Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé que le combat contre le sida "peut être gagné", appelant à "faire tomber les barrières qui empêchent les gens de recevoir des services vitaux". S'exprimant samedi soir dans un message à l'occasion de la Journée mondiale du sida, marquée chaque année le 1er décembre, Antonio Guterres, affirme qu'"il est possible de mettre fin d'ici à 2030 à la menace que fait peser le sida sur la santé publique". Mais pour y parvenir, il faut "faire tomber les barrières qui empêchent les gens de recevoir des services vitaux", a-t-il déclaré dans son message. Toutes les 25 secondes, une personne est infectée par le VIH dans le monde. Et un quart des personnes vivant avec le VIH, soit plus de neuf millions de personnes, n'ont pas accès à des traitements qui pourraient leur sauver la vie, selon l'ONU. Selon lui, la Journée mondiale du sida de cette année est l'occasion de rappeler que "le combat contre le sida peut être gagné " si les dirigeants et dirigeantes adoptent une approche fondée sur les droits, de sorte que toutes et tous – en particulier les plus vulnérables – puissent bénéficier sans crainte des services dont ils ont besoin". Et de poursuivre: "la solidarité internationale et les droits humains sont à l'origine des progrès remarquables accomplis dans la lutte mondiale contre le VIH. Le sida peut être vaincu si les droits de chacun et chacune, partout dans le monde, sont protégés", a-t-il souligné. M. Guterres a invité par conséquent tous les dirigeants et dirigeantes à s'"inspirer du thème de cette année et à suivre le chemin des droits". De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a noté que bien que le nombre de nouvelles infections au VIH parmi les enfants et les adolescents ait sensiblement diminué au cours de la dernière décennie dans le monde, les adolescentes ont encore du mal à accéder à des services de prévention et de soutien adaptés, selon les dernières estimations disponibles. Si aucune action urgente n'est entreprise pour remédier à l'impact disproportionné du VIH sur les adolescentes et les jeunes femmes – en particulier en Afrique subsaharienne – les progrès durement acquis dans la lutte contre le VIH pourraient être réduits à néant, prévient l'UNICEF. A l'échelle mondiale, 96.000 filles et 41.000 garçons âgés de 15 à 19 ans ont été nouvellement infectés par le VIH en 2023, ce qui signifie que sept nouvelles infections sur dix chez les adolescents concernaient des filles. En 2023, 330 enfants âgés de 0 à 14 ans ont contracté le VIH chaque jour, selon les chiffres de l'ONU. Alors que 77% des adultes vivant avec le VIH ont accès à un traitement antirétroviral, seuls 57% des enfants âgés de 0 à 14 ans et 65% des adolescents âgés de 15 à 19 ans y ont accès. L'année dernière, plus de 90.000 enfants et adolescents sont morts de causes liées au sida, soit 250 vies perdues chaque jour, dont 73 % chez les enfants de moins de 10 ans.