006), pp.16-17. « Les langues des Noirs sont exclues de l'interaction entre Blancs et Noirs (...). Les langues primaires du Congo dépouillées de leur souveraineté et reléguées au rang de ''dialectes'', de ''parlers'' et même de ''patois'', la France impose l'utilisation exclusive du français dans tous les actes de caractère sérieux comme le précisent les prescriptions aussi rigoureuses que durables de la circulaire ne8 du 8 mai 1911 concernant l'enseignement des N0oirs. -1) le français est le seul en usage dans les écoles. Il est interdit aux maîtres de servir avec leurs élèves des idiomes du pays (...). -2) donner des connaissances du français parlé véhicule essentiel de la civilisation française ». Tout est dit ! Ajoutons ici que le même sort est réservé aujourd'hui à la langue romaine ? Cette dernière «objet de suspicion, de mépris (...) s'est vue confinée avec ses locuteurs aux marges de l'espace social, à un silence » Cf. Revue Cités 76/2018, p.159..], et qui, paradoxalement, se montrent en revanche plus que rétifs, réservés et réticents quant à avaliser des informations sensées en provenance de leur terroirs respectifs; ou accorder, le cas échéant, le même degré d'attention et/ou de crédit aux changements institutionnels envisagés dans ces mêmes terroirs. D'autres tout aussi éberlués et quasiment à deux doigt de la syncope extatique (parce que visiblement auto-fascinés par la toute singulière mécanique de quelques jeux de mots qu'ils parviennent à aligner en surfant sur la langue française, tout en se gaussant d'avoir réussi à agréger celle-ci dans leur pedigree/profil), ne sont pas loin non plus d'imaginer avoir atteint l'extase/nirvana sur ce même plan. C'est à croire qu'elle constituerait pour eux l'Eldorado/terre promise rêvé! Cependant tout en avouant leurs irrésistibles penchants pour les ''grands alpages'' de la francophonie, ils semblent redouter plus que tout d'avoir à s'aventurer sur les ''hautes terres'' rattachées à la langue arabe; comme le prouve leur désaffection et leur réticence avérées à s'y aventurer de près. On ne peut donc que leur en vouloir de persister à ignorer à ce point les merveilles rattachées à cette dernière. Pourtant quotidiennement, la télévision nationale (ou les autres chaînes indépendantes) montre des acteurs (économiques, sociaux,...) qui, spontanément, décrivent leurs métiers, leurs activités ou leurs aspirations en langue arabe, sans jamais faire montre de quelconques difficultés quant à s'en servir pour exprimer leurs vues sur tous les plans et sous tous les angles. C'est le cas également de simples chérubins et autres bouts de choux aguerris qui, au quotidien, montrent une étonnante et stupéfiante aptitude à la piquer au vol dans ses moindres facettes esthétiques. En fait ces derniers, sans doute inconsciemment, se voient souvent reproduire à son égard tout un reliquat de mesures ségrégatives et/ou d'autres rancœurs obscures. Presque en tous points conformes au machiavélique synopsis tel qu'inauguré, institué et instauré auparavant _ au pas de charge _ sous les auspices de l'extravagant train-train administratif colonial. Avec, en sus, la dichotomie caractéristique séparant alors les catégories sociales dites de «haddar» (urbain/citadin) et de «berrani» (étranger/rural) durant la ténébreuse et révulsive époque en question. Il est clair que ceux qui gravitent aujourd'hui dans le giron de la francophonie aiment bien disculper leur conscience en se disant qu'après tout il ne s'agit là que d'un mouvement de lettres combinées et autres agencements collatéraux y rattachés de près. Telle semble être en tout cas leur certitude prononcée, mais il s'ensuit tout de même aussi que dans le sillage de leur course folle, sous le prétexte bon enfant qu'ils ont appris à l'apprivoiser (soi-disant avec maestria doigté, finesse et dextérité), ils se croient aussi fondés/autorisés à prêter quelque avantage compétitif à la seule langue française. Auquel cas c'est alors en faisant sciemment un black-out total sur les conditions historiques qui, dans un passé relativement récent, ont permis à leur ''canal favori/chéri' de se prévaloir d'un tel avantage hégémonique non seulement au niveau local sous nos latitudes, mais aussi dans