A l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, l'occasion a été saisie de faire la promotion du poisson d'eau douce, celui que la politique d'encouragement de l'aquaculture a fait se multiplier dans les lacs et plans d'eau des retenues collinaires. Il s'avère cependant que les carpes communes et royales y meurent de vieillesse. En effet, les habitants des villes du littoral, habitués à la saveur du poisson d'eau de mer, le refusent alors que ceux de l'intérieur du pays, qui en étaient auparavant consommateurs, ont désappris de s'en nourrir pour s'être mis à goûter aux pélagiques et autres poissons de mer. C'est l'école de pêche et d'aquaculture de Béni-Saf qui a mené une opération de pêche au lac Sidi Med Ben Ali à Sidi Bel Abbes. Elle a organisé des portes ouvertes sur la formation, la pose de filets et leur retrait le lendemain, ce qui s'est conclu par une pêche miraculeuse et une distribution de poisson. De même, à Témouchent, après une communication portant sur les bienfaits de la consommation des produits de la pêche et de l'aquaculture sur la santé humaine, il a été organisé une dégustation. En fait, cela a été un plantureux repas avec différentes recettes d'accommodation du poisson d'eau douce. Ainsi, le répulsif goût de vase qui caractérise ce poisson n'y est plus lorsque des mains expertes le cuisinent. Si la carpe commune, présentée en filets, a dû mariner dans du sel, la carpe royale est présentée cuite au four alors que d'autres variétés l'ont été en boulettes avec du riz.