La problématique identitaire chez Mouloud Kacem Naït Belkacem et la mondialisation est le thème d'un séminaire national, dont les travaux se poursuivent mercredi à Batna. Initiée par le département de philosophie, cette rencontre qui s'est ouverte mardi à l'université Hadj Lakhdar a regroupé des chercheurs de plusieurs universités algériennes, des amis de ce grand penseur et le président de la Fondation "Mouloud Kacem Naït Belkacem", Abdelhamid Mehri.Les travaux du séminaire ont articulés autour de six principaux axes: "La problématique de définition de la notion d'identité", "La notion d'identité chez Mouloud Kacem Naït Belkacem", "L'identité dans la pensée algérienne", "l'dentité dans la pensée arabe", "l'identité dans la pensée occidentale" et "L'identité à l'heure de la mondialisation". Dans son intervention d'ouverture, Abdelhamid Mehri a présenté la biographie de Mouloud Kacem Naït Belkacem depuis sa jeune enfance, en passant par ses activités militantes entamées en 1956 dans les rangs de l'Armée de libération nationale (ALN) et ses diverses responsabilités assumées dans l'Algérie indépendante, dont celle de ministre des affaires religieuses. Il a également évoqué ses divers écrits et ses publications. Les intervenants ont notamment analysé la place primordiale accordée dans la pensée de Mouloud Kacem Naït Belkacem à la notion de "Iniya" (terme philosophique arabe signifiant identité) que le penseur affirme devoir, dans son ouvrage "Iniya oua assala", au grand philosophe et médecin arabe Ibn Sina. Pour Rachida Abed du centre universitaire Akli-Mohand Oulhadj de Bouira, le terme "Iniya" désigne chez ce penseur plusieurs éléments dont la religion islamique, la langue arabe et la connaissance de l'histoire et du patrimoine. Pour cette universitaire, Mouloud Kacem Naït Belkacem militait pour la préservation de tous ces éléments constitutifs de la personnalité algérienne et de son authenticité, tout en s'ouvrant sur le monde extérieur. Mohamed Seghir Benlaâlam de la Fondation "Mouloud Kacem Naït Belkacem", a souligné pour sa part que ce penseur qui fut un fervent défenseur de la langue arabe et maîtrisant sept langues, considérait que l'enseignement constitue la base de tout projet de redressement national et de préservation de l'identité nationale. L'intervenant a inscrit dans cette perspective les actions menées par feu Mouloud Kacem à la tête du ministère des Affaires religieuses dont l'organisation du Congrès international de la Pensée islamique, l'encouragement de l'enseignement et la publication de la revue "Assala" (authenticité). Les travaux de cette rencontre, organisée à l'auditorium de la faculté des sciences sociales et islamiques, seront sanctionnés, mercredi, par une série de recommandations.