La Rapporteuse spéciale des Nations unies sur le droit à la liberté de réunion et d'association, Gina Romero, a déclaré que les universités "doivent réviser les politiques répressives" visant le mouvement de solidarité pro-palestinien sur leurs campus, et averti que "la répression brutale du mouvement de protestation universitaire constitue une menace profonde pour les institutions démocratiques". "Après avoir examiné des allégations persistantes et discuté avec environ 150 personnes de 30 pays, y compris des étudiants et des membres du corps enseignant, je peux conclure que la situation entourant les manifestations et la solidarité internationale avec le peuple palestinien et les victimes dans les milieux universitaires, associée à des réponses institutionnelles inadéquates, révèle un environnement hostile généralisé à l'exercice des droits à la liberté de réunion pacifique et d'association", a déclaré vendredi Mme Romero. La rapporteuse de l'ONU a averti que "la répression brutale du mouvement de protestation universitaire constitue une menace profonde pour les systèmes et les institutions démocratiques". En outre, "cela risque d'aliéner toute une génération, de nuire à sa participation et à la perception de son rôle dans les processus démocratiques, en plus de faillir à sa responsabilité de prévenir les crimes atroces et de contribuer à la paix". Les mouvements de solidarité internationale en faveur du peuple palestinien, notamment de son droit à l'autodétermination, se sont multipliés depuis le début de l'agression sioniste génocidaire, il y a près d'un an. Des manifestations de masse et des protestations, ainsi que des occupations des campements et d'autres types de rassemblements pacifiques ont eu lieu partout dans le monde, de nombreuses protestations étant menées par des étudiants universitaires. Les étudiants étant de retour des vacances de fin d'année, les rassemblements pacifiques ont repris sur les campus du monde entier, "rejoignant le mouvement mondial croissant pour la sauvegarde des droits et de la vie des Palestiniens" Mme Romero a dans ce contexte, émis six recommandations à l'intention des institutions universitaires, les exhortant à "reconnaître et à respecter l'importance de l'engagement significatif et libre des jeunes, ainsi que leurs précieuses contributions aux droits de l'homme, à la dignité, à la paix et à la justice, notamment par l'exercice de leurs libertés publiques". Les universités doivent également "faciliter et protéger activement les rassemblements pacifiques, notamment en privilégiant la négociation et la médiation lorsque cela est nécessaire, et s'abstenir de faire appel aux forces de l'ordre pour disperser des manifestations pacifiques", a-t-elle poursuivi.