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« El Guedafi a prémédité de laisser les armes aux civils en refusant de détruire les dépôts d'armes » L'ex dirigeant du Groupe islamique combattant en Libye à El Khabar
Dans un entretien accordé à El Khabar, l'ex chef du Groupe islamique combattant en Libye, installé à Londres, Naamane Ben Othmane, a indiqué que le peuple libyen est « contre Al Qaida et son projet dans le pays », soulignant que le groupe qu'il dirigeait est contre l'intégrisme. Il faut faire la différence entre l'Islam et le terrorisme, soutient-il. • L'Algérie se dit préoccupée par une éventuelle récupération par Al Qaida des grandes quantités d'armes détenues par forces anti Guedafi, cela ne peut-il pas constituer une menace pour la région toute entière ? Le peuple libyen refuse catégoriquement Al Qaida, et ce pour plusieurs raisons, dont l'orientation religieuse de la société libyenne, basée sur le malikisme, une école traditionnelle connue par son modération. Ceci dit le peuple libyen ne peut jamais adopter le projet extrémiste d'Al Qaida. • Y-t-il le risque de voir les membres du Groupe islamique combattant en Libye, qui ont fui récemment les prisons, rejoindre les groupes d'Al Qaida ? En ce qui concerne les groupes qui ont fui les prisons récemment, ils ont créé le Mouvement islamique libyen pour le changement. Récemment, ils ont rendu publique des communiqués dans lesquels ils ont annoncé qu'ils sont pour « une action politique pacifique » et se sont engagés pour la paix. Ils n'ont aucun lien avec Al Qaida. D'ailleurs, notre groupe a été toujours contre le groupe activant en Algérie, le GSPC, avant qu'il s'allie à Al Qaida dans le Maghreb Islamique (AQMI). • Mouamar El Guedafi évoque souvent le risque d'Al Qaida et les prisonniers de Guantanamo, est-ce qu'il utilise ça comme épouvantail pour justifier la violence envers les civils libyens devant la communauté internationale ? Certainement, ce n'est qu'un épouvantail. Les éléments évoqués par El Guedafi ne représentent aucun organisme armé et ils ne comptent mettre en œuvre aucun agenda en dehors des revendications du peuple libyen. Jusque-là, le peuple libyen n'a jamais demandé le soutien de quelconque organisme. L'opposition libyenne est représentée dans un Conseil national de transition composé par des défenseurs des droits de l'homme. • Pensez-vous que les armes détenues par les forces anti Guedafi peuvent représenter un danger, même dans le cas de la réussite de la révolte ? Le Conseil national de transition œuvre pour la protection de la révolte, qui a commencé d'une manière pacifique, mais elle a été transformée par El Guedafi en une guerre civile. En fait ce dernier a prémédité de laisser les armes aux civils, je ne pense pas qu'il existe une armée de par le monde qui ne procède pas à la destruction des dépôts d'armes avant de se retirer d'une zone perdue. El Guedafi a voulu laisser les armes aux civils. • Pensez-vous que le conseil national de transition a un appel à adresser pour l'Algérie ? Effectivement, pour ma part, j'appelle l'Algérie à reconnaître le conseil national de transition.