d'autres contextes limitrophes ou éloignés (Tunisie, Maroc, Mauritanie, Mali, Tchad, Sénégal, Niger, Cameroun, Congo[ ]16...). Dans le Quotidien d'Oran (22/05/2018), il est rappelé comment la France coloniale qui, parfaitement consciente du rôle joué par les «Biens Habous» dans le fonctionnement des institutions religieuses et d'enseignement, et subséquemment celui joué par les grands savants qu'elles n'ont cessé de produire et d'attirer en leur assurant une prise en charge de par les ressources dont disposaient chacune d'elles (sous forme de magasins, de terres agricoles, de maisons d'accueil..), mit fin, dès l'occupation d'une ville comme Tlemcen en 1842, à l'existence de ce riche et emblématique patrimoine. Des enseignants furent exilés, jetés en prison ou carrément passés par les armes. Privés de ressources vitales, tous les segments du système d'enseignement (constitué par les médersas, les katatib, les mosquées) vont dépérir et péricliter à vue d'œil. Tout comme fut peu à peu abandonné l'enseignement gratuit qui y était alors dispensé au profit de toutes les couches sociales: «la destruction de la célèbre medersa Tachfiniya en 1871 allait provoquer, également, un coup d'arrêt définitif à la prestigieuse épopée culturelle et intellectuelle de cette ville où les Habous ont participé, à l'origine de son prestige de centre religieux et scientifique, pendant des siècles étaient partout par la volonté de mécènes et de bienfaiteurs.» Or, chacun sait que l'appropriation d'une langue et son maintien alerte dans le vif de la dynamique sociale se fait le biais de la communication de tous les jours. En entravant sa présence effective dans le circuit des échanges, la colonisation visait clairement à réduire le spectre de son ancrage dans un système socioculturel de savoirs et de représentations communes y associés. En l'occurrence comment ne pas évoquer ici le travail admirable accompli par ces hommes illustres au port altier qui, vent debout, auront consacré toute leur vie à préserver leur religion et leur langue contre les incessants coups de boutoir d'une colonisation foncièrement perfide et malsaine qui entendait éradiquer toute trace de leur empreinte singulière. Sans oublier toute une législation ouvertement défavorable qui fut continuellement mobilisée à dessein pour entraver, autant que faire se peut, l'essor d'une langue ; formellement déclarée hors-la-loi, accablée de toutes les suspicions et combattue sans relâche. Cela dit, il est bien connu que c'est en actionnant la panoplie et le grand jeu des tracasseries bureaucratico-administratives que la position dominante, par la suite réservée au français, fut mise en place pour servir d'autres visées/fins ultérieures. Tout comme il reste acquis qu'au regard des autorités coloniales scélérates, enseigner la langue arabe et la culture y associée (durant l'époque en question) était considéré comme un crime de lèse majesté. ; et dès lors jugé de poursuites pénales : avec tout le chapelet de mesures coercitives enclenchées sine die contre elle pour la maintenir dans l'extrême indigence et précarité culturelles. Ainsi tout un travail méthodique d'appauvrissement de ses ressources avait été entamé pour couper ses lignes de ravitaillement, approvisionnement et ressourcement. Le tout dans l'évident et pervers objectif de la voir rapidement rétrogradée, recalée en fin de piste; tandis qu'était systématiquement renforcée l'implantation du français au Nord comme au Sud du Sahara. On ne peut manquer non plus de rappeler ici le témoignage édifiant d'un ancien enseignant de Dar El Hadith de Tlemcen relatant ses démêlées avec cet Israélite qui, chaque matin, le menaçait en lui barrant le chemin pour l'empêcher de se rendre à son lieu de travail ; ni celui de cet ancien élève de la même médersa qui, lui aussi, était importuné sur le chemin des études par un autre élément de la même communauté juive. Ce dernier s'acharnait à lui déchirer ses cahiers et jeter ses affaires par terre (Voir l'émission consacrée à cette institution sur Canal Algérie). Ces faits peu glorieux ne sont jamais évoqués, ni de près ni de loin, par les ''historiens'' issus de la communauté considérée qui se gardent bien de mettre à jour de telles