Les rencontres régionales, organisées par l'Instance du Médiateur de la République, ont été couronnées par une série de recommandations, notamment pour l'amélioration du service public, le renforcement des mécanismes de transparence et la valorisation des compétences. Ces rencontres ont été organisées dans les wilayas d'Oran, Constantine, Tamanrasset et Djelfa par l'Instance du Médiateur de la République en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, et la Haute autorité de transparence, de prévention et de lutte contre la corruption (HATPLC), sous le thème "Le citoyen au centre des priorités du président de la République, la transparence comme fondement de la qualité du service public". Dans ce cadre, deux ateliers ont été tenus sur l'"Etat des lieux de la gestion des plaintes: problématiques et moyens de prise en charge" et les "Mécanismes de garantie de la qualité du service public et le renforcement de la transparence", avec la participation des délégués locaux du Médiateur de la République, des inspecteurs généraux des wilayas, des cadres de la HATPLC et des cadres de l'administration locale. Les recommandations ont porté sur "l'amélioration de la qualité du service public et sa modernisation" à travers la révision du décret 88-131 du 4 juillet 1988 organisant les rapports entre l'administration et les administrés, via la mise en place d'un mécanisme pour la facilitation des procédures administratives, la justification des décisions défavorables de l'administration et l'information du citoyen de son droit de recours et des délais y afférents. L'importance de concrétiser la transformation numérique au niveau de toutes les administrations publiques, ainsi que l'adoption du traitement des plaintes comme indicateur du bon fonctionnement du service public, et l'implication du Médiateur de la République dans toutes les politiques et initiatives visant la réforme administrative et sa consultation dans l'élaboration des textes réglementaires pertinents figurent également parmi les recommandations de ces rencontres. En matière de renforcement des mécanismes de transparence, les participants ont recommandé l'élaboration d'un guide des procédures administratives, tout en rendant obligatoire son application par le fonctionnaire public, ainsi que la publication des lois et des procédures en vigueur sur des sites web officiels, en sus de la généralisation de l'application de l'indice de performance "Nazaha" (probité) lancé par la HATPLC et la création d'un indice de qualité du service public en impliquant tous les secteurs et administrations publiques. Les participants ont souligné l'importance de la consécration du droit du citoyen d'accéder à l'information, de l'installation de systèmes de contrôle internes, de systèmes de suivi et d'évaluation de l'activité administrative au sein des administrations publiques, ainsi que le renforcement des valeurs du travail et de probité, pour contribuer ainsi à l'ancrage des principes de la transparence et éradiquer la corruption administrative. Dans le même contexte, ils ont insisté sur l'importance de la communication entre l'administration et le citoyen, à travers le renforcement de la communication via les médias, les sites électroniques, les réseaux sociaux et la diffusion d'informations détaillées sur les prestations et les services fournis, et les moyens d'y accéder, outre, la fixation des délais de réponses des administrations et des établissements publics, l'élaboration d'indices pour l'évaluation de la performance et l'amélioration de la relation de l'administration avec le citoyen, avec la création d'une cellule de veille au niveau central de l'instance du médiateur de la République chargée de la prospection des avis du public. Les mêmes intervenants ont mis en avant la nécessité de la qualification de la ressource humaine et de la valorisation des compétences, à travers l'appui aux capacités du fonctionnaire public et le renforcement de la formation de spécialité, ainsi que l'évaluation périodique et la motivation des fonctionnaires pour une meilleure performance, outre, l'encouragement de la créativité et de l'esprit d'initiative. La coordination et le développement de cadres de coopération ont constitué le thème principal des recommandations, où l'accent a été mis sur le renforcement de la coordination avec les différents secteurs, et la mise en place d'un mécanisme dédié à l'examen des anomalies à partir des notifications transmises au médiateur de la République, et de tirer avantage des mécanismes qui ont prouvé leur efficience au service du citoyen. Les participants ont par ailleurs recommandé de permettre aux services du médiateur de la République de consulter de manière électronique la communication du citoyen avec l'administration, de tirer profit des expériences pionnières et des meilleures pratiques au niveau international, et d'ouvrir des perspectives pour la coopération à l'avenir avec les différentes instances similaires aux niveaux régional et international.