Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Touré transmet à Bouteflika le point de vue malien sur la situation dans le nord du pays Le président de la république reçoit le ministre malien des affaires étrangères Soumeylou Boubèye Maïga
Le président de la république Abdelaziz Bouteflika a reçu hier le ministre des affaires étrangères et de la coopération de la république du Mali, Soumeylou Boubèye Maiga, qui lui a remis une lettre du président malien, Amadou Toumani Touré. Maiga se trouve en Algérie depuis jeudi, puisqu'il a dirigé la délégation de son pays dans des négociations avec des représentants de « l'alliance du 23 mai » qui compte d'anciens insurgés touaregs. La présidence de la république a annoncé que le président Bouteflika avait reçu le ministre Maiga en présence du ministre délégué aux affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel. Soumeylou Boubèye Maiga a transmis une lettre au président Bouteflika, évoquant probablement les développements sécuritaires en cours dans le nord du Mali depuis près d'un mois, entre l'armée régulière et ce qui est connu sous le nom de « mouvement national de l'Azwad », et qui intervient quelques jours après la réunion qu'a accueillie l'Algérie (du 2 au 4 février en cours) dans la capitale, entre une délégation gouvernementale malienne et des insurgés touaregs, qui s'est soldée par un appel au cessez-le-feu. Il est indiqué que l'Algérie traite avec précaution les nouveaux développements dans le nord du Mali.Le gouvernement a décidé de n'émettre aucune déclaration officielle qui pourrait être interprétée comme un « alignement » au coté d'une partie du conflit aux dépens d'une autre, et a appelé à un « dialogue d'urgence ». Un responsable onusien a annoncé à Bamako l'existence de signes de l'acceptation de l'idée d'un dialogue entre le gouvernement et des insurgés du nord. Le directeur du centre régional des Nations Unies pour la paix et le désarmement, Ivor Richard Fung, a déclaré hier qu' « il y a un espoir pour un dialogue entre le gouvernement maliens et les insurgés touaregs ». L' Algérie examine le dossier selon un ordre de priorité, à commencer par « la détérioration de la situation humanitaire », et l'exode massif des habitants, notamment, vers les frontières mauritanienne et nigériennes. Un communiqué officiel sur la récente réunion à Alger, a indiqué l'assurance par le médiateur algérien (facilitateur) que des « mesures sont mises en place » pour faire face aux « dangereuses répercussions humanitaires résultant de ces événements » et ce à travers le recours à des institutions nationales du croissant et de la croix rouge. La délégation malienne et « l'alliance du 23 mai » ont adressé à l'issue des négociations parrainées par l'Algérie « un appel urgent à un cessez-le-feu et au choix du dialogue et de la concertation comme moyen qui permettrait de prendre en charge les aspirations des habitants » du nord Mali. Elles ont également exprimé leur sympathie aux familles et aux proches des victimes. L'alliance a été déléguée pour effecteur une prise de contact afin de préparer une mission de paix regroupant les représentants des institutions financières, de l'alliance ainsi que de l'Algérie.