facettes peu reluisantes pour mieux se concentrer sur d'autres aspects; en s'ingéniant toujours à vouloir attribuer à leurs pairs des rôles clés et déterminants de ''résistants'' ou encore ''héros hors du commun''. Cela dit, ouvrons ici une petite parenthèse pour relever que les mêmes omissions occultant sciemment l'apport décisif des tirailleurs africains dans la libération de la France de l'occupation est relevé lors des commémorations du débarquement de Normandie. Dans son livre ''les tranchées de l'imposture'' Ed. Dar El Othmania, Alger, Said SAAD rappelle : «quand j'interrogeais mon père, en lui disant qu'il y avait près de treize nationalités dans cette armée, mon père répliquait en riant : «peut-être c'est ce que l'on vous enseigne, mais moi, qui était sur le terrain, je peux t'affirmer que l'épine dorsale de cette armée se sont les Algériens qui venaient de différentes régions. En tant qu'Algériens, on s'est distingué par le fait d'être toujours en première ligne. Il nous arrivait même de libérer des villages un mois avant l'échéance dicté par le Haut-commandement». Or occulter délibérément ces données historiques, en particulier l'incessant et pernicieux travail de sape mené contre elle durant la colonisation (sans pour autant oublier l'implacable isolement culturel dont elle pâtit de bout en bout) et considérer au lendemain immédiat de l'indépendance les deux langues sur un même pied d'égalité, c'est non seulement fausser d'entrée de jeu le sens même des évaluations possibles que d'aucuns aujourd'hui, à tort ou à raison, peuvent s'estimer habilités à donner à propos de l'une ou l'autre. Tout comme c'est prendre également le parti voire aussi courir le risque qui est celui de vouloir dénaturer la trajectoire historique même de l'une et l'autre réunies; en sachant par ailleurs l'impérieuse nécessité qu'il y a de veiller à ne pas s'enfermer dans une lecture par trop linéaire ou rigide qui ne prendrait pas assez en ligne de compte le mouvement d'ensemble de l'histoire dans ses retentissements pluriels à l'échelle des contextes considérés. En tout état de cause, on ne saurait non plus dissocier le traitement foncièrement inégalitaire réservé à cette langue aujourd'hui du statut particulier qui, hier, lui fut assigné pendant le funeste ''huis-clos colonial'' tant au Maghreb que dans le reste des pays de l'Afrique subsaharienne; avec la chape de discrédit sciemment porté sur elle, ayant conduit méthodiquement à sa marginalisation dans le prolongement de son isolement et son éloignement programmés. Nous irions même plus loin pour dire que ce n'est qu'aujourd'hui que se concrétisent dans les faits les résultats néfastes autant que les conséquences désastreuses et autres effets pervers (segmentations, fractures, ostracisme, stigmatisation...) de tout ce qu'avait entrepris une colonisation des plus féroces qui s'était ingéniée à faire sortir de piste la lange arabe classique, en s'appliquant dans la foulée à asphyxier méthodiquement toute la production culturelle/scientifique orbitant autour d'elle. Le tout ayant abouti à rendre encore plus superficielle et de moins en moins approfondie l'étude des sciences religieuses notamment, comme ce fut le cas après que les soldats sénégalais eurent entamé de tout brûler dans l'institution d'enseignement qu'était la fameuse médersa de Dar El Hadith. Aussi importe-t-il donc de le répéter ici à nouveau: l'ancrage de la langue française en Afrique, n'en déplaise à tous ceux exhibant les ''sonnailles'' de leur affiliation sur leur cou rugueux, fut loin de se faire dans les règles de l'art d'une saine, loyale et chevaleresque concurrence, mais bien au contraire a bel et bien été l'aboutissement d'un processus de concurrence déloyale au plus haut point où tous les coups bas/tordus étaient permis pour asseoir la fortune de la langue intruse. Et ce alors même que, systématiquement, tous les ponts étaient coupés devant la marche des langues autochtones et/ou locales (dont l'arabe parce que vue, sans doute plus que toute autre, comme un maillon essentiel de l'identité culturelle des territoires conquis). Ainsi furent instaurés et implantés les ressorts qui prépareront le chemin à la domination de la langue française dans ces