Le nombre de femmes palestiniennes emprisonnées par Israël, depuis la colonisation, dépasse les 10.000 détenues, dont 56 croupissent toujours dans les geôles, indique un décompte établi par le Front populaire pour la libération de la Palestine (FPLP). Rendu public à l'occasion de la tenue du Forum arabe et international de soutien aux détenus palestiniens, ce décompte précise que la période allant de 1968 à 1986, ainsi que durant la première Intifadha, ont été les périodes ayant connu le plus grand nombre d'arrestations de femmes palestiniennes. Le document du FPLP indique encore que des mineures ont été mises en prison, comme c'est le cas de Saoussan Abou Zaki (15 ans et originaire d'El Khalil), Rabaa Hamail (13 ans et originaire de Naplouse et Sanaa Amrou (14 ans originaire d'El Khalil). Parmi les détenues, il y avait aussi des femmes enceinte qui avaient accouché dans les prisons israéliennes, affirme-t-on dans ce document qui cite les cas d'Oumaima Agha, Majda Slaima et Samiha Hamdane. Les détenues palestiniennes ont recouru, à plusieurs reprises, à des grèves de la faim pour faire valoir leurs droits, dont la grève de 18 jours en 1984, la grève de 15 jours de 1992 ainsi que la grève de 1996, pour exprimer leur refus la libération partielle d'une partie des détenues suite aux accords de Taba. La grève de la faim de 1996 a poussé les autorités israéliennes à libérer, en 1997, l'ensemble des détenues palestiniennes, selon la même source. Actuellement, 56 Palestiniennes sont maintenues en détention, dont 34 au niveau de la prison d'Harchon et 20 sont maintenues sous le régime de détention administrative.