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« Les événements de Bani Oualid se sont enclenchés suite à des conflits tribaux et Kadhafi est responsable de la prolifération des armes » Le Ministre Libyen de la Défense Oussama Jouili à El Khabar
Le ministre de la Défense Libyen, Oussama Al Jouili, a révélé à « El Khabar » que les événements qui ont eu lieu dans la ville de Bani Oualid, lundi, sont dus à un différend entre des membres d'une tribu et un groupe d'insurgés Libyens, qui ont enlevé une personne appartenant à cette tribu et refusé de le leur remettre. M. Oussama Jouili, ministre Libyen de la défense et un des plus importants acteurs sur la scène Libyenne a révélé que les forces du Conseil national de Transition Libyen ont repris le contrôle sur la ville de Bani Oualid qui a enregistré, lundi, des événements et actes de violence sans précédent au cours desquels le drapeau « vert » représentant l'ancien régime Kadhafi a été brandé et les partisans de l'ancien Kadhafi clamaient la vie de l'ancien régime Kadhafi. Interrogé sur ces événements, Jouili a indiqué que les slogans pro-Kadhafi ont été scandés en signe de vengeance contre les insurgés et que les choses sont rapidement revenues à la normale, puisqu'en fait, il ne s'agit que d'un différend entre les insurgés et les habitants d'une tribu qui ont perdu un des leurs, ajoutant que le problème a été résolu dès l'intervention des notables des autres villages. Jouili a ajouté : « des échauffourées ont eu lieu, au cours desquels des armes ont été utilisées et ont fait 7 blessés ». El Khabar a demandé au ministre de la défense Libyens des explications de ce dérapage et recrudescence de la violence, arrivée au point d'attenter au siège du Conseil National de Transition, à Benghazi, par des grenades, le ministre de la Défense Libyen a expliqué que les assaillants sont un groupe d'insurgés en rogne qui n'ont pas pesé l'ampleur de leur acte. Avant d'expliquer les protestations populaires par la récente découverte du peuple Libyen de la démocratie. Il a expliqué que les gens se sont précipités et pensent que les problèmes peuvent être résolus aussi facilement. Oussama Jouili a expliqué ce dangereux dérapage sécuritaire par l'effroyable prolifération des armes, indiquant que Kadhafi avait acheté une grande quantité d'armes, de tous les genres, pour soutenir les mouvements de rébellion et les coups d'Etat à l'étranger. Pendant la révolution, les dépôts d'armes ont été accessibles pour tout un chacun et voilà où l'on en est arrivé, a-t-il ajouté. Le ministre de la défense Libyen a révélé à El Khabar les efforts de son ministère à lutter contre le phénomène de prolifération des armes en déclarant : « nous avons des plans nous permettant, en première étape, de collecter les armes lourdes et nous œuvrerons, ensuite, à récupérer les armes moyennes et légères ». Il a, notamment, indiqué : « d'ici la moitié de l'année en cours, nous arriverons à bâtir une véritable armée régulière. Pour ce qui de l'acquisition d'une armée puissante possédant de vraies potentialités, cela nous demandera des années de travail supplémentaires », a-t-il expliqué. Interrogé sur des renseignements faisant état de forces étrangères déployées sur le sol Libyen, et qui ont saisi l'occasion des circonstances de la guerre et l'anarchie dans ce pays pour entrer en Libye, Oussama Jouili a répondu : « je vous assure qu'il n'existe aucune force étrangères sur le sol Libyen parce que les Libyens ont une sensibilité, populaire et politique, envers cette question, et puis, à qui profite l'existence d'une quelconque force étrangère sur le sol Libyen » s'est-il demandé ! L'interlocuteur a, néanmoins, fait allusion à ce que des organisations internationales sont présentes en Libye, dont le rôle est d'entrainer les troupes qui formeront la prochaine armée régulière Libyenne, mais aussi de débarrasser la Libye des mines antipersonnel. « Nous œuvrons à sécuriser les frontières et à arrêter les ravisseurs du wali d'Illizi ». Interrogé par « El Khabar » sur l'enlèvement du wali d'Illizi, M. Mohammed Al Aid Khalfi, et la réaction des autorités Libyennes à cet événement, le ministre de la défense Libyen a affirmé l'existence d'un rapprochement dans les visions des deux pays et écarté tout suspicion des autorités Libyennes de ne pas avoir accompli leur devoir de libérer le wali d'Illizi. Dans ce cadre, il a expliqué : « nous arrêtons toute personne qui rentre en Libye d'une manière illégale, chose que nous avons fait dans le cadre de la libération du wali d'Illizi de ses ravisseurs. En dépit du fait que l'Algérie dispose d'une organisation policière et d'une Armée, les ravisseurs ont, toutefois, pu enlever le wali d'Illizi. De toute manière, nous continuons à les rechercher et espérons de les trouver quelque part dans les territoires Libyens. Pour ce qui est de l'avenir des relations entre l'Algérie et la Libye, Jouili a indiqué : « nous sommes avec le rapprochement entre les deux pays et toutes les initiatives visant à plier la page du passé et rouvrir une nouvelle page. « Les relations entre les deux peuples algérien et Libyen sont ancrés dans l'Histoire en dépit de ce qui s'est passé durant la révolution », a-t-il ajouté. Dans sa réponse à la question des prétentions de certaines parties reprochant à l'Algérie d'avoir envoyé des mercenaires en Libye, pour soutenir le régime Kadhafi, le ministre Libyen de la Défense a expliqué qu'il est prématuré d'évoquer ce sujet qui, selon lui, nécessite une enquête des deux parties algérienne et Libyenne. Le ministre M. Mohammed Al Aid Khalfi a, par ailleurs affirmé que la priorité, pour le moment, c'est de sécuriser les frontières entre les deux pays voisins l'Algérie et la Libye, expliquant que les autorités Libyennes œuvrent à mobiliser les insurgés dans les rangs de l'Armée et « nous allons redéployer les gardes-frontières et les équiper par des moyens nécessaires » a-t-il conclut.