diverses contrées. Le journaliste Boukhalfa Amazit dira dans ce sens avec panache: «c'est en détruisant les autres langues que vous avez laissé votre langue.» (Cf. Canal Algérie, 05/07/2018). Une manière cinglante de rappeler au bon souvenir des uns et des autres à quel point la colonisation, qui s'est ingénié à entraver une égalité sur le plan linguistique, a mené véritablement une implacable ''guérilla culturelle'' et/ou inlassable ''vendetta linguistique'' contre la langue arabe au premier degré, en raison de tout ce qu'elle incarnait, représentait et/ou symbolisait comme référent identitaire à large spectre d'action. Face au projet félon fomenté puis enclenché par le belliqueux et féroce occupant d'hier qui travaillait ainsi à entretenir autour d'elle une sorte de ''désertification linguistique'' délibérée, suite à toute une campagne rampante de diffamation menée contre elle, la langue arabe devint par la force des choses une arme de résistance dans tous les foyers du pays profond ; où malgré tout continuait de briller, intacte, la flamme vive de la ferveur nationaliste. Assia Djebbar rappellera à juste titre comment, «imposée dans le viol», la langue française fut aussi «une langue installée sur la terre ancestrale dans des effusions de sang!»[]17 Cela dit, quelle langue, plombée et discriminée comme le fut la langue arabe par tant de restrictions coercitives, aurait-elle pu garder intacte sa force de frappe et sa dynamique intrinsèque inchangée ; et quelle autre, soumise à un passage à vide comparable à celui enduré par la langue arabe durant la longue nuit coloniale, aurait pu remonter significativement les écarts comme si de rien n'était? Ce qui tendrait aussi à signifier que, confrontée à des conditions extrêmes comme elle le fut dans ce contexte étouffant, le statut même de la langue arabe dans cette aire géoculturelle en sera définitivement marqué, bouleversé au plus haut point, et par conséquent ne manquera donc pas d'en porter durablement la trace jusqu'à l'heure actuelle puisqu'on peut la voir avancer aujourd'hui comme si elle traversait encore un terrain miné. A preuve: les déserteurs et autres ''déroutés/détournés culturels'' qui, aux toutes premières de l'indépendance, choisiront les uns après les autres de quitter son navire illico presto pour rallier en débandade les circuits agréés de l'autre vecteur sublimé et plébiscité par chacun d'eux. Tandis que toute une apologétique était ainsi consacrée à l'autre veine ''labellisée'', adoptée et adoubée par les uns et les autres, à l'inverse la langue arabe n'en finissait pas d'être harcelée, stigmatisée, marginalisée, balkanisée; suscitant même de féroces réactions agitées de la part de tous ceux qui, à corps perdus, s'agitent et exultent sous la bannière tamisée de la francophonie. Jugée fondamentalement associée au message coranique dont elle reste à ce jour l'outil inimitable et incomparable, la langue arabe n'a jamais été en odeur de sainteté dans ces milieux blafards qui, occultant à dessein tout un ensemble conséquent de facteurs contextuels, feignent ainsi d'oublier les innommables et draconiennes conditions contraignantes imposées durant la période coloniale. Toutefois il n'en reste pas moins vrai aussi que, forte de sa légitimité historique et symbolique attestée, cette langue ''coriacement'' pugnace a toujours su s'adapter en conséquence pour surmonter avantageusement de telles conditions aussi arbitraires qu'abusivement partiales. Alors même que l'on peut voir aujourd'hui de simples petits enfants s'adapter sans difficultés et sans heurts aux ''manettes'' des fonctionnalités de la langue arabe, il est constaté que tel ''chroniqueur'' et/ou tel ''romancier'' ne cessent de crier leur profond désarroi voire se démener parfois comme des âmes en peine. Donnant alors la curieuse impression de vouloir entamer leur parcours initiatique en coupant tous les ponts avec la langue arabe. Comme si elle n'avait fait partie de leur univers d'enfance, ni laisser aucune trace dans le pedigree de ceux qui voient que des absurdités sous nos latitudes, et chemin faisant en oubliant cependant les leurs propres. Bien au contraire on les pressent perpétuellement sur la défensive et le qui-vive en