Un vibrant hommage a été rendu, mardi, par l'université d'Oran à l'homme de lettres et des arts, Emmanuel Roblès (1914-1995). A cet effet, la bibliothèque de la faculté des Sciences de l'IGMO abrite, durant deux jours, un colloque sur la vie et l'œuvre d'Emmanuel Roblès qui naquit à Oran, un Français de souche espagnole, ainsi que sur son rôle dans l'hispanité de l'Oranie grâce à son parcours littéraire et ses différents écrits. Cette manifestation a été mise sur pied par le Centre culturel français, l'Institut « Cervantès », le Fonds documentaire Roblès avec les concours des universités d'Oran, Limoges et Montpellier. Dans son intervention, le recteur de l'université d'Es Senia a annoncé à l'assistance qu'à partir de cette semaine, dans le cadre des travaux de ce colloque, la bibliothèque centrale de l'université sera désormais dotée d'un rayon qui comportera des œuvres d'Emmanuel Roblès et autres documents liés à la vie ou à l'œuvre de cet écrivain. L'initiative de l'hommage rendu à ce natif d'Oran, a-t-il indiqué, permettra d'encourager, multiplier et soutenir ce genre de manifestations culturelles qui sont un enjeu important pour développer et consolider les échanges ainsi que les relations avec les différentes communautés intellectuelles des pays du bassin de la Méditerranée. Cette démarche, a-t-il rappelé, va sans aucun doute trouver un écho favorable auprès des universitaires, des hommes de lettres, des chercheurs et autres. Pour sa part, le directeur du CCF a relevé que ce colloque, dont la préparation a été entamée depuis mai dernier, répond à une demande exprimée par des volontés individuelles oranaises qui avaient émis le vœu que cette manifestation s'inscrive dans la continuité de celles consacrées à Jean Senac en 2004 et à Albert Camus en 2005. S'agissant du programme de deux jours de ce colloque en plus de l'exposition qui lui est consacrée jusqu'au 6 novembre sur le thème « Emmanuel Roblès : une œuvre, une action » qui sera suivi dans l'après-midi par la projection d'un film réalisé dans les années 1955 : « Cela s'appelle l'Aurore », il comporte une série de communications. Elles vont traiter de la vie et de l'œuvre littéraire de l'écrivain, l'enracinement espagnol à Oran avec un exposé sur les relations algéro-espagnoles entre le 16ème et le 18ème siècles, les archives roblésiennes ainsi que sur le volet théâtral engagé d'Emmanuel Roblès et ses représentations en Algérie après le recouvrement de l'indépendance.