La députée européenne Sarah Knafo, "nouvelle égérie de l'extrême droite et porte-flingue du lobby patronal français pro-Makhzen", est mise au défi de dévoiler la facture de tout ce que la France donne à l'Algérie, rapporte le quotidien Le Soir d'Algérie dans son édition de mercredi. Dans un article intitulé "Knafo, gardez la monnaie", le journal relève que "la France de CNews (où Knafo est chroniqueuse), de Bolloré et de Zemmour (le compagnon de Knafo) n'a aucun intérêt à voir une Algérie forte", rappelant qu'une plainte a été déposée par l'Etat algérien auprès du tribunal judiciaire de Paris à l'encontre de cette députée. "Votre patron, Bolloré, dont l'histoire des échecs à infiltrer le marché algérien, est un long feuilleton, veut juste consolider ses actifs sur les infrastructures de transport et de télécommunications algériennes après que les Français eurent perdu le contrôle sur l'énergie, le rail et les mines. Ce qui les irrite au plus haut point. Désolé de vous l'apprendre, vous n'êtes que la poupée d'un ventriloque beaucoup plus puissant que vous", assène le journal à l'adresse de Knafo. Le journal qui a rappelé la plainte déposée par l'Etat algérien auprès du tribunal judiciaire de Paris à l'encontre de cette députée européenne pour diffusion de fake news, précise que la plainte "n'a pas été jugée recevable, puisque les magistrats français n'ont pas estimé utile de la poursuivre, mais indiquent, au passage, qu'elle (Knafo) s'est bel et bien trompée sur les chiffres de 800 millions d'euros d'aide de la France à l'Algérie. Une petite tape sur la main et on passe à autre chose", ironise encore le journal. "Si Alger a déposé plainte, c'est pour le simple principe de traquer le mensonge, surtout s'il est grossier et volontairement orienté pour la désinformation", fait observer Le Soir d'Algérie. Evoquant la facture agroalimentaire qui a beaucoup baissé au profit du blé russe, le journal l'impute à l'arrogance française qui considère encore que l'Algérie est "une chasse gardée économique". "Non seulement les Français ne sont pas reconnaissants, mais participent activement à protéger la Issaba, réfugiée sur leur territoire", écrit le journal, relevant que "les mêmes oligarques ont transféré des milliards de dollars dans les banques françaises peu regardantes". Dans le même sillage, il est souligné que "chaque algérien qui se présente à visa France, paie 90 euros de frais de dossier, même si plus de 65% ne l'obtiennent pas", rappelant à ce sujet que l'année dernière, il y a eu "au moins 260.000 dossiers de visas déposés". En ce sens, le journal invite Knafo qui "aime les chiffres" à calculer "ce que coûte la France à chaque demandeur de visa algérien", notant que ce sont "des dizaines de millions de dollars qui vont dans les caisses de la diplomatie française, ce qui fait que l'argent du contribuable algérien finance, indirectement, les salaires des diplomates français". Pour ce qui est du dossier de la Sécurité sociale française, la publication note que "l'Algérie paie rubis sur ongle ses factures sur la prise en charge des patients algériens en France (autour de 30 millions euros/an), conseillant ainsi à la députée de "se documenter avant de dire des bêtises". Le journal souligne que "tout ce que fait le Président algérien de pragmatique est ressenti comme une menace par la France", ajoutant que l'Algérie "refuse d'être l'otage des lobbys français, hérités de la lune de miel avec la Issaba".