En remportant au récent championnat national minime 12 médailles, dont 3 en or, 7 en argent ( dont 3 décrochées dans les épreuves de relais) et 2 en bronze, Atef Ahmari, jeune sociétaire de l'ASPTT Constantine, s'impose aujourd'hui comme l'une des valeurs sûres de la natation algérienne. Agé de 13 ans et demi, ce jeune talent a fait ses premières brasses et coulées à l'âge de 5 ans au sein de l'association de l'INFS/CJS, où il se fera remarquer par ses qualités intrinsèques et une farouche volonté à l'entraînement. Mais, c'est à l'âge de 9 ans que son potentiel s'imposera réellement, et notamment lors des championnats d'Algérie jeunes 2005/2006 et 2006/2007, durant lesquels il sera sacré dans la catégorie benjamine meilleur nageur, toutes nages confondues. Classé au rang des graines de champion, il connaîtra à ce moment-là sa première sélection en équipe nationale et son premier « baptême du feu » lors des championnats maghrébins s'étant tenus au mois d'avril 2008 à Alger. L'occasion pour lui de confirmer son nouveau statut de capé de l'EN en remportant avec brio 3 médailles. Drivé par Achraf Mehenni, un jeune cadre de la DJS de Constantine, Atef Ahmari n'est pas pour autant certain que sa carrière suivra la même courbe ascendante. Se défendant de verser dans un quelconque pessimisme, ce dernier estime que l'absence, à Constantine, d'un bassin de 50 m, ainsi que l'indigence des conditions d'entraînement offertes par le bassin de l'INFS/CJS, sont autant de handicaps limitant son champ d'action et ses chances d'entrer de plain-pied dans la cour des grands. La seule alternative s'offrant à cet athlète d'exception est « l'exil » vers la capitale, où les possibilités de passer à la vitesse supérieure sont nettement plus importantes que sur le Vieux Rocher. Mais, pour l'heure, Atef est très loin de pencher pour un tel choix, préférant à cette éventualité le fait que les autorités locales prennent le problème à bras-le-corps en dotant la ville des Ponts de bassins répondant véritablement aux besoins des athlètes, loin des conditions d'un autre âge dans lesquelles s'entraînent actuellement les jeunes talents constantinois qui se partagent des heures durant le même couloir. Et, dans de telles conditions, c'est un véritable miracle que la ville de Constantine continue à produire des graines de champion, à l'image du jeune Atef Ahmari.