Les travaux d'achèvement de la nouvelle agence postale sise à l'avenue du 1er Novembre, en face de la gare routière, sont à l'arrêt depuis des années. Or malgré son nanisme, comparativement à la taille d'une ville comme Akbou, cette agence, une fois fonctionnelle, aurait pu contribuer un tant soit peu au désengorgement de l'actuelle structure submergée par les usagers. Ce qui peut sembler paradoxal, est que cette dernière, construite en 1957, est un peu plus grande et plus esthétique que la nouvelle agence toujours inachevée. Outre sa petitesse, l'agence laissée à l'abandon ne possède pas de sous-sol et ne répond pas aux normes de sécurité. Le projet des modestes locaux que les pouvoirs publics envisagent de réaliser sur le site de l'ex Huilerie Bouaziz en plein centre ville, sans s'embarrasser des considérations inhérentes à l'esthétique, à l'optimisation des sites, à la gestion rationnelle de l'espace et aux normes urbaines, est un autre cas révélateur de la politique d'improvisation urbanistique. De plus, ce projet banal pour un site aussi stratégique et à haute valeur foncière est conçu comme un labyrinthe, sans façade ni accès direct donnant sur les rues le jouxtant.