Cette offre repose sur une panoplie de spécialités réparties en quatre principales filières de la nouvelle carte de formation pour les trois années à venir, et ce « pour répondre aux besoins du marché de la région de la Mitidja », souligne Touil Abdelkader, directeur de la formation professionnelle. La première filière concerne le bâtiment, en mode résidentiel et apprentissage, qui est pourvoyeur d'emplois dans le cadre de la relance du btph. Dans ce cadre, notre interlocuteur regrette la timide implication des employeurs du secteur pour la prise en charge des apprentis, mode approprié de formation pour ce créneau. La seconde filière touche l'agriculture, compte tenu de la vocation agricole de la Mitidja. Les formations sont dispensées au niveau de l'Institut agricole de Bougara. « Cet institut, qui formait auparavant des TS, est autorisé cette année par l'administration locale à former des niveaux inférieurs, entre autres, le CAP et même des formations qualifiantes », ajoute le même responsable. La troisième filière concerne l'artisanat, notamment la formation en mode apprentissage, en collaboration avec la Chambre de l'artisanat et des métiers. La dernière filière touche les spécialités relevant de l'environnement et des arts graphiques. En termes de demandes, le secteur a enregistré 6800 postulants qui sont conviés à concourir cette semaine. En outre, contrairement aux années précédentes, marquées par l'exigence d'un niveau scolaire conséquent pour accéder aux différents cycles de la formation professionnelle, cette rentrée se singularise par l'introduction d'un nouveau dispositif pédagogique destiné aux jeunes sans niveau scolaire. Ce dispositif permet à cette frange juvénile de bénéficier d'un enseignement professionnel afin d'acquérir un métier et assurer son avenir. Les analphabètes bénéficieront d'un cycle d'enseignement de 18 mois (alphabétisation, qualification), avec la contribution de l'éducation nationale et des associations activant dans ce domaine, dont Iqraa. Le premier semestre sera consacré à la préformation et à la mise à niveau des apprenants, le reste à l'apprentissage d'un métier. Pour ceux qui savent déjà lire et écrire, ils bénéficieront d'une préformation d'un semestre, à l'issue de laquelle, ils seront orientés vers 27 spécialités proposées par la wilaya, parmi les 80 dégagées par la tutelle. A ce propos, M. Touil, dira dans ce cadre que « ce dispositif est une priorité. Nous allons réunir toutes les conditions pour prendre en charge tous les postulants, en allant jusqu'à réaménager l'emploi du temps des établissements ».