La localité de Beni Maouche a connu dans la soirée de mardi dernier son troisième incendie ravageur en l'espace de deux mois. Arrivé comme une calamité en ce jour caniculaire, ce troisième brasier s'est déclaré en fin d'après-midi en contrebas du mythique site archéologique Utrunen pour finir par s'étendre sur tout le versant nord de la montagne Achtoug sur plus de 50 hectares. Malgré la grande mobilisation des citoyens, des autorités locales et des sapeurs pompiers, la petite forêt de pins et de sapins qui commençait à émerger suite au large programme de reboisement engagé il y a une dizaine d'années est partie en fumée. Voyant leur village menacé, les habitants de Bouikni, situé en contrebas de la montagne, étaient restés sur le qui-vive pour pallier à toute éventualité. Hormis des blessures légères dont sont victimes quelques jeunes venus éteindre le feu, aucune victime n'est à déplorer. Quant à la faune et à la flore de la région on ne peut que se désoler de sa disparition. C'est là le troisième feu qui se déclare dans la commune après celui du 25 juillet qui a touché les terrains agricoles appartenant aux citoyens de Trouna qui ont vu disparaître, selon un décompte effectué par l'association religieuse, 3292 oliviers, 527 figuiers, 147 autres arbres fruitiers et 50 ruches. Un autre incendie plus destructeur a touché, le 13 août, un millier d'hectares de terre fertile et l'enquête pour déterminer le nombre de sinistrés à dédommager continue toujours.