Pour faire face aux défis qui se profilent à l'horizon, l'Algérie s'attèle à diversifier ses ressources financières et à exploiter pleinement ses potentialités naturelles. Un schéma national d'aménagement touristique, SNAT, a été tracé et a fait apparaître un schéma directeur d'aménagement touristique, SDAT des horizons 2025, mettant, ainsi, en action une stratégie tendant à hisser l'Algérie au rang de pays touristique de valeur. La valorisation des espaces s'est illustrée par des projets de création à travers le territoire national de 7 pôles touristes d'excellence. Des investisseurs nationaux et étrangers, se sont pointés pour permettre la réalisation d'au moins 20 villages touristiques d'excellence, VTE, prévus d'être progressivement implantés au niveau de la côte algéroise et le reste à El Tarf, Annaba, Bejaïa, Oran, Tlemcen et Timimoune. Concernant les 7 pôles touristiques d'excellence englobant 32 wilayas choisies et classifiées selon leurs positions géographique et leurs capacités d'attirer des touristes, il y a lieu de relever que concernant l'Est algérien, seulement deux pôles ont été retenus. Il s'agit du pôle d'excellence composé de 7 wilayas à savoir Skikda, Guelma, El Tarf, Souk Ahras, Tébessa. Annaba et du pôle Sud-est ''Oasien'' composé de Ghardaïa, Biskra et El Oued. Générateurs d'emplois et source de revenus, les pôles touristiques d'excellence sont perçus comme étant l'une des bases d'appui permettant une dynamique économique et sociale versant dans le contexte du développement global. Pas moins de 80 projets d'envergure sont en phase de lancement à travers les axes touristiques jugés prioritaires. Loin de toutes considérations, un grand point d'interrogation est formulé quant au fait que la région des Aurès ne soit pas choisie et inscrite en tant que pôle touristique d'excellence. Et pourtant, cette vaste région engobant Oum El Bouaghi, Khenchela et Batna possède d'énormes potentialités naturelles, culturelles, historiques et archéologiques. A l'image des fameux Dolmens de Sigus et des 9 zones humides d'Oum El Bouaghi qui s'étalent sur une superficie totale de 160.000 hectares et dont bon nombre ont été hissés au rang de patrimoine internationale ou encore de Khenchela et ses sites naturels et historiques. Il y a surtout Batna, ses structures de bases importantes et son exceptionnelle richesse en matière de vestiges historiques et de sites naturels d'une grande beauté. Le fameux canyon de Ghoufi, M'doukal et ses K'sour, les palmeraies, le mausolée des rois numides de Medghassen d'une richesse archéologique inestimable, les villages berbères qui se succèdent en escalier à Baali, les ruines romaines de Timgad, Lambèse, Zana, le parc national de Belezma et bien d'autres sites naturels et historiques au nombre de 38 et dont 17 ont été classifiés, ne demandent qu'à être exploités. Il y a aussi rien qu'à Batna, des hôtels d'une capacité de plus de 800 places, plus d'une vingtaine d'agences touristiques, plusieurs offices de voyages avec en relief une expérience dans le domaine de l'accueil sans oublier le fait ce n'est pas par hasard si des touristes étrangers venaient en grand nombre, à une époque donnée, dans le coin pour admirer tant de choses merveilleuses. Tout compte fait, la région des Aurès ne mérite pas d'être reléguée au second plan et d'être privée du statut de pôle touristique d'excellence largement à sa portée. In L'Est Républicain