La Fédération nationale des bijoutiers a été créée hier à Oran à l'issue d'un congrès national qui s'est tenu au centre de la Munatec de Canastel. Ces assises, qui ont rassemblé 122 congressistes venus de trente wilayas du pays, ont dégagé un conseil national et un bureau exécutif « armé » de tout un arsenal juridique lui permettant de porter toutes les revendications des bijoutiers et artisans bijoutiers au plus haut niveau de l'Etat pour la concrétisation des objectifs que s'est fixés cette jeune Fédération connue désormais sous le sigle de FNB et présidée par M. Dani Kouider d'Oran. Celle-ci doit activer, rappelons-le, sous la coupe de l'Union générale des commerçants et artisans algériens. D'ailleurs, c'est le secrétaire général de cette union qui a ouvert et animé les travaux de ce congrès constitutif. Sa présence a fait réagir un groupe de personnes dont le nombre ne dépassait pas cinq individus qui, dès l'entame des travaux, ont voulu pénétrer dans la salle du congrès pour contester la présence du secrétaire général, avons-nous constaté sur les lieux des assises. Selon un membre de la commission de préparation de ce congrès, « le groupe n'a aucun lien avec le monde de la bijouterie ou un quelconque métier s'en rapprochant ». L'incident fut vite maîtrisé grâce à une intervention pacifique d'un certain nombre de bijoutiers venus participer à la naissance de leur première fédération. Les débats, qui ont caractérisé cette première rencontre nationale des bijoutiers algériens, ont porté tous sur les conditions « très difficiles » dans lesquelles ils activent et sur la prolifération du marché informel à travers tout le territoire national. Marché qui, selon de nombreux intervenants, affecte durement et de jour en jour l'économie nationale. Cet état de fait est, selon eux, à l'origine de la disparition des commerçants honnêtes de toutes les places du marché de ce précieux métal.