RAMALLAH (Cisjordanie) - Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a entamé des entretiens mardi à Ramallah (Cisjordanie) avec l'émissaire américain au Proche-Orient George Mitchell, consacrés à l'avenir du processus de paix, à l'arrêt en raison de la poursuite de la colonisation israélienne. Les entretiens entre MM Abbas et Mitchell sont notamment axés sur les efforts et les moyens de relancer les négociations de paix palestino-israéliennes, interrompues en raison du refus d'Israël de mettre un terme à ses activités de colonisation dans les territoires palestiniens occupés. Un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) Saleh Raâfat a indiqué à des médias que M. Abbas réitérera à l'émissaire américain la position palestinienne exigeant un arrêt de la colonisation israélienne comme préalable à une reprise des négociations avec Israël. Arrivé lundi dans la région, l'émissaire américain s'est déjà entretenu à El-Qods occupée avec le chef du gouvernement israélien Benjamin Netanyahu, qui a accepté, selon les médias, une proposition américaine de revenir à des négociations indirectes. Ces négociations indirectes entre Palestiniens et Israéliens ont été proposées par Washington après avoir été incapable d'obliger Israël à mettre fin à ses activités de colonisation. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait officiellement confirmé cette nouvelle approche, en annonçant toutefois que ces discussions porteraient désormais sur les questions de fond d'un accord de paix. Pour les Palestiniens, le retour à cette "ancienne méthode de négociations et à son cortège de réunions" est sans résultats, en soulignant que le recul des Etats-Unis notamment en ce qui concerne les colonies juives, "complique les négociations et les vide de leur sens". Le processus de paix israélo-palestinien est dans l'impasse en raison de l'intransigeance d'Israël sur la question des colonies, à peine un mois après le lancement du dialogue direct que Washington avait réussi à rétablir le 2 septembre entre Israéliens et Palestiniens. L'Autorité palestinienne avait fait savoir qu'elle allait recourir, en cas d'échec de ces pourparlers de paix, à d'autres options diplomatiques, dont l'une consiste à demander à la communauté internationale de reconnaître un Etat palestinien indépendant sur la base des territoires qui étaient en leur possession en 1967.