Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a appelé, lundi à Tripoli, les pays européens à développer des instruments "plus incitatifs" pour orienter davantage leurs entreprises vers l'investissement en Afrique et en faire l'élément moteur des relations entre les deux continents. "La nouvelle prise de conscience de la nécessité de faire de l'investissement l'élément moteur des relations euro-africaines, implique la création ou le développement d'instruments, par les pays et institutions européens, plus incitatifs pour orienter davantage leurs entreprises vers l'investissement en Afrique", a souligné le président Bouteflika dans une allocution prononcée à l'occasion du 3e sommet Afrique-Europe qui se tient en Libye. Relevant que quelques pays européens ont commencé à ouvrir la voie à travers la mise en place de nouveaux fonds d'investissement et de garantie "plus adaptés" pour encourager les investissements sur le continent africain, le chef de l'Etat a fait observer qu'il convient aussi d'accorder "une attention plus grande" à la diffusion de l'information sur les possibilités d'investissements que présentent les pays africains. Le président de la République a également considéré que l'enjeu de l'investissement européen en Afrique "dépasse largement le seul aspect économique", ajoutant qu'il reflète aussi "l'exigence de bâtir un espace de co-prospérité qui constituera le socle de la stabilité et du progrès pour les deux régions". Le chef de l'Etat a, en outre, affirmé que la crise économique mondiale ne devrait pas constituer un obstacle au développement des investissements et des échanges économiques entre l'Afrique et l'Europe. Pour le président de la République, le thème central du sommet (l'investissement, la croissance économique et la création d'emploi) offre à l'Europe et à l'Afrique une "opportunité à saisir" pour construire une relation qui puisse être d'un apport effectif aux exigences du redressement économique de l'Europe et d'une croissance forte et durable de l'Afrique.