La Direction de l'éducation n'arrive pas à cerner le problème des enseignants en surnombre. Au mois de juin 2008, plus de 600 enseignants du primaire sont sortis en surnombre, 400 d'entre eux ont été affectés vers le moyen, le reste est toujours sans poste ou bien muté dans des écoles très éloignées de celle où les enseignants exerçaient auparavant. Rencontrée sur place, une enseignante à la vielle de sa retraite déclare : « j'ai trente ans de service, je me suis retrouvée en surnombre dans l'école où je travaillais. On me dit de rester en instance et dès qu'on ouvre un nouveau poste on m'affecte. Je ne suis pas la seule. Nous sommes plus d'une centaine. » En effet, au bureau des enseignants du primaire, la responsable ne cesse de répéter la même chose à tous les enseignants qui se sont présentés à elle. « Nous ne peut pas vous affecter dans une école de votre choix car tous les postes sont pris. Nous attendons les enseignants qui sortent en retraite à la fin de l'année pour pouvoir caser ceux qui sont en instance, ceci en plus des postes des nouvelles écoles qui vont ouvrir incessamment. » « Ils viennent, ajoute-t-elle, se plaindre du fait qu'ils n'ont pas de postes, mais quand on les affecte dans des villages ou des douars, ils refusent de rejoindre ces établissements, donc ce n'est pas de notre faute, mais nous devons gérer cette situation qui est vraiment difficile. »