Du 19 au 25 mars en cours, la salle Cosmos de Riadh El Feth abritera la troisième édition des Journées du film francophone (JFF). Ce rendez-vous du cinéma est organisé par les ambassades du Cameroun, du Canada, de Grèce, du Maroc, de Roumanie, du Sénégal, de Serbie, de Suisse, de Tunisie et la délégation de Wallonie-Bruxelles. A l'affiche, dix-huit productions cinématographiques regroupant tous les genres entre longs et courts métrages, documentaires et films d'animation. L'ouverture de ces journées aura lieu vendredi prochain avec la projection du film Home de la Suissesse Ursula Meier. Ce long métrage (1h38') a remporté plusieurs distinctions, à l'instar du prix du cinéma suisse. La journée suivante verra la projection du documentaire Chroniques afghanes réalisé par Dominic Morrissette. Le documentariste relate en 52 minutes les efforts que l'Afghanistan déploie pour se reconstruire et instaurer la démocratie depuis la chute du régime taliban. Le réalisateur a suivi tout au long de son documentaire les actions du groupe de presse Killid Media qui s'est fixé le but de sensibiliser la population à travers la radio et les magazines. Le documentaire sera suivi de la projection du long métrage le Silence de la forêt du cinéaste camerounais Didier Ouénangaré ainsi que le film Roman de la gare de Claude Lelouch. Le dimanche sera dédié à l'environnement. Le grand écran se fera le miroir de la lutte contre le réchauffement climatique avec le documentaire Carbone, ennemi public numéro 1 de Nikola Kkoutsikas. Ce film, qui est une coproduction gréco-française, se penche sur le problème des émissions de carbone qui contribuent au réchauffement de la planète. La deuxième séance de la soirée sera pour le film le Prix du pardon du Sénégalais Mansour Sora Wade, lauréat du grand prix du Festival de Carthage en 2002. Il sera suivi du long métrage Le papier sera bleu du réalisateur Radu Muntean, qui revient sur la révolution roumaine de décembre 1989. Le film a remporté le prix spécial du jury au festival du film de Namur en 2006. Pour la troisième journée des JFF, les organisateurs ont programmé Rwanda pour mémoire, un documentaire signé Samba Félix Nadiya, Slam, ce qui nous brûle, un documentaire de Pascal Tessaud et Affaire de cœur, un long métrage du Serbe Miroslav Aleksic. Quant à la soirée de mardi prochain, elle sera entièrement consacrée aux enfants à travers la projection de trois films d'animation récents : Max et Co, les Naufragés de Carthage 1, les Naufragés de Carthage 2 et Formidable. Le lendemain, le mini-festival du 7ème art se tournera vers les productions cinématographiques francophones maghrébines. Au programme de la soirée, Marie, Haïti et le coiffeur de Mehdi Benboubekeur, la Symphonie marocaine et Making of du cinéaste tunisien Nouri Bouzid. Ce film qui, contre toute attente, a été primé aux Journées cinématographiques de Carthage, a tenté de retracer l'itinéraire d'un jeune Tunisien qui se retrouve pris dans les rets du terrorisme islamiste. Cette 3ème édition des Journées du film francophone prendra fin le 25 mars prochain avec le film C'est pas moi, je le jure de Philippe Falardeau, lauréat de l'Ours de cristal et du grand prix de la Berlinale 2008. Les organisateurs ont indiqué dans un communiqué parvenu à notre rédaction que ces mêmes films seront projetés à Oran et à Constantine. Cela dans le cadre d'un partenariat signé avec le Centre culturel français d'Oran et un ciné-club à Constantine. Le mini-festival aura enfin une dernière station à Béjaïa à la fin du moins d'avril prochain. Rappelons que les projections sont programmées à 17h, 18h et 19h45, tous les jours sauf le mardi, journée réservée aux enfants et pour lesquels les projections des films d'animation sont prévues les après-midi. W. S.