Des parlementaires italiens ont interpellé le gouvernement de leur pays sur la situation au Sahara occidental, notamment le respect des droits de l'homme et le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a-t-on appris vendredi auprès du représentant du Front Polisario, à Rome, Omar Mih. Dans une première question adressée au chef de la diplomatie italienne, Franco Frattini, la représentante du Parti démocratique à la chambre des députés italiens, Carmen Motta, a demandé si le ministre souhaitait "prendre toute mesure appropriée contre les autorités marocaines pour les amener à respecter les droits inviolables de l'homme du peuple sahraoui". Elle a ajouté dans ce cadre, ce qu'il envisageait de faire pour que les autorités marocaines "revoient leur attitude" à l'égard du peuple sahraoui "qui campe près de la ville d'El Ayoun et les grandes villes du Sahara occidental". La députée a enfin, demandé quelles actions le gouvernement envisage-t-il de mener "afin que soit assuré le plein respect des nombreuses résolutions de l'ONU réaffirmant à maintes reprises le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination". En préambule de sa question écrite signée par plusieurs de ses collègues, la députée a présenté un exposé au ministre dans lequel sont évoqués les derniers développements près de la capitale occupée du Sahara occidental, dont "l'assassinat d'un jeune sahraoui par les forces de répressions marocaines, la fermeture de tout accès au camp ouvert par les populations sahraouies pour protester pacifiquement, contre leurs conditions de colonisés et contre le pillage des ressources naturelles du peuple sahraoui". Dans une seconde interpellation adressée à Frattini, le député Jean Léonard Touadi, du même parti a rappelé le statut du Sahara occidental reconnu par les Nations Unies comme "territoire non autonome"áet les "nombreuses résolutions de l'Assemblée générale des Nations Unies et du Conseil de sécurité, reconnaissant le droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, notamment, les plus récentes (1754 et 1783 de 2007)". Il s'est interrogé aussi sur "ála position du gouvernement italien" par rapport aux négociations entre le Maroc et le front Polisario, prévues à New York, ainsi que sur les éventuelles initiatives à prendre pour que "les résolutions du Conseil de sécurité sur le problème sahraoui, soient mises en oeuvre". Il a enfin, demandé si ce gouvernement comptait recourir à "toute initiative utile" sur le plan diplomatique pour que soient assurés l'accès et la circulation dans les territoires sahraouis occupés d'observateurs internationaux indépendants, des représentants de la presse et des organisations humanitaires.