non-stop. Soit un peu comme s'ils traversaient seuls à la tombée de la nuit quelques inhospitalières contrées/vallées inhabitées dont l'impressionnant silence avoisinant n'est alors provisoirement rompu que par quelques razzias menées par de redoutables peuplades non encore gratifiées et submergées par les lumières de la ''civilisation bourdonnante et vrombissante'' du moment; à savoir: celle-là même que certains, à partir de ce qui leur tient de réduit existentiel, entendent défendre et revendiquer bec et ongles pour voir généraliser ses impacts dans nos terroirs et nos moindres empans: au dedans comme au dehors. Ainsi peut-on voir tel ou tel interroger la condition féminine dans le monde arabe à partir du seul prisme occidental ; sans pour autant cessé de rechercher des points communs avec des «acquis» supposés enregistrés en France ou ailleurs dans d'autres zones limitrophes. Un peu comme s'il n'y avait, au-delà de l'extrême diversité des situations vécues, que cette seule et unique référence à prendre en ligne de compte. Ainsi s'arrangent-ils donc, à leur façon, de ne point faire ressortir que «le sexisme, le machisme et les violences existent dans toutes les strates de la société»[ ]18 envers laquelle leur cœur balance, pas plus que sur la situation désastreuse imposée aujourd'hui aux immigrants venus s'échouer dans nombre de pays européens dans des conditions déplorablement infrahumaines.Mais à bien y réfléchir: n'est-ce donc pas parce que semblant eux-mêmes significativement déboussolés et fragmentés de l'intérieur qu'ils ont tant de mal à s'inscrire dans la trajectoire certifiée et le sillage insigne de cette langue/oriflamme; au point d'éprouver à sa simple proximité cette inhabituelle, intégrale et anormale poussée de fièvre ; si caractéristique autant de leur désarroi que leur panique avérés NOTES ET REFERENCES/: .- «l'arabe classique est resté bien présent et bien vivant en tant que langue commune de l'écriture, malgré les immenses ressources de toute une série de dialectes parlés qui, à l'exception du cas égyptien, ne se sont jamais diffusés au-delà de leur pays d'usage. De plus, ces dialectes parlés ne possèdent pas la vaste littérature de la lingua franca classique. .- Cf. TV5 Monde, 24/09/2018. .- Cf. Vacarme 80 / Cahier ''L'Algérie à Cologne : un emballement français''. .- Cf. Cf. Yamina BAHI, thèse de doctorat, p.16-17. « C'est aussi une langue à la centralité sans pareil par rapport à la culture arabe : comme l'a écrit Jaroslav Stekevych, qui lui a consacré le meilleur livre moderne, « telle Vénus, elle est née dans un état de beauté parfait, et elle a conservé cette beauté en dépit des péripéties de l'histoire et des forces du temps ». Pour l'étudiant occidental, « l'arabe suggère une idée d'attraction quasi mathématique. Le système parfait des trois consonnes radicalaires, les formes augmentées des verbes avec leurs significations de base, la formation précise du nom verbal, des participes. Tout est clarté, logique, système, et abstraction ». Mais c'est aussi un bel objet à regarder dans sa forme écrite. D'où le rôle central et durable de la calligraphie, art combinatoire de la plus haute complexité, plus proche de l'ornement et de l'arabesque que de l'explicitation discursive.» Idem. D'autre par, «aappelons que jusqu'à la Renaissance incluse, l'alphabétisation se faisait en Europe, non dans la langue maternelle, mais dans la langue savante qu'était le latin. C'est la Réforme qui a introduit l'usage d'apprendre à lire dans les Bibles traduites. En France contre-réformée, l'alphabétisation en français n'apparaîtra qu'au début du18° siècle, où Jean-Baptiste de la Salle est inspiré par le désir de toucher les classes populaires avec ses Frères. Nos plus grands écrivains classiques ont donc été donc alphabétisés en latin sans que l'usage de leur français en pâtît, bien au contraire… Mais il s'agit de langue de la même famille, objectera-t-on. Pourtant, ce latin ne fut-il pas, jusqu'à l'arrivée du régime communiste, la langue officielle d'un pays qui parle une langue qui n'est pas indo-européenne : la Hongrie ? Ce trait a-t-il amoindri ou au contraire favorisé la vie intellectuelle de cette Europe centrale dont les penseurs et les savants ont rayonné dans toute l'Europe et l'Amérique? » Cf. https://www.asmp.fr/travaux/gpw/dvptdurable/education_afrique.pdf .