Les combats se sont intensifiés à Sebha, le bilan s'est alourdi depuis hier où des sources hospitalières parlent de plus de 40 morts et de 100 blessés. Des affrontements opposent depuis 3 jours des groupes armés liés à deux tribus dans la ville de Sebha. Le bilan est deux fois plus lourd selon des informations indépendantes en provenance de la région. Le directeur de la police a souligné que plusieurs locaux du gouvernement et des voitures ont été détruits et brulés suite à ces affrontements. Selon les déclarations du responsable de la police, les notables tribaux n'ont pas réussi à résoudre le problème entre les combattants des deux camps. Selon un membre du Conseil national de transition de la ville de Sebha, tout a commencé après l'enlèvement et l'assassinat d'un fonctionnaire de la compagnie d'électricité par un groupe appartenant à la tribu des Toubous. La réplique des Ouled-Slimane a fait plusieurs morts dans les rangs de leurs adversaires. Ils ont même attaqué une mosquée avec des armes lourdes faisant plusieurs morts et blessés, a indiqué, un membre de la tribu de Toubou. Selon des sources dignes de foi, les combats se poursuivent toujours dans la ville de Sebha, chose qui a contraint le CNT de dépêcher des centaines de militaires sur les lieux pour mettre fin aux affrontements. Selon des citadins, les militaires qui sont arrivés sur les lieux n'ont pas pu maitriser la situation alors que des dizaines d'habitants fuient la ville. Ce n'est pas uniquement la ville de Sebha qui fait l'objet d'affrontements entre tribus après la chute du pouvoir de Kadhafi. Il y a presque un mois des affrontements similaires se sont déroulés à Koufra situé dans le sud de la Libye. Ces affrontements ont opposé également la tribu de Toubou et une autre tribu dite Zwai. Des maisons et des voitures ont été détruites et le bilan des victimes a dépassé les 200 morts et des dizaines de blessés dans les deux camps. Récemment, de violents combats ont également opposé des partisans du fédéralisme et des opposants à cette proposition, faisant de nombreuses victimes à Benghazi. Le projet présenté par les Libyens de l'Est consistant à diviser la Libye en trois régions autonomes a été rejeté. Le 6 mars, des chefs de tribus et de milices ont proclamé à Benghazi l'autonomie de la Cyrénaïque (est), une région riche en pétrole, provoquant la colère du pouvoir central et suscitant des craintes de partition du pays. Depuis la mort de Kadhafi et la chute de son pouvoir, le Conseil national de transition n'arrive toujours pas à contrôler le pays et la situation s'aggrave au fil des jours.