Un rapport officiel libyen a révélé des crimes contre des civils dans le sud et a indiqué qu'une milice armée dont les chefs prétendant prêter allégeance au conseil de transition libyen avait commis des enlèvements, des viols, des meurtres et des pillages durant la période s'étendant entre septembre 2011 et mars 2012. Une région au sud de la ville de Ghat, une des régions du désert libyen les plus proches des frontières algériennes, ont été le théâtre d'une bataille dans laquelle des armes lourdes ont été utilisée, entre des milices d'une des tribus touaregs des Libye dirigées par Kanous Abdelkrim et une milice du gouvernement. Des sources bien informées ont souligné que la bataille avait fait plus de dix morts, et le bruit des explosions a été entendu hier dans la ville libyenne de Ghat dans un développement dangereux de la situation sécuritaire instable que connaissent les régions du sud-est de la Libye, à savoir la région de Fezzan. Ces développements interviennent après l'enlèvement d'un des notables touaregs, cheikh Mohamed Amine El Bakhari. Un rapport officiel libyen rédigé par un des notables des tribus de Fezzan et Sebha et envoyé au président du CNT, Mustapha Abdeldjalil et dont El Khabar a obtenu une copie a précisé que des milices armés dont les chefs et les éléments prétendent être liés au gouvernement libyen ont commis des crimes contre l'humanité dont des meurtres, des enlèvements et des viols. Le document daté du 28 mars 2012 a estimé à des centaines le nombre de déplacés et de réfugiés des villes et villages du sud-ouest de la Libye, et a indiqué des bombardements contre des habitations et des pillages de compagnies pétrolières privés dont une compagnie chinoise et la compagnie algérienne Sonatrach.