Les sources thermales de Kasrou à Fesdis, El Bouzani prés d'Ouled Fadhel, Oughendja à Timgad, Khochbi prés d'Ouled Si Slimane, Chabora dans la zone montagneuse de T'kout , Saïda prés de N'gaous, le hammam Guerdjima de Gosbat et lui de hammam d'Ouled Aïcha à Tiginamine, entre autres pourraient être modernisés et sortir du contexte de l'exploitation traditionnelle et être mieux utilisé mais pour arriver à des résultats positifs, il faut régler les problèmes de la nature juridique de certains sites, encourager les propriétaires des lieux à investir en tant que promoteurs touristiques et dans le moindre des cas à s'associer aux investisseurs intéressés dans le domaine de l'exploitation rentable des sources thermales qui nécessitent une grande attention à l'image du hammam de Gosbat dont 1/3 de sa capacité d'eau est exploitée alors que les 2/3 sont utilisées pour l'arrosage des cultures agricoles et des espaces arboricoles. Dans le cadre large de l'exploitation des potentialités naturelles, et outre cet aspect local, il y a lieu de noter que le tourisme en général, semble patiner à tel point qu'on oublie parfois jusqu'à son existence parmi les autres secteurs de la vie active malgré le fait qu'il dispose de bases structurels, de 22 agences de voyages et d'au moins 5 offices de voyage sans oublier une dizaine d‘association versées dans le domaine. Pour les services administratifs, tout se résume à un travail avec des contrôles dont ceux relatifs à la classification des établissements hôteliers au nombre de 18. Les activités des 22 agences de voyages, se résument en général à l'organisation de voyages de pèlerinage. Peu de touristes étrangers s'aventurent aujourd'hui dans la contrée, contrairement aux années 70, à titre d'exemple, où des jeunes et de moins jeunes provenant d'Europe et d'ailleurs visitaient en nombre important la vaste région des Aurès. Ceci expliquant cela, il s'avère entre autres que le plus grand handicap auquel est confronté le tourisme à l'échelle nationale, est celui de la mentalité stagnante et négative d'une large frange de la société qui affiche un éternel mécontentement et ne donne aucune importance au tourisme, malgré le fait qu'il est rentable et générateur exceptionnel d'emplois. Le bon accueil des touristes, le tissage de liens de confiance, les contacts humains ouverts avec autrui, et d'autres bases d'appui d'un tourisme productif ne sont pas intégrés dans notre culture collective à tel point que tout le monde tourne en rond malgré nos formidables sites naturels et archéologiques ne servent à rien. Nasreddine Bakha In L'Est