RAMALLAH (Palestine occupée) - L'armée d'occupation sioniste continue de prendre pour cible les journalistes palestiniens dans le but de les tuer et "masquer" la vérité, a dénoncé le Syndicat des journalistes palestiniens, dans un rapport. Selon un rapport publié mardi par le Comité des libertés relevant du Syndicat, repris par l'agence palestinienne de presse, Wafa, le nombre de journalistes palestiniens tombés en martyrs suite aux agressions sionistes qui durent depuis sept mois contre la Bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, dépassait de loin celui des blessés, au premier trimestre de 2024. Durant cette période, 31 journalistes sont tombés en martyrs, tandis que 30 autres ont été blessés par des fragments de missiles, des obus d'artillerie et des balles sionistes. Le président du Comité des Libertés du Syndicat, Muhammad Al-Laham, cité par Wafa, a indiqué qu'il y avait déjà une décision au plus haut niveau du système d'occupation, visant la liquidation des journalistes palestiniens "afin de tuer la vérité". M. Al-Lahham a ajouté que c'est pour cette raison que les journalistes étrangers ont été empêchés d'entrer dans la bande de Ghaza par une décision de la soi-disant Cour suprême sioniste, car l'occupation se retrouvera devant une situation "difficile en cas d'assassinat de journalistes étrangers". En 2023, a-t-il rappelé, 23 journalistes ont été blessés par des fragments de missiles, la plupart dans la bande de Ghaza, et 48 autres ont été blessés par balles, la plupart en Cisjordanie occupée, tandis que 102 autres sont tombés en martyrs dans l'enclave palestinienne. Le premier trimestre de cette année a également enregistré une nette augmentation du nombre de journalistes qui se trouvent dans des geôles sionistes avec 15 arrestations, outre quatre cas de disparition forcée à ce jour. Les incidents d'équipes détenues et empêchées de travailler ont, eux, connu une hausse notable, atteignant 82 cas, la plupart en Cisjordanie occupée, en plus de la saisie et de la destruction d'équipements de travail des médias, qui s'est élevé à 35 cas. Aussi, selon le document, le premier trimestre 2024 a vu le plus grand nombre de crimes, d'attaques et de violations de l'occupation sioniste contre les médias, avec 106 cas, notamment dans la bande de Ghaza et à El-Qods occupée.