L'artiste peintre algérien Rezki Zerarti s'est éteint, dimanche soir à Alger, à l'âge de 86 ans, a-t-on appris auprès de son entourage. Le défunt était connu pour ses nombreuses peintures à l'huile semi-abstraites, abordant principalement des thèmes liés à la femme. Dans ses œuvres, la femme, source de douceur, mère de famille responsable, et axe principal autour duquel s'organise la vie, est omniprésente et évoque souvent le sacrifice et le don de soi, tandis que d'autres œuvres incarnent le patrimoine et l'histoire algérienne. Parmi ses tableaux les plus célèbres, figurent "l'œil de Houria" et "mon trésor précieux". Né en 1938 dans la région de Taourga près de Dellys, Rezki Zerarti a quitté Alger pour la France à un jeune âge, où il décide de prendre des cours de dessin et de peinture à Aix en Provence. En 1962, il regagne Alger où il fait la connaissance du poète Jean Sénac qui a préfacé sa première exposition individuelle en 1964. Membre de l'Union nationale des artistes peintres (UNAP), il participe à ses salons de 1967 à 1971, puis aux manifestations organisées par le groupe "Aouchem" qui rassemble une dizaine d'artistes, poètes et peintres, notamment Denis Martinez, ou encore Choukri Mesli. Après une absence d'une vingtaine d'année, Rezki Zerarti revient vers l'art et expose en 1999 à Alger puis en 2003 au musée de Boussaâda, il obtient la même année le 1er Prix au concours organisé par la Fondation Asselah. Ses œuvres sont dans des collections privées en Algérie et en France ainsi qu'au Musée national des Beaux-arts d'Alger.