Lancés depuis janvier 2008, les travaux de rénovation et d'aménagement du principal boulevard de la ville de Berrahal, 30 km à l'ouest de Annaba, connaissent un taux d'avancement jugé appréciable par les services de l'urbanisme. Une enveloppe financière dépassant les 150 millions de dinars a été octroyée par la wilaya de Annaba pour ce projet. Certes, les travaux ont changé totalement le look de cette avenue. Cependant, l'entreprise chargée des travaux de rénovation de la partie sud du boulevard n'a pu exécuter convenablement sa mission, en raison des dépassements de nombreux commerçants, principalement des vendeurs de brochettes. Ces derniers ont carrément squatté une bonne partie du trottoir, à l'exemple de ceux exerçants dans les locaux du bâtiment Bouchareb et de la « Place rouge ». Aujourd'hui, devant l'absence de décisions fermes en direction des contrevenants, l'exécution de cette mission dans les normes et délais fixés semble être impossible. Les dépassements sont légions, a-t-on constaté sur place, à commencer par les propriétaires des 28 locaux commerciaux que compte le bâtiment appelé communément Bouchareb, implanté au centre de Berrahal. Aucun des commerçants n'a respecté les normes d'urbanisation. « Ici, tous les commerçants ont bel et bien squatté, depuis déjà longtemps, un trottoir d'une largeur de six mètres au vu et au su de tout le monde », ont tenu à dénoncer des locataires de ce bâtiment, qui ne cessent pas, selon eux, de se plaindre à qui veut bien les entendre. Ces pseudo commerçants portent atteinte, à la fois, au cadre de vie et à la sécurité des riverains et des passants. Les caisses et les sacs pleins de charbon, qu'utilisent ces restaurateurs pour les grillades, représentent une véritable agression au look de la cité. Pis encore, les locataires ont du mal à accéder à leurs logements du fait que la seule porte d'entrée est parfois obstruée par des amas de produits ferreux. « Cette situation déplorable et préjudiciable a été portée à la connaissance des pouvoirs publics et des élus. Cependant, ces derniers semblent avoir d'autres chats à fouetter », affirment les locataires, sur un ton désabusé.