Amnesty international (AI) (section Espagne) a exigé de l'ONU de mettre en place au Sahara Occidental, un mécanisme de surveillance des droits humains à travers sa mission (MINURSO) présente sur le terrain depuis 1991, a déclaré vendredi le directeur d'AI en Espagne, Esteban Beltran. Intervenant lors d'une cérémonie à l'occasion de la Journée mondiale des droits de l'Homme, M. Beltran a indiqué que la situation des droits humains au Sahara Occidental "ne peut s'améliorer que si la mission de l'ONU dans cette région introduit à son mandat, la surveillance des droits de l'Homme", rapporte samedi l'Agence de presse sahraouie (SPS). Il a souligné que "pour AI, si l'ONU assume ce mandat cela empêchera que se succèdent les violations des droits de l'Homme au Sahara Occidental", a précisé la même source qui ajoute que M. Beltran a révélé à cet égard que le gouvernement espagnol était disposé à "soutenir" cette extension au mandat de l'ONU, "mais cette décision dépend du Conseil de sécurité". Amnesty International avait rendu public un rapport sur l'assaut de l'armée marocaine contre le camp de Gdeim Izik dans lequel elle affirme que des personnes ont été blessées par balles réelles. L'organisation avait auparavant dénoncé la "dégradation continue" des droits de l'Homme dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Dans son rapport publié jeudi sur les violations des droits de l'Homme dans 159 pays, AI a relevé que "les autorités marocaines imposent des restrictions aux libertés d'expression des partisans du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination".