Les matches entre les Mouloudéens et les Usmistes d'Alger deviennent encombrants pour les structures chargées de la gestion du championnat national et les autorités communales, voire wilayales, devant accueillir ces rencontres. Le derby prévu jeudi dernier a été tout simplement reporté à une date ultérieure suite à la décision du wali délégué d'Hussein Dey qui a motivé cela par des mesures de sécurité qui ne seraient pas réunies pour faire dérouler convenablement cette rencontre. Cette décision a étonné plus d'un car aucun signe avant-coureur n'a été perçu tout au long de ces derniers jours quant à la haute tension qui pourrait entourer ce match. Le derby algérois a, une fois de plus, échappé aux sportifs pour se retrouver otage de décisions qui, par moment, n'ont pas lieu d'être. Il faut rappeler que ce derby d'Alger n'est pas forcément plus « dangereux » que les autres matches qui se déroulent à travers le pays. Bien au contraire, les rendez-vous entre Mouloudéens et Usmistes n'ont jamais connu de grandes dérives comme cela a été le cas dans d'autres rencontres qui se sont terminées par des batailles rangées et des saccages de villes. Les exemples sont nombreux et récents. Le derby algérois a, par contre, toujours été entouré d'une ambiance extraordinaire qui a dépassé le cadre de la capitale pour en devenir un derby national, un derby pas comme les autres. Cette « notoriété », si l'on peut s'exprimer ainsi, a, par contre, été exploitée par d'autres cercles qui, pour des fins non avouées, veulent ternir l'image d'un derby qui a su contenir ses joies et ses déceptions. Mouloudéens et Usmistes se sont à plusieurs reprises retrouvés dans des enceintes sportives pour les faire vibrer d'une manière formidable tant le spectacle était digne d'une grande fête. Que ce soit à Bologhine, au 20 Août, à Blida, au 5 Juillet où à Koléa, soit les stades qui ont eu à abriter ce derby, aucun dépassement d'une magnitude à même de donner des frissons n'a été enregistré. Alors, pourquoi cette étiquette négative que l'on veut coller à un rendez-vous dont les sportifs ne peuvent s'en passer. La décision du wali d'Hussein Dey trouve certainement sa motivation dans d'autres considérations car s'il s'agit de problèmes sécuritaires non réunies, cette tâche incombe à ses services qui doivent assumer leurs responsabilités et non pas à un derby dont le seul tort est de pouvoir rassembler une plus grande population et une réelle attention que ne peuvent le faire d'autres structures.