Le représentant du ministère public près le tribunal de Mascara a requis hier une peine de six mois de prison ferme assortie d'une amende de 50 000 DA à l'encontre du journaliste du quotidien El Watan de Mascara, dans le procès pour diffamation intenté par le directeur de la santé et de la population. Celui-ci a intenté une action en justice contre le journaliste d'El Watan suite à un article de presse considéré diffamatoire, intitulé « Mohammadia : l'hôpital livré à lui-même », paru en date du 26 mars 2008. Notre journaliste, en répondant aux interrogatoires du juge de l'audience, a affirmé que l'article de presse, objet de la diffamation, a été rédigé à la suite de l'assemblée générale des travailleurs de l'hôpital de Mohammadia provoquée par la section syndicale de l'UGTA, réunion consignée dans un procès-verbal, document appuyé d'un communiqué remis au bureau d'El Watan de Mascara. Pour sa part, l'avocat engagé par notre journal pour défendre notre journaliste, maître Hamdani Nadjib Mahfoud, a mis en exergue l'absence d'éléments justifiant la diffamation et que les écrits publiés ne portent aucun préjudice quant à la gestion de l'établissement, tout en demandant, purement et simplement, la relaxe de son mandant. Rappelons que les travailleurs et la section syndicale de l'UGTA de l'hôpital de Mohammadia ont dénoncé la perturbation dans la gestion administrative dudit hôpital, le déficit en matière d'équipements médicaux, le manque de bouteilles d'oxygène et de vaccins destinés aux enfants. Situation engendrée par la vacance du poste de directeur, décédé suite à un accident de la circulation le 12 janvier dernier. Le jugement a été mis en délibéré pour lundi prochain.