A Guelma, 124 secousses telluriques ont été enregistrées par le centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique (CRAAG) depuis l'année 2003 à août 2008. Leur amplitude varie entre 2,0 et 4,8 sur l'échelle de Richter. La wilaya de Guelma est classée à risque plus que moyen, codifié II B, selon les règles parasismiques algériens (RPA 1999), révisées en 2003. En effet, une campagne de sensibilisation contre les catastrophes naturelles diligentée par la Protection civile, moyennant une caravane, débutera le 10 septembre prochain et ciblera les 10 chefs-lieux de daïra que compte la wilaya de Guelma en ce mois de Ramadhan pour s'achever le 28 du mois en cours. Une troupe théâtrale de la Protection civile se produira sur les places publiques, ainsi que des projections vidéo et distribution de dépliants viendront en appoint pour de plus amples explications sur la conduite à tenir en cas de séisme, thème principal de cette campagne. La plage horaire choisie se situe entre 20h30 à 23 h30, nous fait-on savoir. Ainsi, lors d'un point de presse organisé, mercredi passé, au niveau du siège de la Protection civile de Guelma, les différents intervenants, et à leur tête le directeur de ce corps, étaient unanimes pour dire que « le meilleur moyen de communication avec le citoyen est l'audiovisuel, sans omettre la contribution non négligeable de la presse écrite ». L'intense activité sismique de la région de Guelma a été également mise en exergue, pour cela serait-elle une région à risque majeur ? A ce sujet, l'on nous répond : « Si une zone connaît une activité sismique constante, cela révèle que l'énergie emmagasinée dans le sous-sol se dissipe graduellement, contrairement aux régions situées sur ces même zones où l'activité est négligeable ». En clair, chaque zone a sa propre cocote-minute : pour Guelma, l'énergie s'évacue, mais pour des régions comme celle de Bouchegouf, rares sont les secousses. Néanmoins, dans tous les cas de figure, une conduite à tenir est à observer à la lettre par la population, avant, pendant et après un tremblement de terre. Et à ce propos, l'on nous dira : « Qu'elles soient collectives ou individuelles, les habitations doivent disposer de robinets d'arrêt de gaz et d'eau, ainsi que d'un disjoncteur accessible et à portée de main. Les meubles et appareils lourds doivent impérativement être fixés ». Pour ce qui est du meilleur moyen pour s'abriter en cas de séisme, nos interlocuteurs avanceront : « Abritez-vous sous une table solide, sous le cadre d'une porte ou aux angles des pièces. Evitez surtout de vous tenir près des fenêtres ou sur les balcons. La fuite, en empruntant la cage d'escaliers, est le meilleur moyen d'être piégé par l'effondrement d'une bâtisse, c'est la mort assurée ! » Nous noterons enfin que cette caravane de sensibilisation entre dans le cadre d'un programme national, où chaque direction de la Protection civile à travers les 48 wilayas du territoire national est chargée d'organiser sa propre campagne en fonction des spécificités de la wilaya liées aux catastrophes naturelles ou technologiques.