- «Je ne sais pas d'où vient cette conception selon laquelle l'arabe exprimerait essentiellement une violence terrifiante et incompréhensible, mais il va de soi que tous ces scélérats en turban des écrans de Hollywood des années 1940 et 1950 parlant à leurs victimes sur un ton hargneux, avec une délectation sadique, y sont pour quelque chose. Y a aussi contribué, plus récemment, la fixation des médias états-uniens sur le terrorisme, qui semble résumer tout ce qui concerne les Arabes.» (Cf. ''Faut-il préférer le classique au dialectal ?La langue arabe, la Rolls et la Volkswagen'' in Le Monde Diplomatique Août 2004, page 17.). Même les écrivains dits «régionaux» ont tendance à utiliser la langue moderne classique et ne font qu'occasionnellement appel à l'arabe dialectal. En pratique, une personne éduquée a en fait deux usages linguistiques bien distincts. Au point que, par exemple, vous bavarderez avec un reporter d'un journal ou d'une télévision en dialectal et puis, tout à coup, quand l'enregistrement commencera, vous passerez sans transition à la langue classique, intrinsèquement plus formelle et plus polie. Il y a, bien sûr, un lien entre les deux idiomes : les lettres sont souvent identiques et l'ordre des mots aussi. Mais les termes et la prononciation diffèrent dans la mesure où l'arabe classique, version standard de la langue, perd toute trace de dialecte régional ou local et émerge comme un instrument sonore, soigneusement modulé, élevé, extraordinairement flexible, dont les formules permettent une grande éloquence. Correctement utilisé, l'arabe classique n'a pas son pareil pour la précision de l'expression et pour l'étonnante façon par laquelle les variations des lettres individuelles dans un mot (tout spécialement les terminaisons) permettent d'exprimer des choses bien distinctes. .- D'aucuns n'hésitent pourtant pas à parler de «la capitulation du français (et du) rouleau compresseur anglais qui écrase tout sur son passage. _«... Avec chiffres à l'appui: une étude a montré que sur plus de 200 élus des nouveaux Etats membres qui participent aux séances plénières du Parlement européen, 82% d'entre eux parlent l'anglais, 14% l'allemand et seulement 4% le français. «Ne pas parler l'anglais est une tare, ne pas parler français est presque normal» se lamentait avant son départ l'ancien commissaire européen aux Affaires sociales, le Tchèque Vladimir Spidla, bilingue en allemand et très bon francophone ». Cf. 'Blues francophone au cœur de l'UE'' in Le Temps (Suisse), 20 oct. 2010. _« Le Sommet de la francophonie à Montreux suscite une interrogation plus vaste sur ce que sont les langues et ce qu'est leur rôle(...).Ce qui se passe à Montreux est donc le signe que les conquêtes et les invasions ont laissé derrière elles, entre autres bonnes ou mauvaises choses, un attachement profond des peuples autrefois conquis à la langue de l'envahisseur. Etonnant, n'est-ce pas? Pour se l'expliquer, il est intéressant de savoir si les langues façonnent la pensée car cela signifierait que le germanophone aurait une tournure d'esprit différente de celle de l'hispanophone, du slavophone ou de l'anglophone » Cf. Le Temps (Suisse), 22 oct. 2010. .- Interrogé et pressé de répondre à la question «si Les jurés des grands prix raffolent-ils du goût du sang? «Pas du tout, répondit tout de go Pierre Assouline, selon lequel une telle tendance ne fait que refléter un moment donné de la rentrée littéraire». Mais il n'en reconnaît pas moins que «le dernier carré du Goncourt offrait tout un panel de thématiques sordides: «Nous avions le choix entre un infanticide (Leïla Slimani), un génocide (Gaël Faye), un suicide (Catherine Cusset) et du cannibalisme (Régis Jauffret).» Tribune De Genève, 03/11/2016. Profitant du filon ouvert, un journal comme le Nouvel Observateur s'arrangera pour lui consacrer un article avec pour titre racoleur ''Les femmes, le sexe et l'Islam''. Une façon pour ratisser large dans un lectorat en berne, voire en chute libre... .-(Cf. Le Quotidien d'Algérie 03/12/2015. .