Les locataires du bloc A de la cité EPLF à Béni Malek viennent de monter au créneau en attirant l'attention, à travers une correspondance adressée aux autorités locales, sur « la situation des travaux inachevés qui prévaut au bloc A », et de juger « qu'à ce jour, rien n'a été entrepris ». Des représentants des locataires qui nous ont rendus visite pour exposer les raisons de leur mécontentement, ont tenu au préalable à affirmer que, contrairement à ce que l'on avance, leur cité n'a jamais fait l'objet d'une réception, chose que conteste formellement le PDG de l'EPLF de Skikda. A titre d'exemple, les locataires du bloc A énumèrent un ensemble de lacunes et autres malfaçons relevées dans leurs appartements. Ils évoquent à cet effet l'absence de « mise à la terre ». Un des locataires assimile ce manque à « un danger permanent », en rapportant que « certains de nos colocataires signalent des problèmes d'électricité alors que d'autres ont évité des électrocutions. Nous craignions pour notre sécurité et nous estimons que les dégâts risquent d'être considérables en cas de foudre ». Les locataires insistent également sur un autre aspect en relation avec le risque de maladies à transmission hydrique en faisant état de leur inquiétude au sujet des conduites d'AEP alimentant leur bloc. Ils témoignent à ce sujet que « l'acheminement de la tuyauterie n'est pas réalisé conformément aux spécifications techniques. La tuyauterie baigne dans les eaux stagnantes, ce qui inévitablement pourrait la corroder et de ce fait engendrer des maladies ». En plus de leurs réclamations, un rapport des services d'hygiène vient confirmer les craintes des locataires qui insistent par ailleurs sur d'autres aspects en citant « l'absence de carrelages à l'entrée du bloc ainsi que l'état corrodé de la rampe externe », tout en évoquant un autre problème de sécurité lié, selon leurs déclarations, à « la non réalisation du dallage derrière notre bloc, contrairement aux trois autres blocs de la cité », chose qui occasionne selon les termes de la lettre la stagnation des eaux et risque même de compromettre la stabilité du sol. Pour le PDG de l'EPLF, les problèmes évoqués aujourd'hui par les locataires du bloc A auraient dus êtres exposés bien avant la réception de la cité, il précisera en ce sens : « Même si je le voulais, je ne pourrais assurer des charges que je ne peux justifier. L'EPLF ne peut reprendre des travaux sur des bâtiments qui ont été réceptionnés et cédés en copropriété et en logements personnalisés, il y a plus de 10 années déjà. Il fallait relever ces réserves avant l'expiration du délai de garantie, fixé à une année après la réception provisoire ou durant la période de l'assurance décennale qui concerne l'étanchéité et les gros œuvres « Néanmoins, précisera t-il, l'EPLF qui est copropriétaire a entrepris certains travaux, comme » l'évacuation des eaux usées qui a coûté la bagatelle de 300 000 DA, la réparation des fuites d'AEP ainsi que la mise en place de l'éclairage public ». Au sujet des risques de contamination de l'AEP, le PDG de l'EPLF estime que le danger est carrément écarté, « regardez, les canalisations sont apparentes et élevées à plus d'un mètre du sol, cependant je tiens à rassurer les locataires car les travaux de réparation totale du réseau ainsi que ceux des escaliers reprendront au mois d'octobre prochain ». Tout en mettant en filigrane leur craintes quant à l'avenir de leur cité à l'ombre de la très proche restructuration des EPLF, les locataires campent sur leur position et maintiennent leurs déclarations en ajoutant : « La cité n'a jamais fait l'objet d'une quelconque réception, d'ailleurs comment parler de réception qui remonterait à plus de 10 années si le premier locataire n'a réellement pris possession de son bien qu'en 2004 ? ». Ils se disent prêts à poursuivre leur démarche jusqu'à ce que l'EPLF daigne enfin assumer ses responsabilités.