La santé maternelle et infantile, la sécurité et le développement économique de l'Afrique sont mardi au centre du sommet des dirigeants africains entamé dimanche dans la capitale ougandaise Kampala. Le thème central de cette 15e session ordinaire de la conférence des chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union africaine (UA), à laquelle prend part le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, porte sur "La santé maternelle néonatale et infantile et le développement en Afrique". Les dirigeants africains auront à évaluer les progrès accomplis par les pays d'Afrique en terme de réduction de la mortalité infantile et de promotion de la santé maternelle qui, tous deux, font partie des huit objectifs du millénaire pour le développement. Outre cette question, les participants auront également à discuter des questions ayant trait au développement agricole et la sécurité alimentaire en Afrique, la stabilité et l'intégration économique dans la région. Le président ougandais Yoweri Museveni a indiqué à la cérémonie d'ouverture que la transition de l'économie continentale est la clé pour diminuer les mortalités maternelle et infantile en Afrique qui sont restées élevées. Les participants au sommet ont observé une minute de silence pour plus de 70 victimes tuées dans l'attentat à la bombe il y a deux semaines en Ouganda. Dans son intervention à l'ouverture de la réunion, le président de l'UA, le chef d'Etat du Malawi Bingu wa Mutharika, a exprimé le soutien de l'organisation panafricaine à l'Ouganda, peuple et gouvernement après l'attentat de Kampala qui avait fait plusieurs victimes. "L'Union Africaine se tient à vos côtés, mon frère président (ougandais Yoweri) Museveni et aux côtés du peuple ougandais", a-t-il dit. La trentaine de chefs d'Etat africains présents à ce sommet doivent également aborder la situation en Somalie et décider de renforcer les troupes de maintien de la paix de l'Union africaine dans ce pays (Amisom) pour combattre le groupes d'insurgés. Les participants devraient approuver l'envoi de 2.000 soldats supplémentaires au sein de l'Amisom, actuellement composée d'un peu plus de 6.000 hommes. Ils doivent également se prononcer pour un mandat plus offensif pour ces troupes, selon le président de la Commission de l'UA, Jean Ping. Le sommet discutera aussi de la situation au Soudan, à l'approche du référendum sur l'indépendance du Sud pays prévu en janvier prochain.