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«L'implication des gouvernements européens est nécessaire» Ould Salek : à propos de la dégradation des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés
Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek, a apprécié l'appel d'Amnesty International Espagne (AI Espagne) qui a demandé à la ministre des Affaires étrangères espagnole plus d'implication de son pays dans l'affaire du Sahara occidental. Le ministre sahraoui a estimé que l'appel d'AI Espagne est d'un apport considérable, «notamment pour les populations sahraouies meurtries par les dernières attaques marocaines où les droits de l'homme sont bafoués par le régime despotique marocain». La lettre d'AI Espagne, rapportée par nos soins dans nos précédentes éditions, est un véritable cri de détresse des militants des droits de l'homme à travers le monde : «Je vous contacte pour réitérer les préoccupations d'Amnesty International sur la situation des droits de l'homme au Sahara occidental, après les récents événements qui ont causé la mort de plusieurs personnes et blessé beaucoup d'autres, lors du démantèlement du camp de protestation érigé par les Sahraouis près d'Al Ayoune. Je vous demande, comme représentant du gouvernement espagnol, une plus grande implication de votre gouvernement dans cette situation difficile», a écrit le directeur de AI Espagne à la ministre espagnole des Affaires étrangères. Il a ajouté qu'il l'invite à partager ses préoccupations «avec les représentants de la communauté internationale, en particulier l'Union européenne et les représentants du groupe des Amis du Sahara occidental», estimant que la situation des droits humains dans cette région doit vraiment devenir une «priorité internationale». Pour Mohamed Ould Salek, la mise en avant du problème sahraoui par AI peut changer la donne et pousser le gouvernement espagnol à s'impliquer davantage dans le règlement de cette question, en invitant les autres gouvernements occidentaux à faire de même. «C'est une forme diplomatique et pacifique du traitement de la cause sahraouie ; nous restons sur ce chemin car il est le plus sûr et c'est celui qui répond aux exigences des lois internationales. Il ne faut pas oublier que les pourparlers entre le Front Polisario et le Maroc sont menés sous l'égide de l'ONU, et notre respect pour le droit international demeure une conviction profonde de notre gouvernement», a ajouté le ministre sahraoui. M. Ould Salek a aussi rappelé que le Maroc n'est pas à sa première offensive contre des populations civiles démunies. L'année dernière, il a procédé à l'expulsion arbitraire de l'activiste sahraouie Aminatou Haidar.