Les participants au deuxième salon avicole, clôturé mardi à Ain Touta (Batna), ont unanimement insisté sur une meilleure organisation de cette filière. Une organisation accrue, impliquant tous les professionnels de la filière, assurerait sa croissance et lui permettrait de contribuer aux objectifs nationaux liés à la sécurité alimentaire nationale et au développement des exportations hors hydrocarbures, ont-ils noté. Le président de l'association des vétérinaires praticiens de la wilaya de Batna, Ayache Djebaïlia, a notamment estimé que l'organisation de la filière exige, entre autres, l'organisation de la profession de vétérinaire qui est "source d'assurance" pour le consommateur. De son côté, le président de l'association des aviculteurs de la daïra de Ain Touta, Khemissi Djebaïlia, a appelé les éleveurs de volailles du pays à s'organiser au sein d'une même structure pour défendre la profession et en faire un pilier de l'économie nationale. Il a affirmé dans ce contexte que le problème le plus important réside dans la dépendance de la filière à l'importation des aliments de volailles constitués essentiellement de soja et de maïs. Les journées d'étude organisées en marge du salon ont également permis de soulever différentes préoccupations des opérateurs versés dans l'aviculture et de présenter les expériences de la Tunisie et du Maroc en matière de lutte contre le syndrome de chute de ponte. Les méthodes les plus fiables pour augmenter la production et lutter efficacement contre les infections aviaires touchant en masse les populations des basses-cours ont été exposées par les intervenants qui ont également abordé le problème des "fluctuations considérables de l'offre et des prix" des produits avicoles sur le marché national. L'exposition organisée à la salle omnisports de la ville de Ain touta a réuni plusieurs entreprises activant dans diverses wilayas et produisant notamment les installations et équipements nécessaires au fonctionnement des fermes avicoles. Selon le directeur des services agricoles, Batna est la première wilaya du pays en termes de production d'œufs et la troisième en ce qui concerne la production de viandes blanches. La wilaya des Aurès couvre, selon ce responsable, 10 % des besoins nationaux.