Un projet de gestion et de réhabilitation de plusieurs habitations relevant du vieux bâti sera lancé prochainement par la Direction de l'urbanisme de la wilaya avec le concours d'entreprises étrangères spécialisées dans ce domaine. Il s'agit, en premier lieu, d'une expertise des bâtisses par des bureaux d'études français et espagnols. Dans ce cadre, des techniciens ont bénéficié d'une formation à l'étranger dans le domaine de la restauration et la rénovation du vieux bâti. Pour leur part, les experts espagnols exposeront leur savoir-faire dans le domaine durant 9 mois en commençant par l'ancien quartier de Sidi El Houari. L'Office de Promotion et de Gestion Immobilière compte rénover près de 200 unités pour un montant avoisinant les 70 milliards de centimes. Le relogement des familles squattant les habitations programmées à la réhabilitation est ainsi une importante préoccupation qui doit être bien prise en considération par les autorités de la wilaya, qui doivent trouver une solution pour recaser de nombreuses autres familles, dans l'attente de l'achèvement des travaux de constructions des habitations prévues. Un autre point essentiel, toujours évoqué par ces responsables du secteur, concerne la possibilité d'assurer un financement permanent des opérations de réhabilitation, en dehors des subventions du Trésor public. Le parc immobilier de la wilaya est constitué de 15 099 habitations. Ces résidences sont gérées par l'OPGI. Près de 13 064 sont des propriétés privées. Les services de la wilaya concernés avaient recensé 1990 domiciles connaissant un taux de délabrement très avancé. Sur ce quota, 1 588 sont des propriétés de l'Etat et 402 appartiennent à des particuliers. L'ensemble de ces constructions regroupant des milliers de familles date de l'époque coloniale et nécessite un programme urgent de réhabilitation totale. C'est dans cet objectif que l'Assemblée Populaire de la Wilaya avait préconisé le lancement urgent du plan de rénovation. Une police de l'urbanisme a même été créée dans le but de préserver un cadre de vie normal. Les particuliers sont tenus, eux aussi, de réhabiliter leurs biens immobiliers menaçant ruine. Il est recommandé ainsi l'ouverture d'une formation pour les jeunes au niveau des instituts de formation professionnelle dans le domaine de la réhabilitation du vieux bâti avec la préservation de l'identité culturelle et urbanistique des anciens quartiers tels que Sidi El Houari et Tahtaha à Mdina Djdida. Les promoteurs immobiliers et les entreprises de réalisation sont invités également à édifier des constructions résistantes aux séismes et autres sinistres naturels et d'utiliser des moyens appropriés et de qualité dans les travaux de construction.