La mi-printemps étant considérée par les services sanitaires compétents comme la période la plus propice au déclenchement d'une flambée épidémique de la leishmaniose, le bureau d'hygiène communal a été chargé d'initier une opération de lutte tous azimuts contre cette maladie à déclaration obligatoire. Orientée vers les neuf secteurs urbains de la commune de Constantine, essentiellement en direction des bidonvilles, constructions illicites et quartiers surpeuplés, où les vecteurs de cette maladie trouvent un champ favorable pour s'épanouir, cette opération-commando vise à satisfaire 5 axes recommandés expressément par le ministère de la santé et de la population, premier pilote de cette action, en d'autres termes, la lutte sans merci contre les phlébotomes, les rats, les décharges sauvages, les chiens errants et, en bout de chaîne, la prolifération des mauvaises herbes, refuge par excellence pour nombre de phlébotomes incriminés. A l'instar de la campagne menée à la même période en 2007, durant laquelle 626 l d'insecticide et raticide ont été utilisés, le service d'hygiène communal prévoit de traiter les quartiers et les sites visés à l'aide de 700 l environ de ces mêmes produits chimiques dont les effets sont jugés efficaces. En marge de cette action, les services épidémiologiques craignent, au premier chef, le caractère viscéral de cette maladie, la forme la plus dangereuse de la maladie propre surtout aux zones rurales. Or, d'après notre source, des personnes affectées par cette pathologie, notamment en 2002, n'auraient jamais séjourné en zone rurale, d'où la mise sous étroite surveillance de la commune de Constantine, une mesure préventive visant à éradiquer ce phénomène inquiétant. Ce qui a conduit les autorités compétentes à émettre plusieurs hypothèses, dont la plus plausible reposait sur la prolifération, dans certains périmètres urbains du Vieux Rocher, d'élevages bovins et ovins dans des abris de fortune où les règles les plus élémentaires d'hygiène ne sont pas respectées.