- «Ces suppôts du sionisme mondial sont de grosses pointures de l'édition germanopratine, à l'image de Pierre Assouline, Juif sépharade du Maroc, journaliste littéraire et écrivain, chef de file du lobby sioniste dans la littérature française, ou des plumes avisées des médias parisiens qui vont lui faire la courte échelle à la sortie, en 2008, du ''Village de l'Allemand''.» Cf. Liberté, 22/01/2018. _ Lire l'excellent billet de Moncef Wafi (Cf. Le Quotidien d'Oran, 24/02/2018) où il déclare notamment: «En effet, tout tourne autour de cette reconnaissance symbolique du regard de l'autre, qui adoube, vous ouvre la porte du tout Paris littéraire et artistique et vous tend une notoriété, il est vrai, factuelle mais assujettie à un reniement de la peau et de la langue. La vérité est telle qu'elle est devenue une norme d'acceptation de l'œuvre d'ailleurs quel que soit son essence. Le but étant de faire dire à l'autre le mal qu'on pense de sa tribu. Cette duplicité intellectuelle de là-bas et son répondant qui se nourrit de la compromission d'ici ont rendu presque impossible l'émergence d'un cinéma ou d'une littérature qui n'obéit pas aveuglément aux codes intransgressibles de la pensée unique des salons parisiens. Cette frontière invisible, mais surveillée jalousement et farouchement par les gardiens du Temple, n'est pas une vue de l'esprit, loin s'en faut. Et de nombreux prétendants à la lumière se sont brûlés les ailes en tentant de gagner l'Olympe en prenant les escaliers de service. Si à une époque de notre histoire on distinguait les amis de la France avec des médailles et des titres de noblesse locale, aujourd'hui on le fait avec des prix et des récompenses. Le propos n'étant pas de critiquer tel ou tel autre récipiendaire, néanmoins un minimum d'honnêteté intellectuelle voudrait qu'on explique les raisons qui incitent la France à ne s'intéresser qu'aux œuvres empaquetées dans du papier souvenir, sentant bon les années pied-noir, ou relatant la misère du tiers-monde arabo-musulman. Aucune transgression du genre n'est permise et ceux qui veulent briller au panthéon de la culture francophone n'ont plus qu'à écrire sous la dictée de la dictature de la pensée de la droite française sioniste ». En attendant, ce monde arabe a toujours vu éclore dans ses rangs d'étranges têtes en l'air et autres tireurs au flanc perpétuellement à à l'affut qui, en embuscade, n'hésitaient pas à venir lui porter dans le dos la traitresse et venimeuse estocade. Des écrivains de bas de gamme (hilares, bavards et bouffis comme pas possible (parfois jusqu'à la limite de la franche débilité) font assurément partie du quota de félons imberbes qui, honteusement et sans vergogne, travaillent à miner ses fondements/arcanes de l'intérieur même. En misant notamment sur une libération sexuelle débridée et l'abandon sans retour de tout ce qui faisait justement la spécificité culturelle et l'authenticité de nos sociétés. .- «La colonisation n'avait accordé aucun crédit aux langues locales véhiculaires et vernaculaires. Les textes coloniaux tendaient à imposer l'usage exclusif du français dans les milieux publics... » Cf. O. Maussoumo et A.J.M. Queffelc, le français en République du Congo sous l'ère pluripartiste (1996-2006), pp.16-17. « Les langues des Noirs sont exclues de l'interaction entre Blancs et Noirs (...). Les langues primaires du Congo dépouillées de leur souveraineté et reléguées au rang de ''dialectes'', de ''parlers'' et même de ''patois'', la France impose l'utilisation exclusive du français dans tous les actes de caractère sérieux comme le précisent les prescriptions aussi rigoureuses que durables de la circulaire ne8 du 8 mai 1911 concernant l'enseignement des N0oirs. -1) le français est le seul en usage dans les écoles. Il est interdit aux maîtres de servir avec leurs élèves des idiomes du pays (...). -2) donner des connaissances du français parlé véhicule essentiel de la civilisation française ». Tout est dit ! Ajoutons ici que le même sort est réservé aujourd'hui à la langue romaine ? Cette dernière «objet de suspicion, de mépris (...) s'est vue confinée avec ses locuteurs aux marges de l'espace social, à un silence » Cf. Revue Cités 76/2018, p.159.. Mahmoud Ariba -Professeur des Universités/retraité/Faculté des Sciences Sociales /Université Oran2