Malgré le nettoyage des oueds, l'épandage, au printemps dernier, de produits chimiques dans le cadre de la lutte anti-larvaire et le lancement tous azimuts en période estivale d'une opération de démoustication au niveau des neuf secteurs urbains de la commune de Constantine pour éradiquer les phlébotomes suceurs de sang, il semble que le moustique fait toujours de la résistance malgré les averses et le rafraîchissement des températures. Le dispositif mis en place n'a, selon toute vraisemblance, débouché sur aucun résultat probant, si l'on en croit les échos recueillis auprès de plusieurs associations de quartiers, dont le souci majeur est de trouver une parade contre ces insectes détestables. Un combat perdu d'avance, sachant que la lutte engagée par le bureau d'hygiène communal s'avère inefficace face à la capacité phénoménale des moustiques à résister aux insecticides utilisés via des nébuliseurs de type Puls-fog. Versé en la matière, un universitaire, membre d'une association de quartier à Aïn El Bey estime pour sa part que ce phénomène récurent repose sur deux facteurs. Il aurait fallu en premier lieu renforcer au printemps écoulé le rayon des actions menées pour s'attaquer directement aux larves des moustiques, car en l'état actuel des choses, estime ce dernier, il est difficile à ce stade de développement du moustique d'être efficace, d'autant que les moyens déployés semblent en inadéquation avec l'ampleur de la tache confiée aux équipes de démoustication. En second lieu, le doigt est pointé en direction des cités à forte densité de population, des quartiers dont l'hygiène laisse généralement à désirer et, à ce titre, constituent des zones de prédilection pour ces insectes volants honnis de tous qui trouvent dans ces cités des conditions idéales pour se refaire une santé.