Le projet d'un film documentaire sur les bidonvilles et les anciens quartiers construits illicitement en plein cœur de Constantine est "en maturation et sera incessamment réalisé par un cinéaste algérien", a indiqué mardi le wali. Ce documentaire devra "mettre en lumière les conditions de vie des centaines de familles qui vivaient dans des lieux insalubres depuis l'indépendance du pays et que "l'Algérie est en passe d'effacer pour toujours", a-t-il ajouté. Ce travail cinématographique sera effectué "en collaboration avec les services techniques de la wilaya en charge de l'évacuation de l'ensemble des bidonvilles et autres constructions anarchiques enlaidissant le panorama de la ville du Vieux Rocher", a expliqué à l'APS le chef de l'exécutif. Selon le même responsable, le travail d'investigation élaboré depuis plus de deux années par les services de la wilaya, en vue d'éradiquer tous les baraquements de fortune disséminés à travers les deux rives de l'Oued Rhumel, notamment, a été "filmé" par des spécialistes et sera ainsi mis à la disposition de l'équipe chargée de la réalisation de ce documentaire. La "matrice" détenue par la wilaya "contient des images vivantes et authentiques sur la vie sociale des familles issues de ces désagréables cités", a souligné le wali, précisant que toutes ces réalités vécues par une frange de la société "doivent être montrées au large public à travers ce travail audiovisuel". Le quotidien des habitants de ces cités avec tout son lot de misère, maux sociaux et autres fléaux liés à la promiscuité, est archivé dans des pellicules qui seront exploitées pour conférer davantage de crédibilité à ce documentaire qui sera également constellé de scènes de démolition des baraquements de fortune et de relogement de plusieurs centaines de familles des quartiers Rahmani-Achour (ex-Bardo), l'avenue de Roumanie, Djenane Etchina et autres lieux, a affirmé le même responsable. La réalisation de ce documentaire, "premier du genre à l'échelle nationale", constituera un "document historique fiable", édifiant quant à la profondeur d'un fléau ayant affecté le pays pendant plusieurs décennies et que l'Algérie est en passe d'effacer pour toujours, a estimé le wali.