Bavure n Israël viole, de nouveau, les accords et les traités signés avec l'Autorité palestinienne. Trois journalistes étrangers étaient toujours détenus, ce mercredi matin, dans la bande de Gaza par leurs ravisseurs du Front populaire de libération de la Palestine (Fplp). Selon un responsable de ce mouvement, ces trois journalistes, deux Français et un Sud-Coréen, sont toujours détenus «car l'Autorité palestinienne n'a pas assuré la protection d?Ahmed Saâdat», le chef du Fplp arrêté, hier, mardi, par Israël avec une dizaine de Palestiniens qui se trouvaient à l'intérieur de la prison de Jéricho en Cisjordanie, et les ont conduits vers une destination inconnue, précisent des rapports de presse. Israël accuse Ahmad Saâdat et ses camarades d'avoir assassiné le ministre israélien du Tourisme en octobre 2001. Aux termes d'un accord international, ils étaient détenus dans la prison de Jéricho sous garde britannique et américaine. Ces gardiens étaient partis peu avant le début de l'opération israélienne. Au moins huit étrangers, dont quatre Français, ont été enlevés et des intérêts étrangers ont été attaqués dans la bande de Gaza et en Cisjordanie, en riposte à cette incursion. Le ministre français des Affaires étrangères a annoncé dans la soirée la libération de deux ressortissantes françaises de Médecins du Monde, kidnappées dans la matinée à Gaza. Le président palestinien, Mahmoud Abbas, contraint d'écourter sa visite en Europe pour rentrer à Ramallah, a condamné l'opération et a tenu les Américains et les Britanniques responsables des conséquences de cet acte. Pour sa part, le Premier ministre palestinien s'est dit choqué par cet acte qui va à l'encontre de toutes les chartes et les accords dont l'accord signé sous la supervision américano-britannique qui autorise la détention de Ahmad Saâdat et ses compagnons sous surveillance américano-britannique, mettant en garde contre les retombées graves qui pourraient découler de cette opération. Le Fplp a mis, lui aussi, en garde Israël contre toute atteinte à la personne de son Secrétaire général, Ahmed Saâdat, et imputé la responsabilité de cette escalade aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne. La police israélienne a été, par ailleurs, placée en état d'alerte avancée ce mercredi, de peur de tentatives d'attentats palestiniens au lendemain de cette opération. «Nos effectifs ont été placés en état d'alerte de niveau 3, soit juste avant le seuil maximal, pour empêcher d'éventuels attentats», a indiqué un porte-parole de la police israélienne. Il a précisé que «des milliers d'hommes de la police, des gardes-frontières, et des volontaires ont été mobilisés et se sont déployés dans les secteurs les plus sensibles du territoire israélien».