Le Premier ministre irlandais, Simon Harris, a appelé mardi l'Union européenne à "revoir" ses relations commerciales avec l'entité sioniste après l'interdiction par cette dernière des activités de l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens. Le dirigeant s'exprimait à l'occasion d'une visite à Dublin du futur président du Conseil européen, le Portugais Antonio Costa, qui doit prendre ses fonctions d'ici la fin de l'année. "La mesure la plus importante que l'Union européenne pourrait prendre maintenant est de revoir les relations commerciales au niveau de l'UE. Ce que (l'entité sioniste) a fait la nuit dernière est méprisable, déshonorant et honteux", a déclaré Simon Harris. "Davantage de gens vont mourir, davantage d'enfants vont mourir de faim", s'est-il indigné. "Je discuterai avec Antonio Costa cet après-midi de la façon dont l'Europe doit maintenant trouver le courage moral, selon moi, d'agir", a poursuivi Simon Harris. L'Irlande est avec l'Espagne notamment l'un des pays européens les plus critiques vis-à-vis de l'entité sioniste depuis le début de son agression contre Ghaza. Les deux pays, ainsi que la Norvège -non membre de l'UE- et la Slovénie ont reconnu en mai et juin l'Etat de Palestine. Lundi soir, ces quatre pays avaient, dans un communiqué commun, condamné la décision de l'entité sioniste concernant l'Unrwa "pour des millions de Palestiniens et particulièrement dans le contexte actuel à Ghaza". "L'Irlande, l'Espagne, la Belgique, la Slovénie et d'autres demandent davantage d'actions au niveau de l'UE, je pense que ce serait très efficace et je continuerai à défendre ce point de vue", a encore déclaré Simon Harris. "Il n'y a pas d'alternative à l'UNRWA. Ce n'est pas seulement moi qui le dis. C'est le secrétaire général des Nations unies, c'est le président des Etats-Unis par la voix du département d'Etat, l'UNRWA est nécessaire", a-t-il martelé.