Le village de Aïn Douz, à 8 km du chef-lieu de wilaya, a vécu un Aïd cauchemardesque. Pendant toute la journée, les ambulances faisaient l'aller-retour entre l'agglomération et le CHU « Tidjani-Damerdji » de Tlemcen. Des habitants victimes de diarrhées, de maux de tête et de vomissements ont été évacués en urgence vers l'institution hospitalière. Après analyse, il s'est avéré que les patients étaient atteints de typhoïde. 39 personnes dont 17 enfants et 9 femmes ont été gardées en observation, tandis qu'une autre est dans un état comateux. Selon des témoins sur place, le village a vécu le même drame en 1999 où 32 personnes avaient été admises à l'hôpital dont une avait décédé. Selon les premières informations, les habitants sont alimentés à partir d'une source qui serait polluée : « le château qui emmagasine l'eau n'a pas été nettoyé depuis 1999, c'est-à-dire depuis la catastrophe », indiquent nos interlocuteurs. Il faut préciser que Aïn Douz est l'une des bourgades dont la gestion de l'eau n'est pas assurée par l'Algérienne des eaux. « Nous voulons que l'ADE se charge de la distribution de l'eau, à l'instar des autres communes », souhaitent les habitants qui craignent pour leur santé.