En visite pour une matinée au niveau du chef-lieu de wilaya, El Hachemi Djaaboub, ministre du Commerce, a eu à inaugurer la réouverture du marché couvert central, le plus ancien, un marché qui a bénéficié d'une salvatrice réhabilitation pour 24,2 millions de dinars, ce qui lui a redonné sa jeunesse des années 1900, 1906 exactement et non 1940 comme indiqué par une fiche technique. Aïn Témouchent De notre bureau De même, le ministre a visité le lieu du futur chantier d'un laboratoire de contrôle de la qualité et de l'emballage. Un terrain d'assiette d'une superficie de 597m2, sur trois étages et pour 70 millions de dinars, ses travaux débuteront en janvier 2009 pour s'achever en 16 mois. Une quarantaine de spécialistes y travailleront, à l'exclusion d'un vétérinaire, déplore-t-on du fait que la Fonction publique ne prévoit pas ce poste. Le ministre a donné instruction pour que la question soit étudiée. Il s'est ensuite dirigé vers le marché de gros qui connaît des travaux de réhabilitation pour 81 millions de dinars, des travaux appelés à s'achever dans huit mois. Enfin, au cours d'un point de presse, le ministre a prédit que dans quatre à cinq jours, la mercuriale va revenir à la normale après l'emballement que les prix ont connu avec le début du Ramadhan. En l'absence de pénurie, Djaaboub impute l'augmentation constatée « aux consommateurs obsédés par le sait-on jamais et qui achètent plus que de raison ». Par ailleurs, il n'a pas manqué de signaler que la hausse constatée reste bien inférieure à celle qui a marqué les prix l'année passée à pareille époque, « hormis la salade qui est cette année hors de prix ». En revanche, a-t-il encore noté, le prix de la pomme de terre est de moitié par rapport au Ramadhan passé, « cela alors que nous disposons d'un stock de 220 000 tonnes ».Interrogé plus particulièrement sur le fait que le raisin, dans une wilaya viticole telle que Témouchent, coûte aussi cher sinon plus pour certaines variétés que la banane d'importation, cela alors que ce raisin est vendu en bord de route à quelques mètres du vignoble, le ministre a avoué l'impuissance de l'Etat en la matière. « Là-dessus, je vous répondrai par deux éléments d'appréciation. D'abord, nous sommes toujours victimes de la mentalité des années ‘‘aswak el fellah'' et l'on oublie que nous ne sommes plus en régime d'économie administrée et ensuite sur quelle base peut-on affirmer que le prix du raisin devrait être à tel ou tel prix ? »