La Déléguée nationale à la protection de l'enfance, Meriem Chorfi, a révélé, mercredi depuis Tipasa, que le projet de création d'une cellule nationale de veille pour protéger les enfants contre les dangers du cyberespace sera fin prêt en 2025. "Le projet est actuellement à un stade + très avancé + et il sera fin prêt en 2025 ", a indiqué Mme. Chorfi, dans une déclaration à l'APS, en marge de la supervision d'une rencontre nationale sur "Les réseaux sociaux et leur impact sur la socialisation des enfants" au Centre universitaire de Tipasa. La mission principale de cette cellule de veille nationale, inscrite dans le cadre des mesures prises par l'Algérie pour faire face aux différents dangers menaçant les enfants sur les plateformes des réseaux sociaux,"sera de rechercher et de suivre les différents cas d'abus et d'exploitations auxquels peuvent être exposés les enfants afin d'y faire face et d'y remédier en temps réel ", a ajouté la même responsable. Cette cellule, composée d'experts de plusieurs secteurs concernés, notamment la justice, l'éducation, la solidarité et les corps de sécurité, outre des spécialistes dans les nouvelles technologies, est également appelée à assurer la protection des enfants en H24, en surveillant et contrôlant tous les contenus numériques sur les plateformes des réseaux sociaux, afin de déceler ceux en violation des droits de l'enfant et intervenir en temps opportun contre tout ce qui peut constituer une menace pour cette frange", a-t-elle encore précisé. Mme. Chorfi a réitéré la détermination de l'Etat algérien à protéger et promouvoir les droits de l'enfant à travers un arsenal juridique accordant la priorité à l'intérêt supérieur de cette catégorie, notant que la Constitution de 2020 a renforcé le statut et les droits de l'enfant. Elle a, par ailleurs, fait part de l'élaboration en cours du plan d'action de l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance pour l'horizon 2025-2030, en coordination avec plusieurs secteurs. "Ce plan d'action prendra en considération tous les aspects qui sont de nature à instaurer l'environnement approprié pour la promotion de l'enfance en matière de santé, d'éducation et de protection", a assuré Mme. Chorfi, soulignant que ses services œuvrent en coordination avec tous les acteurs pour faire face aux cas d'atteintes contre l'enfant. "Les cas de violations des droits de l'enfant, que nous recevons, sont "peu nombreuses" et "elles sont traitées en temps réel", a-t-elle assuré à ce propos. Elle a rappelé que l'Organe national de protection et de promotion de l'enfance reçoit les signalements à ce sujet, via le numéro vert " 1111 " ou l'application " Allo Toufoula " (Allo Enfance), téléchargeable via " Play Store". Ces derniers (numéro vert et application) étant considérés comme les deux (2) plus importants outils de travail mis en place par l'Etat pour signaler ou dénoncer toute atteinte aux droits de l'enfant, en plus des mécanismes d'accompagnement psychologiques et social de cette catégorie. Cette année 2024 a enregistré 198 affaires impliquant des enfants, contre 113 affaires enregistrées en 2023, a indiqué, à l'occasion, le représentant de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN), affirmant la détermination de ce corps sécuritaire à lutter contre toutes les formes de criminalité qui touchent l'enfance sur les réseaux sociaux. Des professeurs et experts du domaine ont pris part à cette journée d'étude organisée par le laboratoire de recherche en personnalité, culture et développement, en partenariat avec le Centre national d'études, d'information et de documentation sur la famille, la femme et l'enfance et la DGSN.