Nombre de communes relevant de la circonscription de Bab El Oued - pour ne citer que celle-ci- ont du mal à dégager des espaces pour les jeunes. Quand bien même, il existerait des aires de jeux aménagés par la Direction de la jeunesse et des sports (DJS), il n'en demeure pas moins que ces espaces restent insuffisants au regard de la densité de la population et de l'importante frange juvénile qui caractérisent ces quartiers populeux. Ce qui explique en partie que les espaces publics, comme les jardins ou les esplanades (témoin l'ex-marché de Triolet ou l'avenue Commandant Mira sur le front de mer) sont pris d'assaut par des groupes de jeunes qui les transforment, au grand dam des piétons, en terrain de football. Il y va de même pour les salles de sport dont le nombre, autrefois, était beaucoup plus important. A l'image d'Algeria Sport, plus précisément à Bab El Oued, une infrastructure qui, on se rappelle, abritait nombre de disciplines, allant du basket à la gymnastique en passant par le noble art et l'escrime. On se souvient aussi des manifestations maghrébines qui se déroulaient dans la piscine open-air à El Kettani, où les athlètes algériens portaient haut les couleurs nationales, au moment où d'autres équipes de football de quartier, de division inférieure ou encore celles inscrites dans le cadre du sport d'entreprise se donnaient à cœur joie à un jet de pierre de là dans le fétiche stade Ferhani. L'aire de jeu dit Petit champ, du côté de la carrière Jobert, n'était pas en reste. Elle livrait, elle aussi, de belles empoignades et des joueurs de talents finissaient par alimenter des clubs huppés de la capitale, dont le doyen des clubs. A présent, force est de constater que hormis quelques salles exiguës, voire des réduits appartenant à des particuliers qui offrent plus ou moins la possibilité de pratiquer certains arts martiaux ou le body-building, la place qu'occupe le volet infrastructures sportives au niveau des communes reste très timide. Les administrés « souhaitent que leurs édiles accordent plus d'intérêts à la pratique du sport, et ce, en réalisant des salles et en aménageant des terrains ». Disputant un espace abandonné (suite à une démolition d'un pâté d'immeubles), un groupe de jeunes de Bab El Oued tient à interpeller l'administration communale sur l'absence de terrains aménagés à cet effet. Aussi, s'interrogent-ils sur le gel de l'initiative prise à l'époque de Sid Ali Lebib, alors ministre de la Jeunesse et des Sports, concernant la réalisation de minicomplexes de proximité. Des espaces susceptibles de canaliser leur exutoire. « Certaines de ses structures ont vu le jour dans certaines communes, alors que d'autres cités n'en disposent pas encore, à l'instar du populeux quartier de Bab El Oued qui avoisine les 140 000 habitants », soutient un ancien encadreur du TRBB qui se prépare à officier une rencontre de football dans un terrain de basket relevant de la DJS. Et qu'en est-il du bâtiment où se regroupaient nos équipes nautiques (rameurs et outriggers) qui évoluaient, par le passé dans la rade toute proche ? Tout compte fait, beaucoup de jeunes de cette cité et de celles avoisinantes continuent de prendre leur mal en patience, tout en espérant que des projets en la matière soient inscrits dans le plan de développement communal (PDC).